ici
Interviewde Vieira ce jour 01/07

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forum du site de l'OGC Nice : Ogcnissa.com > Forum du Gym


« Voir le sujet précédent | Voir le sujet suivant »  
Auteur Message
phenix
Aiglon
Aiglon



Age: 65
Inscrit le: 17 Jan 2014
Messages: 410
Localisation: Berre les Alpes


MessagePosté le: 01 Juil 2020 10:00    Sujet du message: Interviewde Vieira ce jour 01/07 Répondre en citant

Salut, je poste rarement, mais je pense aux gars du forum pour des inter qu'ils n'ont pu voir.

Cela rends services à plusieurs et c'est bien ainsi.


J'ai ajouté des interlignes de-ci de-là afin de rendre le pavé plus facile à lire sur le forum...

Publié le 01 juillet 2020 à 08h20 Par Philippe Camps, Vincent Menichini et William Humberset

A l’aube de sa troisième saison à la tête de l'OGC Nice, Patrick Vieira présente ses ambitions.

Vieira à l'OGC Nice, saison 3. Avec un mercato très bien amorcé et une qualification en Coupe d’Europe plausible, c’est probablement la plus excitante sur le papier. L’entraîneur niçois estime avoir progressé lui aussi.

Il dit ne pas avoir changé, mais le bureau dans lequel il nous reçoit, si. Il est plus intimiste, «?pour donner plus de place à la cellule vidéo?». L’une des conséquences de la structuration permanente que connaît le club. Un gage d’ambition croissante qui transpire dans les propos du coach. «?Les joueurs qui ne rentrent pas dans le cadre, ce sera “Merci, au revoir”?». A bon entendeur.

Comment envisagez-vous la saison à venir??

On se donne actuellement les moyens de faire une bonne saison. On a analysé nos manques. L’objectif est de s’améliorer, être davantage dans la compétition. Les recrues vont nous apporter en ce sens.

Ce début de mercato suscite une certaine attente autour de l'OGC Nice...

Tout le monde a commencé à regarder différemment l’OGC Nice depuis l’arrivée de la famille Ratcliffe. On pensait que le club achèterait chaque année 5-6 joueurs à 30 millions. On est ambitieux, on aimerait jouer la Ligue des champions, gagner des titres, mais c’est une certaine manière de construire qui nous permettra d’y arriver.

L’an dernier, on a investi sur des garçons comme Dolberg et Nsoki qui ne jouaient plus dans leur club respectif. Claude-Maurice découvrait la Ligue 1... Je faisais jouer Atal plus haut aussi, et tout ça a compliqué un peu les choses. Il faut que les gens comprennent que notre projet est différent de celui du PSG.

Avez-vous le sentiment de pouvoir enfin travailler dans la sérénité??
C’est ma troisième année. La première et la deuxième ont été spéciales, avec tous les événements que vous connaissez. Ce fut inédit.

On a manqué de caractère par moments, de créativité, de vitesse en attaque. Il y a également eu ce problème au poste de latéral gauche. On a recruté Hassane (Kamara) pour pallier ce manque. Malang (Sarr) et Stanley (Nsoki) ont rendu des services, mais ce n’était pas leur meilleur poste.

L’OGC Nice a déjà recruté quatre joueurs, bien plus que tous les autres clubs de Ligue 1…

C’est le premier mercato, depuis que je suis au club, où l’on a eu le temps de se poser et bien réfléchir pour se renforcer. On a pesé le pour et le contre, établi des listes de trois, quatre joueurs à chaque poste ciblé. Les objectifs sont fixés. Avec Julien, le contact est permanent.

On s’appelle tous les jours, voire deux fois par jour. C’est une excellente chose d’avoir eu les recrues aussi rapidement. Elles peuvent s’imprégner de la philosophie du club, des aspects tactiques qu’on souhaite mettre en place. Julien a été très bon. Je suis très content des joueurs qui ont signé.

La mentalité était-il un critère primordial??

