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Interviews :

Valentin Eysseric : « Aujourd'hui, je suis un professionnel »

BeIn Sports, le 30/04/2017 à 08h04

A l’aube du choc face au PSG, Valentin Eysseric est revenu sur la saison historique de l’OGC Nice. Le milieu de terrain évoque également sa bonne forme du moment et ses nouvelles résolutions.

A 25 ans, Valentin Eysseric a déjà presque tout vécu. Formé à Monaco, le prometteur milieu de terrain se révèle aux yeux de tous grâce à un prêt chez le voisin niçois. Définitivement aiglon en janvier 2013, le natif d’Aix-en-Provence connait son premier coup dur quelques mois plus tard. Le 2 mars, il blesse gravement Jeremy Clément et écope de 11 matches de suspension. Un véritable coup de frein dans la carrière du jeune niçois qui mettra un moment à s’en remettre. Ralenti par les blessures, Eysseric peine à retrouver son niveau. En délicatesse avec les supporters et son entraineur de l’époque (Claude Puel), l’international espoir français décide de s’exiler à Saint-Etienne. Un choix payant qui marquera les prémices de son renouveau. De retour sur la Côte d’Azur, le numéro 13 des Rouge et Noir s’épanouit désormais sous les ordres de Lucien Favre. Avec l’aide du coach suisse et une bonne dose de travail, il a su se relancer et ainsi contribuer à la belle saison niçoise.

- Nice compte désormais six points de retard sur le PSG. Que visez-vous pour la fin de la saison ?
On continue à prendre les matches les uns après les autres et on va essayer d’en gagner le plus possible. On l’a fait jusqu’à maintenant. Ce n’est pas parce qu’il reste que quatre matches et que la troisième place est assurée qu’on va lâcher et qu’on est déjà en vacances. On est tous des compétiteurs, on veut finir le plus haut possible. Ça passera par une victoire face à Paris. L’objectif est d’essayer de recoller avec les deux de devant.

- Vous y croyez vraiment ?
Ça sera difficile de finir deuxième et la première place parait impossible. Mais dans nos têtes, il reste encore quatre matches. Il ne faut pas se dire que la saison est finie. On a tout à gagner depuis le début de la saison. On fait une saison dont personne ne s’attendait. On n’a pas eu plus de pression que ça et ce n’est pas maintenant qu’on va s’en mettre. On est réaliste, on sait que ça va être compliqué d’avoir autre chose que la troisième place. Mais pourquoi pas faire un très gros match contre Paris. Après tout, en cas de victoire, on reviendrait à trois points. On fera le travail jusqu’au bout, on verra où ça nous amènera. C’est tout benef’ car notre saison est déjà réussie.

- Avez-vous l’impression que la saison historique de Nice a tendance à être banalisée ?
C’est sûr qu’on parle plus des deux devant et c’est normal. Même si elles sont programmées pour jouer ces places-là, elles font un gros travail. Je trouve ça logique qu’on parle plus de Monaco qui est demi-finaliste de Ligue des Champions et leader que de Nice. Après, pour nous joueurs, c’est rageant parce qu’il y a deux grosses équipes devant nous qui ont un rythme phénoménal. On a été premier pendant pas mal de temps. Ils nous ont dépassé et ils n’ont jamais lâché alors qu’ils ont disputé plus de matches que nous. C’est assez impressionnant, ils ont du mérite. Ça nous apprend que la saison est longue, qu’il ne faut pas perdre de points en cours de route. Mais c’est rageant d’avoir autant de points et d’être que troisièmes, 74 points auraient suffi à être champions lors d'autres saisons.

- Ce dimanche, vous affrontez le PSG dans un match au sommet. Comment l’appréhendez-vous ?
Bien, sans trop de pression. C’est tout bénéfique pour nous. On a envie de les gagner. On est invaincu à domicile et on a envie de le rester. On sait que cela sera compliqué. Paris a une très grosse équipe. On va essayer de jouer notre jeu et avoir la possession. Il ne faut surtout pas changer notre style. Le stade sera plein donc on veut donner du plaisir à nos supporters et aux téléspectateurs. Nous aussi on va essayer d’en prendre. C’est un gros match, face à une belle équipe de Paris, le deuxième contre le troisième. Tout est réuni pour une belle fête.

