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Pancho sans temps mort

Nice-Matin, le 17/04/2003 à 08h30

Pancho Abardonado est le seul Niçois à avoir disputé la totalité des matches depuis le coup d'envoi de la saison. A cinq étapes du dénouement, le généreux, impressionnant contre Auxerre, lorgne sur l'Europe pour ce Gym où il voudrait rester.

Avec Jacques « Pancho » Abardonado, tout est affaire de cœur, de foi ou de volonté, c'est comme vous voudrez.

Contre Auxerre, une fois de plus, il a laissé tout le monde baba. Omniprésent, infranchissable, increvable. Cissé a beau être le plus rapide, à l'aller, comme au retour, l'AJA a toujours buté, et jamais marqué.

C'est sans risque. Si vous cherchez un symbole de l'esprit niçois, vous pouvez voter Pancho. Samedi, à Rennes, Abardonado jouera son 36e match de la saison, série en cours. Il est le seul, en effet, à ne pas avoir raté un seul rendez-vous : 33 journées de championnat, plus les deux matches de Coupe. « On s'est lancé un petit pari avec Gernot Rohr », sourit Pancho. « Le coach m'a précisé qu'avec les Girondins, une fois, il avait disputé toutes les journées. Il ne me reste plus que cinq étapes, ça se rapproche ».

Jamais sur la touche, donc, le régulier a son secret. « Les petits plats diététiques préparés par mon épouse (Hélène) ». Les litres d'eau engloutis font aussi partie du décor. « S'il y a des packs qui disparaissent parfois dans les vestiaires, je l'avoue, c'est moi ! ».

Sans oublier, les plages de repos. « Mon temps libre ne varie pas. Sieste à la maison, et jeux avec mes deux enfants (Raphael, 2 ans, et Marie, 1 an) ».

Venu de Lorient (son précédent prêt) avec l'étiquette d'un « 6 » plutôt sur le dos, Abardonado n'a donc de cesse d'affirmer ses qualités de stoppeur. Défense à 5, à 4, ou à 3 devant Damien Grégorini, qu'importe le schéma, Pancho s'adapte et se place de mieux en mieux. Au côté de José Cobos, la doublette fait merveille, au sein de la meilleure défense de l'hexagone. « José m'apporte énormément », confie l'ex-Marseillais. « Il voit tout, et nous parle sans arrêt. A côté de lui, tu ne peux pas te relâcher ». L'effet du métier ? Abardonado muselle les attaquants mais évite aussi les cartons. Quatre petits jaunes, seulement, depuis le 3 aout, et assez espacés pour éviter la moindre suspension.

« Avant, j'en prenais trop », dit-il. « Je voulais effacer cette image négative de moi ». Demeure, plus que jamais, celle d'un joueur attaché au maillot, comme à une famille. On pense à ses origines, gitanes.

Il confirme. « Les miens m'ont appris la valeur des choses. Si un jour je ne réussis pas dans la tâche, je ne veux pas qu'on puisse dire : « il n'a pas fait tout ce qu'il fallait ». Mais simplement : « Il ne pouvait pas ».

Un futur qu'il voudrait Niçois

Une philosophie qui rejoint son ambition pour le Gym. « De cette formidable aventure, à la fin, n'avoir aucun regret ».

On lui glisse qu'il a connu la Ligue des champions, avec l'OM.

L'Europe ? Et les mots de Pancho, illico, se remettent à chanter... « Un match européen, c'est un parfum, une ambiance, une émotion, un truc à part », dit-il. « Notre objectif, c'est d'accrocher l'Intertoto. Ce n'est pas le même nom, d'accord, mais c'est toujours l'Europe. Et moi, je rêve de la jouer avec Nice, cette coupe ! ».

Aussi évident qu'il voit désormais son avenir en Rouge et Noir, Pancho connait l'obstacle. Les deux millions d'euros de transfert demandés par l'OM. « C'est beaucoup d'argent », souffle en douceur le défenseur... « J'espère que les dirigeants des deux camps trouveront un terrain d'entente, sans mettre des bâtons dans les roues, pour continuer la route avec le Gym ». A l'OM fut son modèle, Laurent Blanc, et vers la cité phocéenne resteront ses attaches et une partie de son cœur, pour toujours. Mais son nom a-t-il jamais été aussi bien scandé que par le public Ray ? N'a-t-il jamais été aussi bon qu'avec l'OGC Nice ? Il n'y que les louanges pour voir battre en retraite le combattant. « D'autres défis nous attendent », dit-il.

Il parle d'une autre conquête, « difficile », ce match à Rennes (tiens, pas loin de Lorient, où il s'est révélé loin des siens), « où Nice visera le nul, au minimum. Jusqu'alors, on n'a pas très bien réussi contre les mal classés. Espérons que ça change... »

François PATURLE.
Jeudi 17 Avril 2003
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