Oui, comme l’esprit de compétition, l’envie de travailler. La personnalité de l’homme est très importante à mes yeux. Morgan (Schneiderlin), Hassan (Kamara) ou encore Bambu répondent à ces critères.

L’arrivée de Morgan Schneiderlin répond à un manque certain en termes d’expérience…

Il est international, a connu de grands clubs. Il sait ce qu’il faut faire pour rester au haut niveau, arrive avant tout le monde à l’entraînement, fait les soins qu’il faut. C’est un bon exemple pour les jeunes. S’ils ne prennent pas exemple sur Morgan, Walter (Benitez) ou Dante, c’est problématique. On a besoin de joueurs comme eux.

Il vous en manque encore??

Dans l’idéal, il faudrait s’améliorer dans le domaine offensif. On a besoin de joueurs de couloir. Expérimentés?? Pas forcément. S’il a 21 ans, qu’il est international et a déjà joué la Coupe d’Europe, ça me va (sourires).

Ne vous manque-t-il pas des joueurs créatifs au milieu??
J’aimerais bien que les joueurs de couloir mettent 10 buts et fassent 10 passes décisives. Pierre (Lees-Melou), par exemple, a bien progressé dans les trente derniers mètres. Alexis (Claude-Maurice) était de mieux en mieux, Kasper (Dolberg) également.

Pierre Lees-Melou a-t-il répondu à vos attentes??

Oui, mais il ne m’a pas surpris. Il a la capacité à être encore plus décisif. Il doit encore gagner en confiance, être plus sûr de lui et de ses qualités. C’est un bosseur, un râleur aussi (sourires)... Mais dans le bon sens. J’adore travailler avec lui. C’est un exemple, un cadre.

Boudaoui, c’est la révélation??

Oui, clairement. Il arrive d’un autre championnat, ne maîtrisait pas bien la langue. Il m’a impressionné lors des séances. Il a envie de réussir, fait preuve de détermination, s’entraîne comme on joue le week-end. Rapidement, je me suis dit?: “Lui, faut qu’il joue?!”.

Youcef Atal va également venir renforcer votre équipe...

Oui. Sa blessure nous a fait beaucoup de mal. Il doit continuer à travailler, être plus exigeant avec lui-même.
Il a d’immenses qualités, présente un profil de compétiteur. Maintenant, il doit en faire autant dans la phase défensive qu’offensive. Il va être utilisé au poste d’arrière droit.

Quel sera le schéma de départ??

Le 4-3-3. Mais je ne suis pas fermé. Cela a parfois bien fonctionné à trois derrière. Hassane (Kamara) va nous apporter de l’équilibre. Ce sera le pendant de Youcef à gauche. On sera moins prévisible.

Les critiques sur le jeu déployé, vous les comprenez??

Je les comprends, les accepte, les partage à certains moments. Mais ce qui est toujours intéressant, c’est de regarder les choses dans leur globalité. Je ne peux pas dire qu’on joue mal parce qu’on est jeune et qu’on manque d’expérience. Mais ce sont des faits qu’on ne peut pas seulement imputer à l’entraîneur.

Vous lisez ce qu'il se dit sur les réseaux sociaux??

Je ne dors pas là-dessus. Mais je sais ce qu’il se dit, par le biais de proches, de copains (sourires). A partir du moment où l’on fait ce métier, ce sont des choses qu’il faut qu’on accepte. Il y aura toujours des “pour” et des” contre”, plus on gagnera et plus il y aura des “pour”. Mais finir cinquième, que ce soit mérité ou pas, ça pourrait nous permettre de jouer l’Europe.
Et finir 7e et 5e sur les deux dernières années, c’est plutôt une bonne chose. Battre Monaco de cette manière nous donnait de la confiance pour la suite, des joueurs se sentaient mieux physiquement. Claude-Maurice, Dolberg, Ounas que l’on retrouvait toujours dans le coup sur nos derniers buts... On était de mieux en mieux.

Avez-vous changé depuis votre arrivée au club, à l’été 2018??

