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Interviews :

Cohen : « Au début tout le monde nous prenait pour des fous! »

Le Foot, le 16/04/2004 à 22h32

Là où ses prédécesseurs échouèrent à relancer le Gym, Maurice Cohen ne mit qu'un an et demi à le repositionner comme une valeur sûre de Ligue 1. De prêts judicieux en paris risqués mais réussis, la rigueur budgétaire prônée depuis les premiers jours commence à porter ses fruits. C'est là qu'on se dit qu'un président qui parvient à combler un trou de quatre millions d'euros en deux ans doit aussi savoir comment s'y prendre pour aller chercher le financement nécessaire à l'édification d'un futur club européen.

- Président, depuis que vous êtes à la tête de l'OGC Nice quel fut le moment le plus fort émotionnellement ?
Depuis le début de cette aventure, il y a un an et demi à peine, c'est le challenge humain qui m'a toujours intéressé. Etre parti avec un club qui accusait un déficit de quatre millions d'euros et avoir réussi à rétablir l'équilibre budgétaire tout en restant en L1, alors que tout le monde, proches ou moins proches, nous prenait pour des fous, voilà une véritable satisfaction. Je me revois encore, l'an dernier, jeune président, très ému lorsque nous avons égalisé dans les dernières minutes de jeu à Lyon. Ce fut une grande émotion pour moi, une preuve supplémentaire que nous étions en train de réussir notre pari. Aujourd'hui, je pense que nos bases sont plus solides. Nous avons prouvé que nous étions capables de reconstruire un club de L1 à Nice.

- Aujourd'hui, qu'est-ce qui pourrait remettre en cause tout ça ?
Financièrement, nos comptes sont à l'équilibre et n'intègrent toujours pas d'éventuelles ventes de joueurs. On a toujours travaillé de la sorte, nous continuerons à le faire pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Nous ne voulons pas anticiper sur de possibles transferts qui, de toute façon, constitueront des plus pour notre trésorerie. Si nous restons fidèles à nos principes, je n'ai aucune crainte. L'incertitude est évidemment sportive. Vous avez beau tout mettre en place en amont, si sur le terrain les résultats ne suivent pas, vous vous retrouvez vite en difficulté. Regardez Guingamp qui, en perdant deux joueurs importants à l'inter-saison, s'est retrouvé très fragilisé en quelques semaines. Nous ne sommes pas à l'abri de ce genre de choses car nous ne sommes ni Lyon, qui a la possibilité de recruter, ni Sochaux ou Auxerre, qui possèdent des centres de formation très performants.

- Que vous inspire cette saison 2003/2004 ?
Elle s'inscrit dans notre premier plan de trois ans qui avait commes objectifs le maintien en L1, la stabilisation et le développement du club à travers sa restructuration. Grâce aux bons résultats sportifs, meilleurs que ce que nous espérions, nous avons un peu d'avance. Avec la médiatisation qui a suivi, de nouveaux sponsors nous ont rejoint. Nous sommes dans notre plan de marche, sans précipitation. Nous faisons tout pour nous constituer un fond de joueurs de club susceptibles de nous faire parvenir le plus haut possible.

- L'approche du centenaire, la saison prochaine, vous met-elle davantage de pression ?
Le centenaire sera un événement important qui confirmera la culture foot de cette ville mais l'objectif prioritaire restera le maintien. Notre politique salariale est tellement encadrée que nous ne pourrons pas nous permettre d'acheter des joueurs. Ceci dit, très peu devraient partir cet été.

- Il y a le centenaire et la construction du grand stade !
Le nouveau stade sera intégré dans notre deuxième plan triennal. A l'horizon 2007, il nous faudra trouver les moyens nécessaires pour créer une équipe européenne. Les gens ont tendance à être plus pressés mais je dois, en tant que président, être capable de me déconnecter du passionnel pour appliquer une politique d'entreprise adaptée à notre budget et pas forcément à nos résultats sportifs. L'histoire récente du club doit nous amener à être très prudents.

- En un an et demi et avec beaucoup moins de moyens financiers, vous avez fait mieux que tous vos prédécesseurs. Quel est votre secret ?
Il y a toujours une grande part de chance à réussir un amalgame humain dans un groupe de joueurs. A notre arrivée, avec Gernot Rohr, nous n'avons eu que quinze jours pour bâtir notre équipe. Nous avions les bases, avec Cobos, Valencony, Varrault ou Pamarot, déjà là pour la montée, mais il a fallu aller chercher tous les autres, tous ceux qui nous permettent de nous maintenir en L1 depuis. Nous avions recruté Eric Roy, un garçon du club, mais notre grande chance a été de viser juste dans nos prêts. Grégorini, Abardonado, Meslin, Diawara, Bigné, Barul... tous ou presque ont constitué de véritables renforts. Ils ont amené un esprit de revanche et une mentalité qui ont rejaillis sur l'ensemble du groupe.

- Le plus fort c'est que vous avez réussi à perpétuer cet état d'esprit cette saison encore !
Oui, alors que de nombreux présidents me disaient "Attention, la prochaine saison sera plus dure car l'effet de surprise ne pourra plus jouer !" Nous étions très angoissés à cette idée en début de saison. Mais nous avons pu acheter Grégorini, Bigné, Meslin, prendre une option sur Abardonado, recruter Laslandes, un garçon extraordinaire qui colle complètement à l'image du club, et Traoré, puis Simone... pour un groupe qui est resté tout aussi solidaire autour de ses joueurs cadres. C'est évidemment une grosse satisfaction. Il faut maintenant perpétuer cet esprit-club dans le temps. Pour ça, nous comptons beaucoup sur des joueurs comme Cobos, Roy ou Valencony qui vont devenir des cadres du club dans les années qui viennent. Nous comptons également sur quelques jeunes du centre de formation qui seront prêts d'ici un à deux ans, et sur un ou deux renforts sur lesquels nous avons pris des options.

- Le nouveau stade à St-Isidore ne risque-t-il pas de perturber l'identité que vous êtes en train de façonner ?
Tout le monde souhaitait rester au Ray pour conserver notre identité. Nous les premiers ! Si nous voulions construire un stade de 40 000 sur l'emplacement de l'actuel stade du Ray, il nous fallait déménager à Cannes ou à Monaco pendant deux saisons. Monaco n'était d'accord que de temps en temps... et nos supporters refusaient catégoriquement de se rendre à Cannes ! Ensuite, pour le choix du site, à St-Isidore ou ailleurs, l'important était de disposer d'un véritable outil sportif et commercial susceptible d'augmenter nos recettes. Aujourd'hui, au Ray, nous n'avons ni club VIP, ni loges, dans un stade qui date des années 20. Est-ce que le public suivra ? Seront-ils 20 000 ou 40 000 ? On verra bien. Mais si nous continuons à progresser tranquillement, le tissu économique régional et la culture foot de la ville peuvent nous amener très haut. Il faudra du temps. N'oublions pas d'où on vient... de très très loin. Mais on y arrivera !

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Pts J V N D Diff
 3.    Monaco 52 28 15 7 6 +15
 4.    Lille 49 28 13 10 5 +17
 5.    Nice 44 28 12 8 8 +6
 6.    Lens 43 29 12 7 10 +6
 7.    Lyon 41 29 12 5 12 -7



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   30e  ven. 19/04 (21h) Nice - Lorient
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