- Honnêtement, vous attendiez-vous à vivre une telle saison ?
Nice restait sur une belle saison avec une quatrième place. Ben Arfa, Germain et Mendy qui étaient très importants pour l’équipe sont partis. C’est vrai qu’on était un peu dans le doute mais on savait que des joueurs allaient venir. Les arrivées de Balotelli, Belhanda et Dante nous ont fait du bien.

- Cet été, lors de votre retour de prêt de Saint-Etienne, vous avez eu une discussion avec Lucien Favre. Que vous-êtes-vous dit ?
Ça s’est fait naturellement. En revenant de prêt, je ne savais pas trop où j’allais ni ce que pensait le nouveau coach. Lors des premiers matches de préparation j’étais plus remplaçant que titulaire. Ensuite, on a eu une discussion entraineur-joueur comme on en a souvent. Il m’a demandé de faire par exemple plus de courses, plus de travail défensif. De mon côté, je lui ai dit que s’il ne comptait pas sur moi, qu’il me le dise et que je partirais. Je ne voulais pas rester dans l’inconnu pendant la préparation qui est une période très importante. C’était primordial d’avoir une discussion avec lui. Après ça, j’ai bossé et de fil en aiguille ça s‘est bien passé. Il m’a donné énormément confiance en moi et j’ai essayé de lui rendre sur le terrain.
Lucien Favre y est donc pour beaucoup sur le fait qui vous soyez resté à Nice…
Je n’étais pas sûr de rester à Nice. Ce n’était pas illogique vu les performances que j’avais réalisées avec l’OGC Nice. C’était à moi de bosser et de redoubler d’efforts pour que le club veuille me garder. Mais c’est sûr que la parole de Lucien Favre et sa confiance ont joué énormément.

"Favre ? Peut-être le meilleur coach que j'ai eu"


- Que vous apporte-t-il au quotidien ?
Il m’a fait progresser dans la régularité. Avant je faisais un match bien, un match moins bien. Aujourd’hui j’arrive à atteindre une certaine constance. Je n’ai plus le droit de faire un match moyen. Il m’a aussi fait progresser dans les séances d’entrainement la semaine. En match, on est assez libre. On vit le match et le coach ne nous donne pas spécialement de consignes. Il y en a en phases défensives mais offensivement, il me laisse une certaine liberté. Par contre, la différence se fait dans le travail de la semaine. Le coach veut qu’on soit toujours au top. Dès que j’ai un coup de moins bien, il a toujours un petit mot pour me remettre dedans. Maintenant je travaille et ça fonctionne le week-end.

- Lucien Favre a été nommé aux Trophées UNFP pour le titre de meilleur entraineur de Ligue 1. Selon vous, mérite-t-il d’être sacré ?
Au vu de la saison et de son effectif, oui. Il n’a pas le même effectif que les deux autres équipes devant nous. Après, si on parle de ce que fait Monaco, c’est sûr que Jardim le mérite autant. Ça va se jouer entre les deux je pense. Tous les entraineurs que j’ai eus m’ont apporté quelque chose, même Claude Puel avec qui ça ne s’est pas très bien passé vers la fin. Mais Lucien Favre m’a fait véritablement passé un palier. C’est peut-être le meilleur entraineur que j’ai eu pour le moment.

- Dans votre carrière, vous avez déjà connu pas mal d’épreuves (suspension, blessures,…). Cette saison est un peu celle du renouveau ?
J’arrive à 25 ans et pour moi à cet âge-là, il faut passer un palier. Soit on reste à un certain niveau soit on peut prétendre à jouer plus haut. C’était une saison importante parce que je voulais passer ce cap. Je suis en train de le faire, il me reste quatre matches. Il faut que je continue comme ça.

