Angers en rêvait et le Sco l'a parfaitement fait

Efficaces et très concentrés, les Angevins ont réalisé l'exploit face à une formation azuréenne déconcertée.

La magie de la Coupe a aussi touché Angers. Face à une équipe niçoise qui s'est pourtant efforcée de contrôler au maximum le tempo de la rencontre, grâce à sa maîtrise technique, les Angevins ont réussi le coup parfait. Tout d'abord en ouvrant le score. En s'appuyant ensuite sur ce qui fait leur force, la cohérence défensive, en bloquant très bien en plus l'axe adverse. En se montrant enfin efficaces au possible dans les ouvertures offensives, sur des contres rondement menés et réalistes aussi avec trois buts marqués. Les Niçois peuvent avoir un regret quand ils virent, après la pause, un essai de Bamogo repoussé par un montant. Une égalisation, à ce moment-là, aurait pu changer la face de l'événement. Ils tentèrent bien de mettre la pression mais ils se heurtèrent donc à un bloc très hermétique. Cette qualification angevine ne doit donc rien à personne. « Oui, ce soir, nous pouvons être fiers du travail accompli. » savourait Jean-Louis Garcia. « Nous avons vraiment sorti un match énorme avec beaucoup de maîtrise en sachant contrecarrer les Niçois. Tout était réuni et tout a bien réussi. Nous avons montré beaucoup de concentration, ce qui était normal face à une formation de Ligue 1, mais aussi de la détermination et de la simplicité. Quand tout tourne ainsi, il y a au bout de la fluidité. »

Car les Angevins, s'ils montrèrent dans un premier temps un peu moins de précision que les Azuréens, le temps de prendre la mesure de l'adversaire, surent hausser ensuite leur niveau de jeu et rivaliser sur tous les plans avec des Niçois sans doute un peu fatigués par leurs précédentes sorties. Ce qui n'est pas une excuse d'ailleurs pour leur entraîneur Frédéric Antonetti. « Le scénario a été favorable aux Angevins, tant mieux pour eux. La logique aurait voulu que nous revenions au score. Ca n'a pas été le cas. Nous nous sommes livrés et le Sco a parfaitement su exploiter ses attaques rapides. En résumé, nous nous sommes fait piéger. C'est tout. Point barre. » Une élimination qui faisait tout de même sourire jaune le technicien niçois. Comme son nouveau joueur Cyril Jeunechamp. « Nous n'avons pas réussi à trouver des brèches. Nous avons manqué de jus pour aller vers l'avant et de précision dans nos passes en profondeur. »

La preuve, les Azuréens n'inquiétèrent que très rarement sur des mouvements collectifs un Padovani sauvé par un poteau il est vrai et qui encaissa un but sans conséquence dans le final de la rencontre alors que Nice, depuis un moment, connaissait l'issue de son voyage en Anjou. « À 2-0, ils se sont peut-être un peu relâchés. » reconnaissait Jean-Louis Garcia. « Et nous, nous avons continué à les respecter donc à jouer. Et s'ils avaient, sur l'ensemble du match, un moins d'agressivité que nous, nous avons bien aussi su utiliser les espaces qu'ils ont laissés. On a aussi coupé leurs relations fortes entre les défenseurs et Laslandes. Vraiment, ce fut un match énorme. »

Pour éliminer le quatrième de Ligue 1, il en fallait un. Un match énorme de tous les Angevins qui ont su se hisser à la hauteur de l'événement. Car il en s'agissait bien d'un. Angers en avait rêvé, le Sco l'a fait. Et bien fait.

Jean-François CHARRIER
Ouest-France