Steph Dieu le Père
Age: 48 Inscrit le: 27 Mar 2001 Messages: 42338 Localisation: Nice
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La piste sochalienne pour le futur grand stade du Ray
Tout en restant fermes sur les délais de livraison début de saison 2005, les émissaires du comité de pilotage ont été séduits par le concept du stade Bonal de Sochaux qui, du coup, pourrait être décliné à Nice
Le port semble être en cale en presque sèche. La nouvelle mairie est toujours suspendue au bon vouloir du ministère de la Culture.
La Ville joue de malchance avec ces grands projets... mais n'entend pas manifestement se résigner à cette fatalité.
La diligence avec laquelle le maire et ses adjoints se sont attelés au projet de grand stade dans le quartier du Ray, en atteste.
« Ce dossier-là aboutira, confirme Daniel Le Deunff. Et nous nous en tiendrons aux délais fixés par monsieur le maire. A savoir : début des travaux fin 2003 et livraison pour le coup d'envoi du championnat de France saison 2005-2006 ».
Une arène à l'anglaise
De retour d'une mission en Franche-Comté où, avec Guy Geles-Ducarme, adjoint aux Travaux, il a visité les installations du stade Bonal de Sochaux, l'adjoint subdélégué aux Sports est plus que jamais optimiste.
Le 26 mars, le comité de pilotage de l'opération « grand stade » se réunira en mairie et Daniel Le Deunff en profitera pour rendre publique les conclusions d'une mission qui, il l'affirme, fut fructueuse : « Cette visite à Sochaux avait pour objet de mieux appréhender quelles sont les conditions de la Ligue pour l'homologation d'un stade de D1, mais aussi pour découvrir un site présenté comme un modèle en France. »
La leçon qu'en ont retirée les membres du comité de pilotage est sans équivoque. Bonal est bien un modèle de fonctionnalité. Et c'est ce stade-là qui servira de base à la construction au Ray d'un équipement de haut niveau exclusivement dédié au foot.
Seul bémol : le nouveau stade Bonal, livré fin 1999, compte 20 000 places assises et couvertes, et, à Nice, la Ville table sur 30 000 places.
« Mais ceci est presque de l'ordre du détail. C'est le concept Bonal qui nous a séduits. A savoir celui d'un stade dont les gradins sont installés en continuité - à l'anglaise -, évitant ainsi les zones mortes ».
A Sochaux, les premières rangées, situées à 1,5 m du sol, placent le spectateur au plus près du terrain.
Grâce à sa configuration en arène, le stade bénéficie d'un confort visuel et d'une acoustique incomparables.
Et Nice veut suivre cet exemple : « Cette disposition a notamment permis de supprimer les grillages qui séparent les joueurs du public. Pour autant Bonal bénéficie de l'homologation D1, car, en contrepartie, le stade est doté d'un équipement de vidéo-surveillance sophistiqué afin de parer tout débordement. »
Financièrement intéressant
Au-delà de sa configuration, le stade de Sochaux-Montbéliard a d'autres avantages que n'ont pas manqués de relever les émissaires niçois lors de leur mission : son prix.
La construction n'a couté que 17,6 millions d'euros (soit 115,5 millions de francs) à la collectivité. Plus que raisonnable, confirme l'adjoint subdélégué aux sports même s'il n'ignore pas qu'à Nice, la note sera fatalement plus salée.
D'abord parce que la jauge du futur grand stade sera de 30 000 places. ensuite parce que le contexte niçois est très différent.
« A Sochaux, l'équipe première a continué à jouer pendant la durée des travaux qui, à Bonal, ont été tournants. On a construit le nouveau stade sur l'emplacement de l'ancien. Au Ray ce ne sera pas le cas. » Et ce pour plusieurs raisons.
La première ne doit rien au foot. Il est d'ordre environnemental. Sous la pelouse du futur grand stade, la Ville va construire un gigantesque bassin de rétention de 60 000 m3 qui servira de déversoir pour les eaux pluviales.
La seconde est d'ordre technique.
Puisqu'il faudra raser le Ray pour mieux le reconstruire, la Ville entend profiter de l'occasion pour décaler légèrement la future enceinte sportive afin de pouvoir réaménager autour les voies d'accès, redessiner le plan de circulation et prévoir des zones de parking :
la pelouse aujourd'hui nord-sud sera orientée nord-ouest/sud-est », confirme l'adjoint subdélégué aux Sports.
Et ces deux contraintes supplémentaires risquent fort de doper la facture finale qui, dès lors, pourrait flirter avec les 75 millions d'euros.
Raison de plus donc pour opter pour un projet façon Bonal qui, dans ces conditions, semble être de loin le mieux disant.
Jean-François ROUBAUD.
Vendredi 22 Mars 2002
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