- Avez-douté à un moment ?
Oui, j’ai eu des moments de doute. Comme par exemple la saison dernière quand Saint-Etienne n’a pas levé l’option d’achat. Puis quand je suis revenu à Nice où je n'avais pas une bonne cote auprès des supporters. Nice restait sur une bonne saison, je ne savais pas si j’allais avoir une carte à jouer. J’ai toujours été conscient de mes qualités mais aujourd’hui je sais que ça ne suffit plus. Il fallait que je bosse pour être au niveau. Après ma bonne première saison à Nice, j’ai eu des hauts et des bas. J’ai aussi eu des moments de joie avec la naissance de ma fille. Etre un jeune père m’a appris à relativiser.

- Qu’est-ce qui a changé entre le Valentin Eysseric de cette saison et celui des années précédentes ?
Je pense que j’ai mûri. L’option d’achat non levée par Saint-Etienne et tous les autres tracas m’ont fait grandir. Je vois les choses différemment. Je ne me prends plus la tête pour des petits détails. Avant, quand on perdait, j’étais très déçu, maintenant je m’en sers pour rebondir. Même pendant les victoires, je sais que rien n’est acquis et qu’il faut remettre ça dès le lundi. Je suis beaucoup plus concentré sur mon métier, mon travail personnel, avec les kinés et en salle de musculation. Tous ces petits détails, je ne les faisais pas avant. Aujourd’hui, je peux dire que je suis un professionnel, avant je ne l’étais pas. J’étais un petit jeune qui découvrait la Ligue 1 et qui le prenait à la rigolade. Maintenant, je prends les choses au sérieux et je le ressens tous les week-ends.

- Vous semblez aussi avoir de nouveau confiance en vous…
Oui j’ai repris confiance. Je le dois à moi dans un premier temps car je n’ai pas lâché. Mais je le dois aussi au coach qui m’a fait confiance depuis le début de la saison. Même si je n’étais pas titulaire, je faisais de bonnes rentrées. Et c’est comme ça que la confiance revient petit à petit. C’est allé crescendo. Aujourd’hui, quand je débute un match, je n’ai pas la même confiance qu’en début de saison. Elle est décuplée et ça se voit, je suis un autre joueur.

- Lucien Favre dit que votre marge de progression est énorme. Jusqu’où comptez-vous allez ?
Je ne sais pas jusqu’où je peux aller. Je sais que si tu bosses, tu peux atteindre des sommets. On n’a rien sans travail. Je veux me donner les moyens de continuer à progresser. Si je n’y arrive pas, c’est que je n’aurais pas fait assez.

- Etes-vous satisfaits de vos 4 buts et 7 passes décisives en championnat ?
Je vais dire non parce qu’on peut toujours faire plus. Mais j’ai moins joué sur la première partie de saison donc disons que j’ai pris du retard. C’est vrai que ces derniers temps, je suis pas mal décisif et j’en suis content. Mais je pourrais marquer davantage.

- Après avoir disputé la Ligue Europa, est-ce un rêve de disputer la prochaine Ligue des Champions ?
On n’est pas encore en Ligue des Champions ! Il y aura un match très important dès la reprise l’été prochain. C’est là que tout va se jouer. En finissant troisièmes, on veut forcément être en Ligue des Champions. Pour moi, la jouer c’est plus qu’un rêve, c’est un objectif. J'espère être de la partie pour vivre ça avec Nice. La regarder à la télé c’est bien, mais la jouer c’est mieux !

Gwendoline Natali
BeIn Sports







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ven. 19/04/2024 à 21h



Pts J V N D Diff
 3.    Monaco 52 28 15 7 6 +15
 4.    Lille 49 28 13 10 5 +17
 5.    Nice 44 28 12 8 8 +6
 6.    Lens 43 29 12 7 10 +6
 7.    Lyon 41 29 12 5 12 -7



  mer. 13/03 (21h10) PSG - Nice : 3 - 1
   26e  sam. 16/03 (21h) Lens - Nice : 1 - 3
   27e  dim. 31/03 (15h) Nice - Nantes : 1 - 2
   28e  dim. 07/04 (15h) Reims - Nice : 0 - 0
   30e  ven. 19/04 (21h) Nice - Lorient
   29e  mer. 24/04 (21h) Marseille - Nice
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