Le coup de la panne

Bien partis cette saison, les Niçois ne parviennent plus à rééditer leurs bonnes performances depuis deux mois. Pour autant, la situation du club n’a rien de grave, loin de là.

Défaits le week-end dernier à Sochaux (1-0) durant les dernières minutes de la partie, les Niçois occupent désormais la septième place du classement. Une position honorable pour un club qui a pour principal objectif de se maintenir parmi l’élite chaque saison. Mais les Aiglons restent sur une pente descendante depuis quelques matches. Au soir de la 21ème journée jouée le 20 janvier, et un succès décroché face à Nancy (1-0), l’OGCN est quatrième, à seulement quatre longueurs du dauphin bordelais. Depuis cette date, Nice n’a remporté qu’une seule rencontre en dix disputées, chez la lanterne rouge messine (1-2). L’équipe n’a engrangé que huit points en trente possibles. «On vit une période difficile mais on a donné beaucoup d'espoir et même si on marque le pas au niveau des résultats, on reste toujours dans le coup pour remonter au classement. Il reste sept matches, les joueurs le méritent», affirme Frédéric Antonetti dans les colonnes de Nice-Matin. Moins en réussite, l’attaque n’a inscrit que six buts durant cette période et le jeu proposé est nettement moins léché. Néanmoins, Hugo Lloris continue de régaler supporters et téléspectateurs de ses arrêts réflexes et de ses envolées destructrices pour les attaques adverses. Des prestations qui lui permettent de débuter une carrière internationale avec les Bleus, Raymond Domenech l’ayant sélectionné pour les deux derniers matches de l’équipe A’. Malheureusement pour ses coéquipiers, le portier ne peut pas tout faire.

Antonetti veut prendre son temps
Preuve que le ballon ne tourne plus très rond pour les Azuréens : l’élimination en 16es de finale de la Coupe de France à Angers, formation qui végète dans le ventre mou de la Ligue 2. Une mauvaise passe qui n’inquiète pas pour autant l’entraîneur. Le bouillant technicien assurait récemment ne pas vouloir entendre parler d’une possible qualification en coupe d’Europe. «C’est trop haut pour nous et je ne souhaite surtout pas à Nice de jouer l’Europe. Car à ce moment-là, les gros problèmes arrivent. Il y a des matches en plus et vous n’avez pas de budget en plus : c’est aussi simple que ça. Je vous le dis sincèrement, je ne souhaite pas à des équipes de notre niveau de jouer l’Europe», déclarait-il. Le Corse pense évidemment à Toulouse, participant du troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions, qui lutte actuellement pour sa survie en Ligue 1. L’ancien coach de Saint-Etienne doit également se souvenir de la situation du club l’an passé. Après un début de saison totalement raté, les Niçois ont évité la relégation de justesse grâce à de très bons derniers matches. Avec 43 points au compteur, cet exercice 2007/08 semble d’ores et déjà un bon cru pour l’OGCN. Il reste encore quelques affiches de prestige aux Niçois pour reprendre leur marche en avant et briller. Notamment lors du derby de la Côte d’Azur face à l’AS Monaco, pendant lequel les statuts habituels de gros et de petit seront, pour une fois, inversés.

Jérémy Vasseur
Sport24