Nice sort de l'ordinaire

L'OGC Nice a bien du mal à exister en Ligue 1 cette saison. Loin de faire un parcours catastrophique, les Aiglons pointent toutefois à une anonyme 11e place après les deux tiers du championnat, et semblent voués à naviguer dans le ventre mou jusqu'à la fin de la saison. Heureusement, les Azuréens se sont assurés, mardi en battant Monaco (1-0), de disputer la finale de la Coupe de la Ligue face à Nancy au Stade de France le 22 avril prochain. De quoi redonner de la motivation à la troupe de Frédéric Antonetti.

Les Niçois n'ont plus rien gagné depuis la Coupe de France 1997. Le but d'Ederson, inscrit mardi soir dans les ultimes minutes du derby azuréen disputé au stade Louis-II face à Monaco, a une valeur inestimable. Car en qualifiant son équipe pour la finale de la Coupe de la Ligue alors que les deux formations se dirigeaient tranquillement vers la prolongation, le Brésilien a redonner un objectif à la fin de saison de l'OGC Nice. Eliminés de la Coupe de France à Brest (0-3) dès les 1/32e de finale, englués dans le ventre mou du championnat, assez loin des places européennes mais avec une marge confortable sur les relégables, les Niçois n'ont, il faut bien le dire, plus grand chose à espérer d'ici à la fin du printemps. Sauf, bien sûr, cette Coupe de la Ligue.

Cette qualification pour la dernière marche de la compétition constitue une véritable bouffée d'oxygène pour les Niçois. Ambitieux l'été dernier, le club a vite déchanté en Ligue 1, la faute notamment à une irrégularité chronique. En 25 journées de championnat, les Aiglons n'ont toujours pas réussi à aligner deux victoires consécutives ! Conséquence: les hommes de Frédéric Antonneti, après une pointe à la 5e place mais après deux journées seulement, naviguent entre la 10e et la 15e place avec un groupe d'équipes (Toulouse, Nancy, Rennes, Nantes voire Sochaux et Troyes) dont la fin de saison en championnat pourrait bien se révéler assez morose.

Bellion: "C'est un bonus"

"La finale est dans plus de deux mois, nous n'oublions pas que le championnat est le fil conducteur du club, alors nous penserons sûrement à la finale, nous en parlerons entre nous, c'est humain mais cela ne nous empêchera pas de nous concentrer sur les matches à venir, dès samedi au Mans", déclare toutefois Jacques Abardonado sur le site officiel du club. Sans doute que le discours changera bientôt lorsque ils auront engranger les dix points qui leur manquent pour être certains de s'aligner pour la cinquième fois de rang dans l'élite la saison prochaine. Florent Balmont, l'infatigable milieu de terrain, reste lui aussi concentré sur les matches à venir: "Ça va nous donner un bel élan pour le championnat", assure l'ancien lyonnais.

Il est vrai que le calendrier des Aiglons n'est pas de nature à rassurer. Lors des sept prochaines journées, l'OGC Nice doit rencontrer, outre Le Mans, Monaco, Marseille, Lens, Auxerre, Nancy et Bordeaux. Soient cinq équipes de haut de tableau, avec une revanche sans doute très chaude face aux Monégasques au stade du Ray, un déplacement délicat contre une équipe mancelle difficile à bousculer à Leon-Bollé, et la réception de Nancy le 18 mars, un gros mois avant de retrouver les Lorrains au Stade de France pour un match d'autant plus important.

"Cette qualification va encore augmenter la confiance du groupe, nous permettre de jouer plus relâché lors des prochains matches. C'est un bonus pour le club et la ville", estime David Bellion, arrivé lors du mercato en provenance de Manchester United. "Maintenant nous sommes à 90 minutes d'une place européenne." "Dans deux mois et demi, on aura la possibilité d'écrire une belle page de l'histoire du club", déclare pour sa part Olivier Echouafni, un ancien de la maison. Un objectif qui va désormais servir de fil rouge aux Niçois. De quoi voir vite arriver la fin de l'hiver.

Régis AUMONT
Sports.fr