Un OM enfin enthousiaste

Vainqueur 3 à 0, grâce à une première période pleine de réalisme

L'OM retrouve des couleurs et l'ambition, un temps éloignée, revient comme une fleur nouvelle à l'aube du printemps. Le succès enregistré, hier, face à une formation niçoise sans réelle imagination amène deux satisfactions. La première est d'ordre interne.

Quand chaque individualité s'investit au profit du collectif, à l'image du travail défensif de la triplette Valbuena - Nasri - Niang ; quand chacun reste à sa place et n'intervient pas dans le domaine de compétence de son partenaire ; quand chacun prend conscience que le football est un sport simple à la condition de s'en donner les moyens ; quand chacun se donne la peine de s'appliquer pour présenter une copie propre ; quand l'équipe adversaire connaît des interférences dans sa communication défensive, à l'image du premier but ; quand, enfin, on est capable d'inscrire trois buts lors des 45 premières minutes, ce qui n'était plus arrivé depuis le 14 janvier 1998, contre Guingamp, il n'y a pas de raison que le succès ne soit pas au bout du chemin.

Une équipe entreprenante
Oui, nous avons aimé cette première mi-temps, cet empressement à étouffer l'adversaire par un pressing soutenu dans toutes les zones du terrain. Après avoir tant dénoncé le manque cruel de finition de l'attaque olympienne, nous apprécions le réalisme retrouvé de Mamadou Niang et la détermination de Civelli.

Nous soulignons, pour l'avoir appelé depuis plusieurs semaines, l'arrivée dans le onze de départ de Mathieu Valbuena. Ce garçon apporte une fraîcheur nouvelle dans l'animation offensive. Aux côtés de Nasri, il donne une touche de technicité supplémentaire par sa technique en mouvement, ses dribbles courts, ses prises de décisions et ses corners capables d'arriver au coeur de la surface. Mathieu est un peu le reflet de l'analyse générale d'hier : une équipe qui entreprend, qui tire, qui centre, qui réussit des triangles : les bases en somme.

Bref, même si la seconde période a été moins enthousiasmante, le résultat est au bout du compte le même. L'OM a retrouvé le sourire, ce qui nous conduit à la deuxième satisfaction : le classement. Certes l'OM est toujours huitième. Mais à la faveur de la défaite de Lille à domicile, de la chute de Toulouse à Sochaux, on assiste à un resserrement général. Les Olympiens ne pointent plus qu'à deux points de Bordeaux, nouveau troisième.

Le sprint final sera donc lancé après la coupure de quinze jours, octroyée pour les rendez-vous internationaux. Un intermède où il sera nécessaire aux Olympiens de prendre en compte la notion suivante : pour exister dans cette fin de championnat, l'heure est venue d'obtenir une série positive.

Thierry Muratelle
La Provence