Nice : encore un effort !

Un redoux est annoncé sur l'Alsace. Traduisez : avec un peu de chance, il ne fera pas - 8, mais environ - 3, ce soir du côté de la Meinau !

Partis hier matin de Nice, les Niçois ont emporté avec eux le nécessaire pour les contrées gelées, gants, collants et autres chaussures « stabilisées ». Mais s'ils ne craignent pas les glissades sur le dur, les Aiglons ont en tête une préoccupation plus urgente : inverser la courbe de leurs trois derniers déplacements (Sedan, Créteil, Bordeaux), ponctués par autant de défaites, huit buts encaissés, et aucun marqué.

Le second du championnat vaut assurément mieux que ça. Et avant l'entracte de la trêve (bienvenue pour les organismes...), les Aiglons ne veulent pas baisser le rideau sur cette image un peu écornée, et en vérité, injuste. Ils vont retrouver dans un autre contexte une équipe de Strasbourg qu'ils avaient corrigée (4-0), un soir d'aout au Ray. Un souvenir cuisant pour la bande à Martins et Ljuboja, eux aussi en quête de réhabilitation après leur dernière défaite à la maison contre Rennes (1-3). « A Nice, nous avions vécu un naufrage collectif », rappelle le défenseur Yves Deroff. « Ce fut notre plus mauvais match depuis que je suis à Strasbourg », renchérit le coach, Ivan Hasek, qui appelle ses joueurs à « ne rien lâcher ». Bref, pour ce premier rendez-vous des matches retour, le son de cloche se ressemble dans les deux paroisses : finir l'année sur une bonne note. Et du côté Rouge et Noir, on signerait sans doute volontiers pour un partage des points, sans passer par les cadeaux...

La confiance de Rohr
Privé de Yoann Bigné et Everson, suspendus, Gernot Rohr, on le sait, va innover ce soir. Pancho Abardonado et Sammy Troare devraient monter d'un cran et évoluer au milieu, mais pas très loin, sans doute, de leurs défenseurs. Si le coach n'annonce pas une tactique ultra-défensive, il a quand même dans l'idée de stopper l'hémorragie. Pitau et Roy, eux vont s'occuper de l'animation. Devant, Serge Ayeli, en raison d'un début de grippe, pourrait laisser la place à Olufade, aux côtés de Kaba Diawara.

« Physiquement, on est peut-être un peu moins bien, mais mentalement, on est toujours là », souligne Romain Pitau. « ça ne fait pas plaisir de perdre, encore moins d'encaisser quatre buts. Après une défaite en championnat, on a toujours su réagir. J'espère que l'on ne va pas perdre cette habitude », ajoute le joueur du milieu, dont le discours poli cache à peine la rage intérieure. L'OGCN s'est entrainée hier en fin d'après-midi, sur un terrain proche de la Meinau. José Cobos, l'enfant du pays, a été chaudement applaudi. L' Alsacien n'a pas la mémoire courte... « Je ne suis pas inquiet. L'état d'esprit des miens est irréprochable », dit Gernot Rohr, qui espère prolonger le rêve niçois. « Confiance et détermination », répétera l'entraineur à ses hommes. « On vient de vivre une aventure tellement belle, elle mérite une fin d'année heureuse ».

Simple et vrai. Voilà des Aiglons qui veulent se rassurer, se dépasser une dernière fois. Montrer à tous qu'ils sont capables de voyager loin, eux aussi, au pays des Cigognes. Sans Bigné, ni Everson, mais ces Niçois ont déjà relevé d'autres défis...

François PATURLE
Vendredi 20 Decembre 2002
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