Nice a refroidi Nancy

L’ASNL a failli obtenir un point à l’issue de son match en retard, mais elle a concédé un but en fin de rencontre (1-2). Picot ne réussit plus à l’ASNL. Nice non plus.

Nancy a failli se réconcilier avec son public, hier. A quelques minutes près, l’ASNL signait un nul obtenu à l’orgueil, grâce à une capacité de réaction magnifique. Mais sans doute était-il écrit que cette saison serait compliquée à domicile. D’une merveille de frappe dans la lucarne, David Hellebuyck, incertain avant la rencontre, a mis fin à vingt ans d’insuccès niçois à Marcel-Picot (1-2). Et relancé les sifflets dans le stade nancéien. Privé à la dernière minute de Helder, malade et remplacé par Bérenguer au poste d’arrière droit, Pablo Correa avait malgré tout reconduit le système à cinq défenseurs qui avait permis un nul à Rennes (1-1). Dans l’idée, la manœuvre visait à ne pas encaisser de buts. Dans l’application, elle a handicapé une ASNL bien démunie dans la construction de ses attaques en isolant trop souvent le duo Hadji-Zerka dans les phases relance. Une fois seulement, les deux joueurs sont parvenus à se compléter mais Zerka dévissait totalement sur l’offrande de son compère marocain (25e). Nancy ne s’est d’ailleurs jamais montré dangereux au cours d’une première période très hachée (quatre cartons) sinon par l’intermédiaire… d’un défenseur. André Luiz, à bout portant, avait, en effet, cueilli un centre millimétré de Bérenguer mais le Brésilien s’est heurté à Ospina, portier inspiré hier (26e).

Magnifique Ospina

Nice, de son côté, a composé avec ses moyens. Comme une équipe bricolée (cinq suspendus), prudente par nécessité mais cohérente dans ses initiatives. Les Aiglons avaient déjà alerté Bracigliano à trois reprises par Bamogo, sur un missile de vingt-cinq mètres (5e), une frappe croisée dans la surface (16e) et un face-à-face magnifiquement lancé par Hellebuyck depuis le milieu de terrain (36e). Systématiquement, le capitaine lorrain avait eu le dernier mot, mais il dut s’avouer impuissant sur l’ouverture du score, sanction somme toute logique après ces trois avertissements. Traoré, de vingt mètres, expédiait dans la lucarne un tir flottant légèrement dévié par Macaluso (49e) qui eut le mérite de réveiller Nancy. Incapable de réaction dix jours plus tôt contre Auxerre (0-2), l’ASNL a répondu cette fois, mais le jeune Ospina possède une classe folle. Le gardien international a dégoûté Hadji (53e, 72e) et Gavanon (69e) au prix de parades spectaculaires et peut plaider l’innocence sur l’égalisation. Il avait dévié une frappe du même Hadji mais le ballon était repris du bout du pied par Bérenguer, dans une position aussi improbable qu’excentrée (58e). Cid, le fautif, n’y a vu que du feu. Son erreur, de toute façon, restera anecdotique puisque Hellebuyck a surgi (90e). A quelques minutes près, donc, l’ASNL obtenait un deuxième nul de rang et rassurait son entraîneur sur son état d’esprit. Cette équipe a peut-être retrouvé son orgueil, hier, mais elle a surtout concédé sa deuxième défaite de suite à Picot. Avant d’affronter Lyon, ce n’est pas bon signe.

Christian JOUGLEUX
Le Républicain Lorrain