Cohen : « Nous retrouver en famille »

Gérard Buscher a effectué, mardi matin, son premier entraînement à la tête de l’OGC Nice. L’ancien entraîneur de la CFA assurera l’intérim jusqu’à la fin de la saison avant qu’un nouvel entraîneur soit nommé. D’ici là, le nouveau staff devra assurer le maintien : un objectif fixé par le président, Maurice Cohen, qui est venu expliquer son choix de remplacer Gernot Rohr à quatre journées de la fin du championnat. Interview

Le torchon brûlait depuis longtemps entre le président de l’OGC Nice, Maurice Cohen et son entraîneur, Gernot Rohr. Lundi, il s’est consumé entièrement. Après avoir maintenu à plusieurs reprises l’Allemand à la tête de l’équipe, Maurice Cohen a décidé de virer son coach. Un clash qui risque de faire couler beaucoup d’encre car plus qu’un choix sportif, c’est une véritable cassure qui existe entre les deux hommes. Le club a même entamé une procédure disciplinaire à l’encontre de l’homme qui avait redonné un sens aux couleurs niçoises. Les deux protagonistes se sont très peu exprimés sur les raisons de leur différent, mais une fois la saison terminée, nul doute que les langues se délieront. Après trois années «d’une belle aventure», l’histoire entre Gernot Rohr et l’OGC Nice s’est donc terminée en queue de poisson. Désormais, Gérard Buscher a pris les rênes de l’équipe, et assurera l’intérim jusqu’à la fin de la saison aux côtés de Gaby Desmenez, de Bruno Valencony et de Roger Ricort. L’ancien responsable de l’équipe réserve a effectué son premier entraînement mardi matin et a répondu aux nombreux journalistes présents. «La séance s’est très bien déroulée. Les garçons semblent avoir adhérés.» Le président, Maurice Cohen s’est aussi confié à la presse et a expliqué les raisons de son choix.

- Président, que s’est-il passé pour que vous licenciez Gernot Rohr à quatre matches de la fin du championnat ?
Le différent entre le club et l’entraîneur a marqué les joueurs. Gernot Rohr avait tenu à l’encontre du président des propos qui ont touché les joueurs. Les matches suivants, nous les avons sentis résignés et démobilisés pour lutter contre la relégation. Quand un joueur vient vous voir pour dire «président, nous allons dans le mur», il faut prendre une décision. Je l’ai prise en mon âme et conscience. Mais je n’oublie pas ce que Gernot Rohr a fait pour le club.

- Vous avez choisi Gérard Buscher pour le remplacer.
Gérard Busher va assurer l’intérim et disputer les quatre matches avec l’objectif de sauver le club. Nous allons nous retrouver en famille pour sortir l’équipe de cette impasse. Nous avons notre destin entre les mains, c’est déjà important. Nous savons désormais ce qui reste à faire pour assurer notre avenir.

- Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?
Au début, je pensais qu’il fallait faire le dos rond pour essayer de sauver l’équipe. Mais quand l’équipe ne répond plus sur le terrain, et que les joueurs sont touchés, il faut réagir. De toute façon, il y aura toujours des personnes pour dire qu’il est trop tard, mais je pense que tout dépendra de l’issue de la saison…

- Quel discours avez-vous tenu aux joueurs ?
Les joueurs sont des professionnels. Ils ont aussi leur part de responsabilité. Il reste désormais quatre matches, quatre rencontres de Coupe d’Europe. On doit se maintenir. Je le répète, les joueurs ont leur avenir entre les mains.

- Gérard Buscher sera-t-il encore l’entraîneur de l’équipe première la saison prochaine ?
Non, pour l’instant, il est nommé pour quatre matches. Nous n’avons pas encore parlé de la saison prochaine. Gérard connaît très bien le club. Je pense que c’est la solution la mieux adaptée à l’équipe et il fera tout pour que le club reste en Ligue 1.

Vincent Bellanger
Sport24.com