Gernot Rohr h?sitait vendredi soir entre un 4-3-3 et un 4-3-1-2. Hier, il avait surpris tout son monde en musclant son milieu de terrain.

Il avait ainsi opt? pour un 3-5-2 adaptable en titularisant Jarjat et Di? et en laissant Roudet sur le banc. Juste avant le coup d’envoi, il dut m?me remplacer Bisconti (bless? ? l’?chauffement) par Echouafni. Quant ? Jankauskas, le Lituanien d?butait bien la rencontre ? la pointe de l’attaque en compagnie de Vahirua.

Jean Fernandez, lui, avait choisi un 4-4-2 classique avec son axe habituel Borbiconi-Pompi?re et les deux pointes de couleurs Tum et Gueye.

Apr?s une br?ve p?riode d’observation, une t?te d?vi?e de Jankauskas pour Vahirua aurait pu permettre au Tahitien d’ouvrir le score (5e). Une occasion qui faisait aussit?t r?agir les Messins qui se cr?aient deux possibilit?s par Tum et Gueye. Les Lorrains poussaient. Les Ni?ois pliaient. Et Gernot Rohr grondait... Il exhortait ses troupes ? monter d’un cran afin de bloquer les possibilit?s d’ouvertures adverses.

Le Gym bloquait. D?fendait.

Et contre attaquait. Marama Vahirua se jouait de l’arri?re-garde messine et s’en allait tout seul affronter Wimb?e. Mais, incroyable, M. Lhermite accordait un coup franc.., en faveur de l’attaquant rouge et noir ! Pas d’avantage accord?, donc, mais sur le coup de pied arr?t?, Echouafni, en devan?ant Wimb?e, ?tait ? deux doigts de venger le Tahitien (14?).

De l’orage dans l’air

Bref, apr?s une dizaine de minutes d’effroi, Nice soufflait enfin le chaud. Balmont, au four et au moulin, tentait d’apporter du grain ? moudre ? ses attaquants. Malheureuse-ment, on sentait bien que la communication avec Jankauskas n’?tait pas encore au point... Le milieu de terrain azur?en, lui, combinait ? merveille et Metz ?tait cantonn? dans son propre camp. A tel point que c’?taient les locaux qui ?voluaient en contres. Sur l’un d’eux, Abardonado jaillissait avec ?-propos pour devancer Tum, seul aux six m?tres (30?). Et c’est encore Pancho qui, courageusement, interposa son corps sur une reprise plein axe de Renouard qui prenait le chemin de la lucarne de Gregorini (32?).

Ribery, sentait bien que sa formation avait repris du poil de la b?te. Parti de sa surface de r?paration, le milieu lorrain p?n?trait c?t? droit et adressait un centre qui fleurtait avec la ligne de Gregorini (34e).

L’orage ?clatait. Et Saint-Symphorien grondait. D’?normes bourrasques balayaient la pelouse, ne facilitant pas le beau jeu. On avait ainsi droit ? nombre de contr?les approximatifs, de relances pr?cipit?es, de chandelles qui n’?clairaient en rien la production des 22 acteurs. Un coup franc d?pos? par Obraniak sur la t?te de Borbiconi faisait frissonner les Ni?ois. Mais la balle tutoyait le poteau gauche de Gregorini (45e). La pause intervenait sur le score de 0-0. Evidemment...

Varrault voit rouge !

Jankauskas, ? court de comp?tition, c?dait sa place ? Agali. Le Nig?rian apportait sa puissance ? la pointe de l’attaque ni?oise o? Vahirua, lui, apportait une touche de finesse en voulant lober Wimb?e, avanc? (48?).

Varrault, lui, ne faisait aucune preuve de finesse en taclant par-derri?re Gueye c?t? gauche. Un geste qui ne s’imposait vraiment pas, l’attaquant messin n’apportant pas le danger dans le camp ni?ois. M. Lhermite n’h?sitait pas une seconde et exp?diait le lat?ral rouge et noir aux vestiaires.

Forc?ment, Gernot Rohr devait revoir ses plans. Il rempla?ait Vahirua par Traor? afin de renforcer ses d?fenses. A dix, Nice devait tenir une demi-heure...

Le temps allait para?tre long, d’autant que les Aiglons ne trouvaient plus de point d’appui. Ils perdaient trop de ballons au milieu de terrain. D?gageaient pr?cipitamment. Et reculaient. Dangereusement !

A ce jeu d’attaque-d?fense, heureusement, le FC Metz confondait vitesse et pr?cipitation. Le r?alisme n’?tait pas lorrain et les Ni?ois, autour d’un Cobos superbe de courage et de motivation, coupaient les espaces adverses. Comme sur cette passe de Socrier pour Renouard, seul dans la surface. Jarjat se jetait dans les pieds du Messin pour pr?server son but inviol? (74e). Les hommes de Gernot Rohr semblaient ?mouss?s. Us?s par cette r?sistance. Ils devaient rechercher un second souffle dans ce dernier quart d’heure dans lequel on venait d’entrer. H?las, Socrier, c?t? droit, d?bordait. Son centre revenait dans les pieds de Ribery qui centrait. Tum devan?ait Grenet ? gauche pour battre Gr?gorini du bout du soulier (80e).

Cobos ?galise en... avant-centre

Alors qu’on pensait ce match pli? pour les Messins, les Ni?ois allaient ?galiser ? la fore de leur volont?. Echouafni trouvait Captain Cobos plein axe dans la surface lorraine. Du bout du pied gauche, il ne laissait aucune chance ? Wimb?e (1-1, 93e).

Rien ne peut arriver ? Gym-l?... Avec un tel ?tat d’esprit, les rouge et noir remonteront au classement.

Place, maintenant, aux Rennais, samedi au Ray !