Le GYM gagne au change

Depuis l’arrivée d’Eric Roy sur le banc de l’OGC Nice, en lieu et place d’un Didier Ollé-Nicolle limogé, les Aiglons ont enchaîné trois succès de rang. Un choix payant des dirigeants azuréens.

Vainqueur sur la pelouse du Téfécé (2-0, 31eme journée de Ligue 1), dimanche après-midi, l’OGC Nice a fait un nouveau pas vers le maintien. Avec trente-cinq points au compteur, le GYM dispose désormais de douze points d’avance sur le premier relégable, Boulogne-sur-Mer, et six de retard sur la première partie de tableau. Sauf improbable retournement de situation, les Aiglons devraient donc toujours évoluer parmi l’élite la saison prochaine. Et ils le doivent en partie au travail d’Eric Roy, le successeur de Didier Ollé-Nicolle, démis de ses fonctions à la suite de la défaite concédée face à l’AS Nancy-Lorraine (3-2, 27eme journée). Depuis l’arrivée de leur directeur sportif sur le banc, les Azuréens sont inarrêtables. « Trois victoires consécutives, ce n'est pas inespéré mais on ne l'aurait pas cru il y a quelques semaines de cela, explique Eric Roy sur le site officiel du club niçois. Les joueurs n'ont pas volé cette victoire. D'où cela vient ? Je pense qu'ils ont pris conscience de leurs qualités et de leur responsabilité sur l'avenir du club. Ils ont fait preuve de discipline et de générosité. Partant de là, il n'y a pas de raison que les victoires ne suivent pas. Je vois un vrai groupe, motivé et solidaire, et c'est comme cela que l'on construit des victoires. »

Aujourd’hui, on peut clairement parler d’un effet Eric Roy. « Ça se voit, nous expliquait encore récemment Renato Civelli, le défenseur central du GYM. Il se passe quelque chose. On connaissait déjà Eric et les autres personnes qui composent le staff. Ça a sûrement facilité la transition. Il ne demande pas des choses difficiles. Son discours passe bien. On sent qu'il y met du cœur. Avec Didier Ollé-Nicolle, il nous manquait toujours un petit quelque chose. Ce n'était pas horrible mais ça ne fonctionnait clairement pas. C'est difficile à expliquer. Aujourd'hui, ça va beaucoup mieux. » Tactiquement, l’ancien joueur de l’OM et de Sunderland - qui est parfaitement épaulé dans sa mission par René Marsiglia et Frédéric Gioria - n’a rien révolutionné. Mais il a clairement insufflé un nouveau souffle à une équipe qui semblait au bord de la rupture. On sent davantage de discipline, d’envie et de joie chez les coéquipiers de Loïc Rémy. Alors Eric Roy va-t-il prolonger l’aventure au-delà de la présente saison ? Il est encore trop tôt pour le dire, même si les dirigeants niçois doivent clairement se poser la question. Pour l’instant, l’expérience est concluante. Et ceci malgré la nouvelle amende de 10 000 euros reçue dimanche pour absence d’entraîneur diplômé sur la feuille de match.

Mais le doute subsiste alors que l’ombre de Rolland Courbis plane toujours sur le GYM. Selon nos informations, Gilbert Stellardo, le président de l’actuel seizième du championnat de France, serait toujours en contact avec l’ancien entraîneur de Toulon, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Lens, Ajaccio et Montpellier. Selon une source proche du club niçois, les deux hommes se seraient d’ailleurs récemment entretenus pour évoquer une éventuelle collaboration. Reste désormais à savoir si on parle d’un simple poste de coordinateur sportif ou davantage de celui d’entraîneur, Rolland Courbis ayant récemment fait part de son désir de retrouver les terrains. Affaire à suivre.

Ignazio GENUARDI
Football365