Nice : tout pour la jeunesse

Zoom sur cinq des recrues azuréennes, qui ont pour point commun leur âge peu élevé.

Anastasios Donis
LE VOYAGEUR. Le nouvel attaquant azuréen est dur à suivre, et pas seulement pour ses adversaires directs. De nationalité grecque, mais natif de Blackburn, où évoluait son père Giorgios, Anastasios Donis (*) appartient à la Juventus, qui l'a prêté à Nice cette saison après l'avoir déjà baladé à Sassuolo (ITA), puis à Lugano (SUI), en 2015-2016. « Avec nous, Anastasios a fait une bonne saison, a gagné en expérience, juge un de ses anciens coéquipiers en Suisse, Frédéric Veseli. Il a montré à certains moments ses qualités. C'est le genre de joueur qu'aiment les supporters, car il provoque et prend les espaces. C'est surtout un ailier, qui joue en un contre un et qui peut éliminer n'importe qui avec sa vitesse, sa technique et ses changements de direction. Par moments, pendant un match, on se dit qu'il pourrait faire mieux et puis, soudain, il fait la différence. C'est un joueur de coups d'éclat, qui doit être un peu plus calme et appliqué devant le but, mais ça viendra. Il travaille beaucoup et il est humble. » Ce qui n'est pas contradictoire avec son style flamboyant.
(*) Son frère Christos évolue au PAS Giannina, en Grèce.




Wylan Cyprien
LE POLYVALENT. À vingt et un ans, Wylan Cyprien a déjà effacé avec facilité la barre des cent matches disputés en professionnel, avec 114 rencontres, entre L 1, L 2 et Coupes nationales. Fort de ce total appréciable, il vient de grimper dans cette élite hexagonale que le Racing Club de Lens, son club formateur, espère réintégrer au plus vite. À Nice, il va retrouver au sein de l'effectif Arnaud Lusamba, un joueur qui vient du même Championnat que lui et, surtout, offre un profil semblable au sien. Cyprien, en effet, trouve avant tout ses aises en tant que relayeur, mais peut aussi évoluer un peu plus haut ou un peu plus bas, ce qui n'a pas échappé à Lucien Favre, qui le destine à un multi-usage. « Il peut jouer en 4-3-3, en 4-4-2, dans l'axe ou sur un côté en faux ailier, ou même en neuf et demi, a détaillé le technicien suisse du Gym. On part du principe qu'il peut être un joueur polyvalent. » Un atout dans la manche de son maillot, en plus de sa capacité à tirer les coups de pied arrêtés.




Arnaud Souquet
LE REVENANT. À Nice, Souquet va retrouver la Ligue Europa en tant qu'arrière droit, sept ans après l'avoir découverte à Lille comme milieu de terrain avant même d'être majeur. Entre les deux, il est monté à bord du grand manège de la vie, avec ses montagnes russes : après avoir connu une période de chômage à la fin de son engagement avec le LOSC, il a évolué à Drancy (CFA), puis au Poiré-sur-Vie (National), avant d'atterrir à Dijon (L 2), à l'été 2015, en tant que doublure du latéral droit. « J'arrivais pour être n° 2 et pour concurrencer le titulaire du poste, nous confiait-il en avril dernier. J'ai disputé les rencontres de Coupe de la Ligue en début de saison. Puis, lorsque Quentin Bernard s'est blessé (rupture du ligament croisé postérieur au genou, début octobre), il y a eu du mouvement en défense et ça m'a permis de jouer. J'ai dû être performant tout de suite. Et j'ai saisi ma chance, c'est souvent comme ça que ça se passe. » Quelques mois après avoir attrapé le bon wagon, il a agrippé un billet retour pour la L 1 où, cette saison, il retrouvera... Dijon.




Dalbert Henrique
LE PARI. Un an après y avoir déniché Jean-Michaël Seri et Ricardo Pereira, les recruteurs niçois ont de nouveau farfouillé au Portugal pour y débusquer Dalbert Henrique. Arrivé en 2014 à l'Académico Viseu (D 2), ce gaucher brésilien a connu une progression régulière sur le sol lusitanien, en rejoignant un an après le Vitoria Guimaraes, qui l'a vite propulsé de la réserve (D 2) à l'équipe A (Liga NOS). « C'est un joueur à vocation offensive, explosif et puissant, apte à répéter les efforts, note un observateur régulier du Championnat lusitanien. Nice a réalisé un beau coup, car il s'inscrit dans la philosophie de jeu du club. » Son transfert, en revanche, surprend un agent de joueurs portugais réputé, qui ne le regarde pas avec des yeux éblouis : « Il reste sur une saison moyenne et n'était pas réclamé cet été par les grands clubs de notre pays. S'il s'est beaucoup amélioré sur le plan défensif depuis son arrivée chez nous, il est surtout offensif. Et peut-être plus à l'aise dans une défense à cinq qu'à quatre. À mes yeux, Lucas Lima, qui a signé à Nantes, est meilleur. » La saison à venir arbitrera.




Arnaud Lusamba
LE CHAMPION D'EUROPE. Ce milieu de terrain polyvalent aurait pu faire partie de l'équipe de France des moins de 19 ans qui a régenté le continent européen en juillet grâce à une victoire royale sur l'Italie (4-0). « Oui, il appartient à cette génération, opine Laurent Guyot, qui fut son sélectionneur en moins de 17 ans. Il se classe parmi les très, très bons joueurs de son âge, sur les plans technique et physique, même s'il n'est pas très imposant, comme ça (1,79 m ; 67 kg). Sa meilleure place se situe dans un milieu à trois, en jouant à un des deux postes les plus hauts. Il possède un volume de jeu important, n'a pas peur dans les duels et, surtout, est très intéressant dans l'utilisation du ballon et son jeu vers l'avant. En plus, à Nancy, il a marqué des buts (10 en L 2). Je suis curieux de voir ce que ça va donner à Nice car, pour moi, il fait partie des gros potentiels. » Et ses 49 matches de L 2 avec Nancy, garnis d'un titre de champion en 2016, lui assurent pour son âge un vécu très intéressant.