Paris y a cru

Tout prêts d’ouvrir le score sur un penalty arrêté par Letizi, les Niçois ont dû attendre la fin de match pour obtenir une égalisation méritée sur un nouveau penalty. Le PSG, qui avait ouvert le score, ne pouvait résister plus longtemps à dix à la pression niçoise.

Dans les coulisses du Ray
- Lionel Letizi disputait dimanche soir son 300eme match en première division. Un rendez-vous d’autant plus important pour le gardien parisien qu’il a été formé à Nice et à effectué ses débuts professionnels sous le maillot niçois.

- La pelouse niçoise est, de tous les terrains de Ligue 1, l’endroit où les Parisiens réussissent le mieux en déplacement. En dix-neuf confrontations entre Niçois et Parisiens au Ray, le PSG s’est imposé à sept reprises, pour six matchs nuls.

- Tous deux expulsés par l’arbitre lors de la dernière journée, Vahid Halilhodzic et Gernot Rohr avaient pourtant pris place sur leur banc respectif au coup d’envoi du match. En fait, les deux entraîneurs du PSG et de Nice ne passeront qu’en fin de semaine prochaine devant la commission de discipline. Aucune sanction éventuelle n’est donc pour le moment officiellement tombée à leur encontre.

- Titularisé au Vélodrome face à Marseille en Coupe de la Ligue, Branko Boskovic ne l’avait encore jamais été en déplacement depuis le début de la saison. Le milieu de terrain serbo-monténégrin avait déjà figuré à deux reprises dans le onze de départ de Vahid Halilhodzic, contre Strasbourg et Ajaccio, mais cela s’était à chaque fois passé au Parc des Princes.

Les faits du match
1ere minute
Débordement côté droit de Vahirua, qui prend Armand de vitesse et centre devant le but pour Jankauskas. La demi-volée de l’attaquant lituanien est bloquée parfaitement par Letizi au prix d’un beau plongeon.

20eme minute
Balmont lance Agali en profondeur d’une longue passe à ras de terre dans la surface. Le Nigérian arrive le premier sur le ballon, mais est déséquilibré par la sortie de Letizi dans ses pieds. Vahirua se charge du penalty, mais son tir est repoussé par le gardien parisien, parti du bon côté

36eme minute (0-1)
Depuis son côté droit, Pichot adresse une longue ouverture en profondeur pour Pancrate, qui se présente sur le côté droit de la surface en angle fermé face à Grégorini et le trompe d’une frappe puissante de l’intérieur du pied qui termine dans le petit filet gauche.

40eme minute
Coup-franc à environ vingt-cinq mètres dans l’axe en faveur de Nice. Balmont le frappe et trompe Letizi d’une frappe tendue à ras de terre. Mais l’arbitre a sifflé avant que le ballon ne soit frappé pour avertir Mendy, sorti trop tôt du mur. Le but est refusé malgré les protestations niçoises.

67eme minute (1-1)
Centre de Traoré à destination d’Agali, pris en tenaille entre Helder et Pichot dans la surface. Pichot, qui tente de chiper le ballon à l’attaquant niçois, semble toucher le ballon de la main. Monsieur Kalt désigne le point de penalty. Sammy Traoré prend Letizi à contre-pied et égalise.

82eme minute
Long centre au second poteau de Traoré pour Agali, qui met uniquement son genou en opposition. La reprise de volée un peu particulière du Niçois rebondit sur la barre transversale de Letizi. Le ballon revient sur Agali, qui expédie sa deuxième tentative au dessus.

Jeu et joueurs
Le jeu
Après un début de match très engagé des Niçois, présents sur tous les ballons et tout prêts d’ouvrir le score dans les premières minutes, le PSG a repris du poil de la bête au fur et à mesure des minutes. Après le penalty de Vahirua repoussé par leur gardien, les Parisiens ont même pris par moment la maîtrise du jeu avant d’ouvrir le score en contre-attaque, un peu contre le cours de la physionomie de la partie. Revenus des vestiaires avec un état d’esprit déterminé à vite égaliser, les Niçois ne se sont vraiment sentis pousser des ailes qu’après l’expulsion du Parisien Edouard Cissé. Après avoir égalisé peu de temps après sur un nouveau penalty accordé par l’arbitre, les hommes de Rohr ont poussé fort en fin de match pour forcer définitivement la décision. Ce qu’ils auraient pu faire avec un peu plus de réussite sur la reprise d’Agali.

Les Niçois
Pendant tout le match, les deux « frères jumeaux » du milieu de terrain niçois BALMONT et BISCONTI se sont battus avec beaucoup d’abnégation. Ce qui leur a permis de remporter de nombreux duels et de pouvoir orienter le jeu, dans un second temps, vers leurs armes offensives. En défense, GRENET a beaucoup souffert face à la vitesse pure et à l’explosivité de Pancrate, tandis que VARRAULT a parfaitement défendu son couloir droit. On a même souvent vu le latéral niçois se porter aux avant-postes pour apporter le surnombre. Devant, après un énorme début de match, VAHIRUA, qui a vu son penalty repoussé par le gardien parisien, a baissé d’un ton et c’est alors ROUDET qui a plus posé de problèmes à la défense parisienne grâce à son jeu en mouvement, ses accélérations et sa technique. Entré en jeu juste avant l’égalisation niçoise, S.TRAORE, qui a transformé le penalty, s’est montré plus dangereux en trente minutes sur son côté droit que les deux attaquants AGALI et JANKAUSKAS réunis.

Les Parisiens
Pour son 300eme match en L1, LETIZI a connu toutes les émotions dimanche. Soulagé après avoir repoussé un penalty, le gardien parisien, auteur d’une solide partie, s’est fait peur sur un choc avec Vahirua avant de devoir enfin s’avouer vaincu sur un nouveau penalty. A l’image de son gardien, la défense parisienne a longtemps tenu grâce notamment à un match très sérieux de la part de sa charnière centrale, très vaillante et toujours bien placée à l’instar de PIERRE-FANFAN, qui a neutralisé plusieurs offensives niçoises. Sur les côtés, ARMAND et PICHOT se sont, eux aussi, beaucoup battus, avec même une passe décisive pour le second nommé. Bien meilleur que REINALDO en pointe, PANCRATE a profité de la longue ouverture de PICHOT pour ouvrir le score. L’ancien Manceau, préféré à PAULETA, a posé beaucoup de problèmes aux défenseurs niçois qui ont dû parcourir beaucoup de kilomètres pour essayer de museler le Parisien. Bon match également de B.MENDY, qui a tenté quelques débordements tout en percussion. L’international est réellement en train de retrouver son niveau sur son côté droit. A la récupération, le duo CANA-E.CISSE a mis quelques minutes à prendre ses marques avant de former un véritable barrage en milieu de terrain que Nice a eu toutes les peines du monde à franchir en milieu de première période. Dommage que E.CISSE se soit fait expulser en fin de match pour deux avertissements en à peine trois minutes.

Aurélien Cano
Football365