Lucien Favre fragilisé après l'élimination au Puy

Très marqué par l'élimination samedi face à Puy (N, 0-1) en Coupe de France qui le fragilise encore, l'entraîneur niçois Lucien Favre vit un début d'année pénible à la tête d'une équipe sans repères.

Il est vraiment difficile de commencer l'année plus tristement que le Gym, apathique lundi contre Rennes en L1 (1-2) et absolument déprimant hier au Puy, où sa faiblesse collective ne pouvait que le mener au fiasco. Ces Niçois-là sont incapables de faire ensemble les choses les plus élémentaires, ils peuvent seulement exister sur des éclairs individuels et ils ont logiquement été battus (0-1) samedi par le 16e de National, qui s'attendait à souffrir beaucoup plus.

Il y a de quoi être abattu et Lucien Favre l'était comme jamais, après une élimination qui assombrit considérablement ses perspectives. « C'est une grosse déception. Une grosse, grosse déception, répétait l'entraîneur, le regard dans le vide. Les joueurs sont aussi énormément déçus, c'est très gros pour tout le monde. J'ai travaillé comme un fou sur ce match car on ne connaissait pas l'adversaire, et on est éliminés. C'est très, très dur à accepter. »
Achevée lundi en Bretagne, la série de huit matches sans défaite avait permis au Suisse d'éviter le licenciement lors de la trêve liée à la Coupe du monde, mais cette coupure ne l'a pas aidé à faire progresser son équipe. Il n'ignore pas que ses dirigeants ont déjà voulu le limoger en septembre, et leur soutien exprimé en novembre a ses limites.

Les chances de le voir à Nice la saison prochaine sont minces
Chacun sait que Favre est aussi resté par défaut, alors que l'actualité n'est pas très emballante : la 5e place de L1 est à douze points - Nice est 11e - et l'élimination en Coupe de France sape un peu plus l'intérêt de la saison niçoise, qui ne repose plus que sur le huitième de finale de Ligue Europa Conférence, en mars.

Très marqué par la catastrophe auvergnate, Favre sera-t-il encore là ? Une chose est sûre, les chances de le voir sur la Côte d'Azur la saison prochaine sont aussi minces que les occasions niçoises samedi. Il y a eu la frappe de Sofiane Diop (31e), celle de Khephren Thuram sur le poteau (65e), la reprise de Gaëtan Laborde encore déviée par Jonathan Millieras (81e), et c'est un bilan indigne pour une équipe qui avait aligné ses meilleurs éléments, en l'absence d'Andy Delort, qui souhaite partir. « Ça allait bien avant la trêve et il y a eu la pause. Contre Lens (0-0, le 29 décembre), c'était pas mal et là ce n'est pas facile, a reconnu Favre, la voix toujours éteinte. Il faut plus d'accompagnement des actions, plus de passages dans le dos, je le sais. »
Il sait aussi que Nicolas Pépé doit faire bien mieux car l'attaquant a symbolisé avec le gardien Kasper Schmeichel et le milieu Ross Barkley, les limites d'un groupe qui ne reste qu'un assemblage hétéroclite de noms plus ou moins prestigieux.