Je ne suis plus le même entraîneur qu’il y a deux ans. Je ne suis plus ce jeune entraîneur. Ces deux ans ont été très intenses sur et en dehors du terrain. Ils ne peuvent me rendre que meilleur.

Aviez-vous une forme de naïveté??

Non… Je savais que j’allais être attendu compte tenu de mon passé de joueur, mon statut d’ancien champion du monde. J’ai croisé de grands entraîneurs. J’ai une certaine expérience qui me dicte quoi faire. J’ai toujours su que c’était un beau challenge.

Avez-vous davantage de convictions??

Il y a eu des évolutions par rapport à ce que je veux mettre en place, la qualité des joueurs. Et j’en saurai encore davantage dans deux ans. Mais je suis également lucide. J’analyse beaucoup de choses afin de m’améliorer. La relation avec l’extérieur, les dirigeants, les supporters ou encore avec les médias doit se construire.

C’est essentiel de pouvoir échanger, parler football. Avec Julien (Fournier), on a des échanges très constructifs. La pression fait partie de notre métier. Il faut savoir comment la gérer, essayer de faire comprendre à nos interlocuteurs comment on travaille. Plus vous aurez d’informations, mieux vous pourrez interpréter nos performances.

Votre philosophie de jeu a-t-elle évolué??

J’ai des principes de jeu. L’OGC Nice a été gâté ces dernières années mais les gens oublient que le club part de loin. Le message des dirigeants est clair. L’idée est d’avoir une équipe qui pratique un jeu offensif avec des joueurs qui donnent tout sur le terrain. Ce sont les valeurs que les supporters veulent retrouver. On veut du sacrifice, certains n’avaient pas ça en eux.

Vous avez donc dû composer??

Quand on n’a pas le choix, on peut accepter certaines choses. Là, j’ai le choix. Les joueurs vont devoir accepter la concurrence s’ils veulent rester dans le projet.

Vous ne serez plus conciliant??

Je ne l’ai jamais été, Je suis comme je suis. Je ne changerai pas. Avec certains joueurs, cette méthode marche très bien et ils donnent le meilleur. D’autres profitent de la moindre faille.
Le problème, ce n’est pas de savoir si le coach est trop gentil ou trop dur. Si, désormais, un joueur n’entre pas dans le cadre, ce sera «?Merci, au revoir?». Il n’y a plus de temps à perdre.

C’est un discours fort…

Il y a des joueurs qui manquent de rigueur et d’ambition. C’est ça le problème. Les joueurs doivent se prendre en mains, se poser les bonnes questions. Ont-ils envie de faire partie du projet?? Il faut tout faire pour y rester. On veut des mecs pros au quotidien, qui prennent soin d’eux en dehors et qui sont responsables. Sur les deux dernières années, certains sont sortis du cadre. C’est trop tard.

Le côté positif de ces deux dernières années, c’est que j’en ai appris sur les joueurs. Il y en a sur qui tu peux compter les yeux fermés. Pour d’autres, qui s’entraînent encore avec nous, ils sont au courant de la situation et peuvent entamer les démarches pour trouver un club.

Ont-ils été surpris??

Les joueurs sont toujours surpris. Ils prennent conscience des choses quand il est trop tard.
"Je suis accroché à ce club"

Le soutien des dirigeants en novembre vous a conforté dans votre choix de rester à Nice??

Le message a toujours été clair en interne?: on est là pour construire un projet, on savait que ça ne se ferait pas du jour au lendemain. Il faut avoir une certaine stabilité pour être vraiment dans la compétition sur les années à venir. On veut construire une équipe pour durer. Si on touche à l’Europe, le but sera de ne pas y retourner qu’une fois tous les cinq ans.
On veut consolider tout ce qu’il se passe autour de l’équipe, être vigilant à l’exigence des joueurs comme celle du staff, tout ce qui permettra au club de se stabiliser en haut du tableau.

Vous êtes-vous senti sur un fil lors des moments difficiles??

