Christophe Galtier : « Respecter l'adversaire »

À la veille de voir son équipe affronter Versailles (N2) en demi-finale de la Coupe de France, l'entraîneur de Nice Christophe Galtier a rappelé sa méfiance vis-à-vis de son adversaire.

- Vous jouerez cette demi-finale face à Versailles (N2) à domicile. Cela rajoute-t-il de la pression ?
J'ai déjà dit que c'était dommage que Versailles ne puisse pas jouer à Paris. Le match a été inversé. Évidemment que c'est mieux de jouer chez nous. Il n'en reste pas moins que ce sera contre une équipe qui a brillamment éliminé Toulouse, qui est en tête de la Ligue 2. Cette équipe-là va jouer avec beaucoup de générosité, beaucoup d'engagement, avec des points forts dans son jeu. Il ne peut pas y avoir chez nous, et il ne doit pas y avoir, un sentiment de supériorité. Il faut respecter l'adversaire, d'autant que c'est une compétition qui a changé dans son format, avec des tirs au but dès la fin du temps réglementaire. On va devoir emballer le match, faire attention aux transitions.

« Avec l'effectif qu'on a, on doit pouvoir se qualifier »

- Comment faire pour éviter que vos joueurs ne soient légers dans leur investissement ?
Mais ce n'est pas possible : c'est une demi-finale ! Vous êtes à un match du Stade de France, à deux matches de la qualification directe en Coupe d'Europe. Il y a la manière dont on prépare le match, et croyez-moi, depuis le coup de sifflet final à Strasbourg (0-0, samedi), je me suis projeté sur le match de demain (samedi).

- Y a-t-il une crainte que l'absence de Dante (suspendu) pèse dans la tête de vos joueurs ?
C'est évidemment une absence importante. On voit ce que Dante fait depuis le début de la saison, mais je ne peux pas m'apitoyer là-dessus. Depuis hier, je suis sur le plan de jeu. Dante est notre capitaine, notre leader de défense, il garantit beaucoup de choses. Justin (Kluivert) sera aussi absent alors qu'il était sur très bonne dynamique. Mais avec l'effectif qu'on a, on doit pouvoir se qualifier.

- Quel gardien jouera ?
Ce sera Marcin (Bulka). Nous sommes engagés sur deux tableaux, en Coupe de France mais aussi en Championnat. On ne peut pas reposer notre qualification en Coupe d'Europe uniquement sur le Championnat. Je veux que mes deux gardiens soient prêts à être opérationnels et bons.

- Dimanche, le président de Reims Jean-Pierre Caillot a retardé le coup d'envoi de la rencontre à Monaco. Pensez-vous que l'idée de boycotter les matches de l'ASM puisse émerger ?
Jamais de la vie. J'ai vu ce qu'a fait le Stade de Reims. Ils ont dans leur club des salariés ukrainiens. C'était un geste de solidarité, comme j'ai pu le voir à Bordeaux. Concernant l'AS Monaco, il ne faut pas tout confondre. Il n'y a aucun problème à jouer l'AS Monaco. On peut témoigner un soutien au peuple ukrainien, aux sportifs ukrainiens, mais on ne peut pas en vouloir à toutes les personnes de nationalité russe.