Robby Langers : “Je comptais rester à Nice à vie…”

Quel match mieux que la réception de Strasbourg au Ray pour rendre hommage à Robby. Son quadruplé lors des barrages retour (victoire 6-0), il y a maintenant plus de dix ans, est encore dans toutes les têtes. Retour sur la période rouge et noire du plus Niçois des Luxembourgeois…

TES ANNÉES NIçOISES
J’ai passé deux ans et trois mois à Nice de 1989 à 1991. J’ai fait une première année du tonnerre en inscrivant 17 buts… plus les 5 fameux lors des barrages. Je peux vous dire que j’y pense encore et qu’à chaque fois que je descends les gens m’en parlent. Malheureusement, on avait été rétrogradé la dernière année et les dirigeants s’étaient séparés des joueurs les plus cotés comme Bocandé, Bonnevay ou moi. Lorsque le Maire a été chassé, la situation a été difficile et le club a dû déposer le bilan. Personnellement, je comptais rester à Nice à vie, mais je n’ai pas eu le choix et j’ai donc fait le court déplacement à Cannes qui jouait la coupe d’Europe. Cela m’a permis de côtoyer un futur grand pendant une saison… Zinedine Zidane !

TON ÉQUIPE
Celle de la première année avec Ricort, Roy, Djelmas, Elsner, Bocandé, Rohr, Guerit, Bonnevay, Mattio, … . J’arrivais à peine d’Orléans où on avait réussi un super parcours en coupe en sortant Brest et Paris. Je suis tombé dans un super groupe et je me suis tout de suite acclimaté. Je me souviens que sur chaque but au Ray, je montais au grillage et il y avait une communion totale avec les supporters. J’en ai encore la chair de poule d’en parler.

TON COÉQUIPIER
Jules, le Monsieur qui a su se mettre au service de l’équipe, mais aussi au mien. C’était lui le buteur et pourtant, quand je suis arrivé, il n’a pas hésité à me placer dans les meilleures conditions pour que je réussisse. On se chambrait tout le temps, je l’appelais « Papy » et lui m’appelait « Petit blondinet ».

TON SOUVENIR
Le match face à Montpellier à domicile lors de la première année. En face, il y avait l’armada du président Nicollin avec Paille, Cantona, Blanc, Der Zakarian, Valderrama… et on les a explosés
3-0. Je réalise un hat-trick et je pense que c’est à partir de là que j’ai réellement éclaté à Nice.

TON MATCH
Les 4 buts inscrits face à Strasbourg lors du barrage retour pour le maintien dans un stade du Ray en ébullition, c’est inoubliable. J’étais il a peu à Nice et on me remerciait encore 13 ans après.

TON BUT
Le plus important de ma carrière, c’est sans doute celui inscrit à Strasbourg lors du match aller de ce fameux barrage. Nous étions menés 3-0 lorsque je réduis l’écart et redonne un peu d’espoir pour le retour. Sinon le plus beau, je l’ai inscrit avec Orléans en coupe de France face au PSG d’une demi-volée des 35 mètres dans la lucarne de Joël Bats.

TON ENTRAÎNEUR
J’ai eu Pierre Alonzo, Jean-Noël Huck, Carlos Bianchi et Jean Fernandez. Tous ont donné le maximum pour le club. Il est donc délicat d’en sortir un en particulier. Le sauvetage lors des derniers matches avec Bianchi restera tout de même un moment à jamais gravé dans nos mémoires.

TON DIRIGEANT
Je ne veux pas trop en parler parce que ça s’est mal terminé. Je préfère féliciter les gens qui ont su remettre le Gym sur les rails.

TA DÉCEPTION
Le claquage lors de cette fameuse première saison sur la Côte où je flambais. J’étais meilleur buteur après 12 matches lorsque je me suis claqué aux adducteurs. J’ai raté 9 rencontres et je termine en fin de saison troisième meilleur buteur avec 17 réalisations derrière Papin (20 buts, Marseille) et Kovacs (18 buts, Auxerre).

TON RAY
Quand je vais redescendre, cela va me faire drôle de revoir ce stade. À chaque fois que je pénétrais sur la pelouse de ce stade, j’avais le sentiment d’être à 120 %. J’étais porté par ce public. Je n’oublierai jamais le Kop Sud… il mettait une ambiance de folie. Le Ray doit continuer à exister pour ça…

T.D.
Actufoot.06