Toulouse se réveille

Face à des Niçois d’une rare inconsistance et déjà en vacances, les Toulousains ont mis fin à leur série de cinq matches sans victoire en s’imposant au Stade du Ray (0-2). Un succès qui rapproche grandement le TFC d’un destin européen.

Compte rendu du match :
Entre une équipe déjà en vacances, Nice, et une autre désireuse de défendre sa 5e place synonyme de destin européen, Toulouse, la balance des diverses ambitions devait normalement pencher nettement en faveur des visiteurs ce samedi soir, pour la 37e journée de Ligue 1. Et le début de match ne tardait pas à confirmer cette tendance…

Gignac fait la différence
Ainsi, le TFC monopolisait le ballon lors d’un premier quart d’heure où Nice ne sortait la tête de l’eau que sur contres. Timidement cependant, puisque la percée dans la surface d’Hellebuyck s’achevait par un six mètres (4e), tandis que le très bon centre de la droite de Rémy se concluait par un contrôle de la main de Bamogo (9e). C’est donc sans surprise que, après des tentatives cadrées signées Bonnet et Sirieix ou dans le petit filet de Gignac, les visiteurs ouvraient la marque. Tout démarrait d’un centre de la droite de Gignac sur lequel les défenseurs niçois semblaient sereins. Trop sans doute car une incompréhension profitait à… Gignac, qui catapultait le ballon au fond des filets (0-1, 12e). Symptomatique des errements d’un OGCN qui confirmait bien son départ anticipé en vacances. Surtout que derrière, la révolte des Rouge et Noir s’avérait fantomatique. Et Toulouse de faire tourner tranquillement le ballon. Avant d’accélérer, juste une fois, avec un long ballon à destination de Gignac. Sur la droite, l’international se jouait de Hognon d’un crochet, avant de repiquer au centre et de tromper le malheureux Ospina (0-2, 29e). La messe semblait dite pour des Niçois d’une tristesse absolue…

Rémy sans réussite
En fait, seul Bamogo manifestait des velléités de rébellion. D’abord dans le mauvais sens du terme, avec un très vilain tacle par derrière qui lui valait un carton jaune orangé (32e). Puis de manière plus positive, sur une frappe puissante hors cadre (40e), seul petit frisson dans l’échine de Toulousains maîtres de leur sujet au moment de rejoindre les vestiaires. Histoire de réveiller ses troupes, Antonetti procédait à deux changements à la pause avec les entrées de Quansah et Moulongui. Sans véritable réussite, même si Nice reprenait la direction des opérations. Mais Modeste ratait son contrôle orienté à la suite d’une merveille de transversale signée Rémy et Carrasso sortait a propos (50e). Hormis cela, rien à signaler de part et d’autre. Toulouse gérait son avantage en père tranquille. Et côté niçois, seule l’entrée d’Adeilson apportait un plus. Sauf que sur un centre de ce dernier, Rémy loupait inexplicablement le cadre à six mètres d’un plat du pied sans conviction (68e). Même manque de réussite de l’ancien Lyonnais sur une tête décroisée heurtant l’extérieur du poteau gauche de Carrasso, archi-battu (77e). Les dix dernières minutes, rythmées seulement par les changements côté toulousain, ne changeaient plus rien à la physionomie d’une rencontre finalement facile pour un TFC qui peut croire fort en son avenir européen. Pour Nice, encore un match et ce sera, vraiment, les vacances…

Cédric Callier
Sport24