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Presse :

Gérard Buscher, l'homme de la situation

ogcnice.mag, le 12/05/2005 à 08h45

Le nouvel entraîneur du Gym n'est pas un inconnu de la maison rouge et noir, bien au contraire puisqu'il y a débuté et terminé sa carrière de joueur avant de prendre en main l'équipe réserve. Homme de défi, professionnel jusqu'au bout des ongles, il a relevé le pari du maintien avec fermeté.

Si c'est à Alger que Gérard Buscher a vu le jour le 5 novembre 1960, c'est à Manosque qu'il a grandi sans pouvoir décoller de ses pieds un ballon de football qu'il aime par dessus-tout. Tout jeune, Gérard ne cesse de répéter les mêmes gestes et se façonne très tôt un talent de buteur redoutable, étonnamment doté d'un esprit déjà très professionnel. Vainqueur logique du concours du jeune footballeur à douze ans, de grands clubs professionnels comme St-Etienne, Marseille et... Nice jettent leur dévolu sur lui. Gérard Buscher débarque donc à quatorze ans sur la Promenade des Anglais sans pour autant savoir que le Gym et lui entretiendront un amour de longue date. Travailleur appliqué, il grimpe rapidement les échelons et passe en six mois des juniors critérium, catégorie où il est surclassé, à la D3, dernier accessit avant l'équipe professionnelle. Et vingt-cinq buts plus tard, le voilà qu'il débarque, à dix-sept ans dans la grande équipe de Nenad Bjekovic, ce Gym devenu légende qui faisait trembler toutes les défenses du championnat dans la seconde moitié des années 70 ! Buteur dans l'âme, se faisant une joie de marquer même quand son équipe perd, il participe à l'épopée de la Coupe de France 77/78. La suite est pourtant moins rose, le club voit passer les entraîneurs comme les défaites et descend finalement en D2 lors de la saison 81/82.

Nice, Nantes, Brest, Matra, Montpellier, Valenciennes et... Nice
Sollicité par plusieurs clubs de l'élite, Gérard reste au club l'année de la descente, mais promis à un autre avenir que celui d'un joueur de deuxième division, il rejoint le FC Nantes pour continuer sa progression. Lors de la saison 82/83, il dispute donc vingt-cinq rencontres avec les Canaris des Touré et autres Hallilhodzic, Coco Suaudeau fait jouer son équipe comme le Brésil de Socrates et Zico, et Nantes accroche le titre de champion de France. Et si pour sa première saison en Loire-Atlantique, le jeune Buscher décroche la timbale, il décide de rejoindre le Stade Brestois pour voler de ses propres ailes et ne plus rester dans l'ombre de ses aînés. En Bretagne, en bon serial-buteur, il fait son trou. Le stade Francis-le-Blé est rapidement acquis à sa cause. Gérard prend une autre dimension et après avoir planté 75 buts en quatre saisons, après avoir fait ses premières armes chez les Bleus, il s'engage en 88/89 pour le Matra Racing. Un changement de club qui fait jaser, il s'agit tout simplement à l'époque du plus gros transfert de l'histoire du championnat. Mais comme on le sait, la mayonnaise ne prendra jamais dans une équipe de stars (Bossis, Francescoli, Litbarski...) progressivement à la dérive. En 90/91, il bifurque donc six mois à Montpellier avant de revenir pour une saison à Brest et de faire un brillant passage à Valenciennes. Mais si le stade Nungesser, comme les autres, l'adopte inévitablement, c'est à Nice que Gérard Buscher achève sa brillante carrière professionnelle en 1994, et pas n'importe comment puisque c'est auréolé d'un titre de champion de Super D2, et donc d'une accession en D1, qu'il tire sa révérence de la plus belle des façons.



Les épaules larges
Loin des projos, il prend alors le temps d préparer son avenir en passant ses diplômes d'entraîneur. Difficile de changer de vie, mais c n'est pas un souci pour lui qui savoure un nouveau rythme de vie qui lui sied plutôt bien après tant d'années passées à courir les stades. Pour s'entretenir, il signe quand même une licence au ROS Menton, devenant le bourreau des gardiens de PHA. Par la suite, il intègre la mairie de Cagnes et le club du Cros pour entamer au sein du monde amateur une nouvelle carrière qui vient comme une suite logique : entraîneur. En 99/00, Gérard prend en charge les 15 ans de l'OGC Nice, mais la saison suivante, devant les difficultés récurrentes de l'équipe réserve, les dirigeants font appel lui pour une opération sauvetage désespérée. Le défi relevé, il continue sur sa lancée et guide les espoirs rouge et noir vers le professionnalisme, avec parfois l'impression de les pousser contre leur gré... L'homme et le coach sont en effet exigeants avec eux-mêmes, mais également avec les autres, et si ça ne plaît pas à tout le monde, tant pis ! Il sait que le talent ne suffit pas et que seul le travail est garant de succès. C'est d'ailleurs avec cette poigne qu'il a pris les commandes du groupe professionnel fin avril pour une nouvelle opération sauvetage, encore plus cruciale que la précédente. Le pari est risqué pour lui qui fait son baptême du feu sur un banc de L1, mais ses épaules sont assez larges, c'est une certitude. Et comme pour montrer l'exemple, il a réalisé un somptueux doublé avec les Anciens Aiglons dimanche dernier face aux Anciens Verts ! Dans l'intimité, Gérard Buscher ne manque certainement pas de loisirs, et tente dès qu'il le peut de profiter de sa petite famille, en guidant ses trois enfants pour leurs premiers pas dans la vie, et notamment Mickaël, son fils aîné qui marche sur ses traces en faisant lui aussi trembler les filets adverses avec le Gym comme avec les Bleuets. Restos, cinés, voyages, l'homme sait se faire plaisir et ne manque pas d'assouvir son péché mignon derrière le foot : les voitures. S'il se reconnaît excessif dans la passion, ne comptez pas sur lui pour y mettre un frein ! Gérard Buscher sait d'où il vient comme il sait où il veut aller. Avec tant de détermination, qui sait où il s'arrêtera ?

Yannick Pelayo
ogcnice.mag







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Pts J V N D Diff
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 4.    Lille 49 28 13 10 5 +17
 5.    Nice 44 28 12 8 8 +6
 6.    Lens 43 29 12 7 10 +6
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