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Le retour de l'aiglon

Dernières Nouvelles d'Alsace, le 04/03/2004 à 09h25

Il est le symbole de la résurrection de l'OGC Nice. A près de 36 ans, José Cobos en est également le capitaine. Samedi, il sera de retour sur la pelouse qui l'a vu grandir.

Sa longue chevelure brune est toujours là. Son allure, sa hargne et sa présence aussi. Près de 16 ans ( !) après ses débuts au plus haut niveau - il a disputé sa première rencontre en Ligue 1 le 30 juillet 1988 à Montpellier - c'est avec le brassard de capitaine des Niçois qu'il s'apprête à revenir à Strasbourg. « C'était, c'est et ce sera toujours ma ville et mon club, commence à dire José Cobos. S'il fera froid samedi, croyez bien que mon coeur, lui, va être au bord de l'explosion tant il va être chaud. Jouer à la Meinau, c'est toujours quelque chose de particulier. Quelque chose de très particulier même. »

Solidarité niçoise

Chouchou en Alsace, il est devenu, au fil des ans et des clubs fréquentés (Paris, l'Espanyol Barcelone et Toulouse), symbole à Nice. « Ce qui nous est arrivé l'été 2002 a ouvert les yeux de beaucoup de personnes », explique-t-il pudiquement.

Interdit de montée en Ligue 1, menacé même de disparaître, le "Gym" n'avait dû sa survie qu'à une poignée de bonshommes, Gernot Rohr, Bruno Valencony, Manuel Nogueira et... José Cobos en tête. Laissant dans les caisses du club leurs 690 000 euros de primes de montée et plaidant la cause de l'OGCN devant les instances.

« Cette histoire a rapproché le club de ses supporteurs, a rappelé aux hommes politiques du coin et aux décideurs économiques que Nice ne pouvait pas se passer de football, poursuit l'ex-Strasbourgeois. Notre comportement a été le déclencheur d'une belle, d'une très belle aventure. »

« Ici, j'ai gagné le plus beau des trophées »

Et cette aventure, ponctuée par une dixième place la saison passée - « Nous méritions mieux », estime-t-il -, se prolonge avec une huitième place au classement. « On étonne et on s'étonne parfois. Confirmer, c'est dur. Mais nous sommes toujours là, avec 39 points au compteur », rigole José Cobos.

On lui parle de jeu dur, de système de jeu bloqué, il répond avec d'autres mots. « La solidarité a été le point de départ de notre histoire. Elle le reste. Les joueurs qui signent chez nous sont vite informés », reprend-il en terminant sa phrase par une oeillade.

Et lui, à un peu plus d'un mois de souffler ses 36 bougies, joue une prolongation de carrière. « Jamais, je n'aurais pensé vivre un tel scénario. Je ne rêvais pas à ça. On prend du plaisir au milieu de gens qui en prennent. Cela va des joueurs aux supporters en passant par Gernot Rohr et Maurice Cohen, notre président. Je n'ai pas gagné de trophée avec Nice, mais j'ai gagné un truc plus important : la reconnaissance des gens... »

Reconversion assurée

Et comme les jambes, les yeux, le coeur et le cerveau fonctionnent toujours bien, José Cobos en a repris pour une année supplémentaire. « Et les dirigeants m'ont ensuite proposé de m'occuper du centre de formation. C'est une vraie fierté. Je vais pouvoir transmettre ce que j'ai appris et ce qu'Albert Gemmrich m'a appris au Racing quand je débutais », poursuit José Cobos.

Le Racing, justement, il en reparle. Dit qu'il regarde « toujours ses résultats en premier » les soirs de match, qu'il l'a même vu à la télévision l'autre jour à Nantes. « Les Strasbourgeois ont mérité de rapporter un point. »
Samedi, il va falloir faire fi de tout ça. Oublier son passé, « mais je sais que je vais encore avoir un pincement au coeur quand j'apercevrai le maillot bleu et blanc du Racing. » A la Meinau, José Cobos fera « le métier, comme d'habitude. »

Il ira toutefois, avant le début de la rencontre, converser avec Antoine Kombouaré qu'il a connu à Paris. « Avec David Ginola et Alain Roche, je lui ai appris à jouer à la belote. Il m'a appris à devenir footballeur. Il est presque devenu meilleur beloteur que footballeur, éclate-t-il de rire. Je plaisante, bien sûr. Il n'empêche, on s'est fait de superbes parties. »

« Je suis un compétiteur »

Jusqu'à 20 heures samedi, José Cobos fera parler son coeur. Un coeur qui a commencé à battre à Strasbourg. « Je suis Alsacien à vie. Et du Racing, je n'ai retenu que les bons souvenirs. » Après, il s'autorisera une parenthèse longue de près de deux heures. « Je redeviendrai un compétiteur », promet-il. Un compétiteur qu'il a appris à devenir à Strasbourg. La boucle est bouclée.

Jean-Christophe PASQUA
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