L’optimisme à toute épreuve

Incapable de gagner depuis six matchs, l’OGC Nice marque le pas depuis la reprise, au point de perdre du terrain sur les prétendants à l’Europe. Défaits à domicile contre le champion en titre, les Niçois ne veulent pourtant pas s’affoler, toujours conscients de vivre une incroyable aventure.

En s’imposant sur la pelouse de Nice dimanche soir, Lyon a mis fin à la série niçoise de quinze matchs sans défaite au stade du Ray, devenant la première équipe à s’y imposer depuis le 3 août. Loin d’être anecdotique, la perte de cette invincibilité met en évidence un mal plus profond qui frappe l’OGC Nice. Un mal qui a fait chuter le club à la huitième place, enrayant une belle machine azuréenne incapable de gagner depuis le 1er février. Ce mal ne semble pourtant pas perturber le bel optimisme des hommes de Gernot Rohr. « Nous sortons la tête haute, souligne l’attaquant Malek Cherrad. Nous n’avons rien à nous reprocher. Le moral du groupe est au beau fixe et nous allons surmonter cela. »

L’international algérien, en pleine confiance depuis deux mois, avoue même ne pas être surpris par la mauvaise passe actuelle du club. La fatigue liée à l’accumulation des matchs se ressent aujourd’hui plus fortement sur l’effectif réduit de l’OGC Nice. Mais pour Malek Cherrad, cette mauvaise passe est surtout dû au réveil des grosses écuries du championnat. « Avant que nous ne faisions des matchs nuls, elles perdaient. Maintenant, elles gagnent. Elles ont de la qualité et elles le prouvent », précise-t-il. Le manque d’efficacité actuel des attaquants niçois n’est pas non plus une source d’inquiétude. « C’est un problème collectif, présente-t-il. Nous n’avons plus la même réussite qu’en début de saison. Mais nous savons que nous pouvons marquer à tout moment. »

Rien ne semble donc en mesure d’ébranler la confiance du groupe niçois. Une sérénité héritée de l’histoire toute particulière du club cette année et qui ne quitte jamais l’esprit de Cherrad. « Il ne faut pas oublier d’où l’on vient. En juillet, on était en L2 et on ne savait pas où on en était. Donc aujourd’hui, on joue la conscience tranquille, sans pression. » Forts de ce tumultueux passé, les Niçois savourent donc chaque match parmi l’élite. « C’est un truc exceptionnel, reconnaît Cherrad. Mais on serait frustré si nous ne décrochons rien en fin de saison. » Une place européenne récompenserait à sa juste valeur les efforts des supporters et de la ville. Mais pour espérer voyager en Europe la saison prochaine, Nice se doit de retrouver rapidement le bel allant du début de saison.

Thomas CARLAT
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