[Steph]

OGC NICE : COMME SI DE RIEN N'ETAIT...



Il y a des jours où Federico Pastorello a été mieux inspiré !

Invité à l'heure du déjeuner toute la presse locale pour refaire l'historique des deux derniers mois que tout le monde connaissait par cœur était quelque peu osé !

Mais l'homme que l'on ne doit plus appeler "président délégué" (puisque la loi le lui interdit) mais "consultant extérieur en management sportif" sans le pouvoir de signer le moindre document, tenait néanmoins à enfoncer quelques clous et à réclamer un zeste d'indulgence dans un climat pour le moins vicié. Sous l'œil attentif de Gernot Rohr et de Jean-Luc Bailet.



Dans un impeccable Français, il a donc donné sa version d'une vraie fausse vente entre MM. Sensi et Kita.

"Il a effectivement eu deux rendez-vous importants à Rome le premier avec M. Stellardo où un accord avait été trouvé à hauteur de 27 millions de francs augmenté de la fameuse subvention municipale de 5 millions de francs qui n'a jamais été versée. Un second accord avec MM. Stellardo et Kita d'un côté et Sensi, Rotunno et moi-même de l'autre où le repreneur a réussi à faire baisser le prix à 11 millions (Ndlr : et cinq joueurs Carcedo, De la Sagra, Tchami, Rodriguez et Gagnier) et toujours les 5 fameux millions de la mairie"



M. Sensi voulait signer

Mais l'affaire ne s'est donc pour le moment pas faite car M. Mandric a fait jouer son droit de préemption valable jusqu'au 10 décembre. "M. Sensi voulait signer immédiatement mais Kita a préféré étudier le dossier plus en détails. Et il n'a jamais confirmé ses garanties bancaires envoyant un simple fax bloquant les 11 millions de francs sur un compte courant."

Devant l'urgence de la situation (passage devant la DNCG et reprise du championnat), Fédérico pastorello a obtenu le feu vert pour modifier l'équipe et donc rendre caduque l'audit. "Nous ne voulions pas connaître les mêmes problèmes que la saison dernière où nous avions tout fait dans l'urgence. M. Sensi m'a écouté et nous nous sommes donc mis au travail. En parallèle, j'ai étais étonné et profondément touché par les attaques du maire de Nice, M. Peyrat.

Leur violence et la menace de boycott sur les installations m'ont marqués. Si la mairie nous oblige à aller ailleurs, nous respecterons sa décision mais elle en portera la responsabilité. Je ne crois pas qu'il faille continuer à dire que le club de Nice a une image catastrophique : la DNCG ne nous a pas condamné, les résultats financiers sont toujours positifs et on ne peut pas en dire autant de nos cousins cannois, de Créteil, de Toulouse etc... je défends donc mon patron qui a injecté 120 millions de francs en trois ans sans contrepartie et qui continue à assumer."



L'argent de M. Sensi a été géré de façon catastrophique...



Une façon de voir les choses que ne partagent pas d'autres observateurs.

Personne n'a jamais critiqué M. Sensi dans son rôle de "banquier". Mais on peut éprouver de sérieux doutes dans son choix des hommes (trois présidents, quatre entraîneurs, et une kyrielle de joueurs plutôt décevants).

Comme si de rien n'était et avec l'aide de Gernot Rohr beaucoup plus ouvert sur les questions de relations humaines, d'une grande compétence et d'une expérience précieuse dans sa connaissance du football français, Fédérico Pastorello a dévoilé quelques noms de la future équipe (voir par ailleurs).

Il a bien pris soin de préciser dans la foulée que "l'argent de M. Sensi avait été géré de façon catastrophique par les équipes précédentes grâce à des contrats élevés et de trop longue durée. Il faut devenir plus intelligent, plus pointu avec une enveloppe moindre. S'inspirer de Palerme, une autre équipe du président de la Roma qui monte en série B sans faire de folie. M. Sensi a toujours la passion de Nice mais regrette l'hostilité manifestée à son égard."



... et le club est tjrs à vendre !



Et à la fin de cet entretien, Pastorello a cette conclusion surprenante : "le club est toujours à vendre si quelqu'un met l'argent qu'il faut sur la table ! Le prétexte Mandric est faux car il a abandonné sa clause de 4 millions et elle n'existe plus que dans ses pensées !"

L'homme n'est pas lassé des critiques et de l'accueil du public ? "Non, c'est une question de caractère et je n'abdique pas comme ça. J'espère simplement que la violence physique et verbale sera gommée. Et comme j'ai une relation spéciale avec M. Sensi fondée sur l'amitié et le respect, je n'ai pas le droit d'abandonner."

En attendant, un projet de changement de statut a été proposé. L' OGC Nice va passer en SASP (Société Anonyme Sportive Professionnelle) dans les mois à venir.

En bas, sous le soleil, de nombreux supporters attendaient peut-être d'autres nouvelles plus consistantes.

Curieux, passionnés, fidèles, ils restent derrière l'OGC Nice jusqu'au bout. Et peu importe que les dirigeants passent ou restent, seuls les joueurs ont le droit de les faire vibrer.

Et de faire dégouliner leur passion.



Yves MERENS et François PATURLE







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