L’entraîneur est toujours sur un fil. Quand on manque de résultats sur les 4-5 premiers matchs, que l’atmosphère se tend un peu autour du club... Mais quand j’ai fait le choix de venir à Nice, c’était par conviction face au discours des dirigeants.

Arsenal vous avait contacté l'an dernier?? Vous auriez pu partir??

Il n’y a pas eu de contact. Cet intérêt relaté dans les médias, c’était peut-être bien pour mon ego. Mais je n’ai pas été perturbé. Ce projet niçois est en phase avec moi.
J’adore la région, j’ai envie de jouer la Coupe d’Europe, gagner des titres. Je suis accroché à ce club.

Vous pourriez prolonger, alors??

Ce sont des choses qui suivent leur cours. J’ai le soutien du président, de Julien Fournier, de la famille Ratcliffe, je me sens bien ici. On discute des joueurs visés avec les recruteurs, je participe aux réunions, on élabore des profils ensemble.
On échange sur la manière dont je veux faire jouer l’équipe, c’est comme ça que je vois le métier d’entraîneur.

Arsène Wenger, c'est un exemple pour vous??

Je trouve ça beau, inspirant. Je ne sais pas si aujourd’hui, ça peut encore arriver. Je pense que ce sera de plus en plus rare de voir une telle longévité dans un club, même si Klopp et Guardiola sont installés depuis un bon moment à Liverpool et City.

Le métier d'entraîneur est plus difficile que celui de joueur??

C’est beaucoup plus compliqué?! Tu gères 30 joueurs, un staff, une cellule médicale, la presse, les relations avec tes dirigeants... Pour un joueur, tout ça est secondaire.
Je prends du plaisir à être sur le terrain, à échanger avec les joueurs, mais ce métier est difficile. Je m’en suis rendu compte sur ces deux dernières années. Et il le sera encore plus avec une attente et une exigence croissantes.

Vous parvenez à “couper” de votre métier quand vous arrivez à la maison??

On est toujours connecté?: on reçoit des coups de fil, on visionne les images des entraînements, on pense à la séance du lendemain, on envoie les messages au staff pour la préparer...
On ne coupe pas. A table, on essaie de couper... et quand ma femme tourne le dos, je jette un coup d’œil rapide sur le téléphone (sourire).

Certains joueurs vous téléphonent parfois??

Ils viennent plutôt me voir dans le bureau, ma porte est toujours ouverte. Parfois ils envoient des messages par rapport à l’entraînement, ils ont revu leurs images et appellent les coachs pour en reparler.

La relation avec l'entraîneur a changé par rapport à ce que vous avez connu joueur??

J’ai toujours eu de très bonnes relations avec mes entraîneurs. Même avec Domenech?! (sourire). C’est le rapport que je veux installer avec mes joueurs aussi.
Certains de mes coachs m’ont tapé dessus pour me faire comprendre ce que je devais faire, et ils m’ont aidé. Le joueur qui ne veut pas suivre s’élimine tout seul.

Vous avez changé d'agent l'an dernier, pourquoi??

J'ai rencontré Meïssa (N’diaye) à plusieurs reprises, on échangeait régulièrement. J'ai aimé sa façon d'être, sa vision du foot et de la vie en général.
J'aime son côté professionnel. ça se passait bien avec les précédents aussi, mais je me suis senti en phase avec Meïssa. Ça s'est fait naturellement.

Votre staff aussi a subi des modifications…

En plus de son rôle d’adjoint, Fred Gioria a été nommé “Talent manager” pour être encore plus près des jeunes. Les suivre directement sur le terrain, avoir un œil à 90?% sur eux, être le référent pour ces jeunes qui ont besoin qu’on leur consacre plus de temps que d’autres.
Adrian Ursea s’installera désormais sur le banc avec moi pendant les matchs. Il continue de gérer l’adversaire avec la préparation des vidéos, il aura plus de poids sur le plan tactique aussi. C’est quelque chose qu’on avait envie de développer, on veut donner plus aux joueurs.
On a fait en sorte que chacun ait des responsabilités bien spécifiques, avec Matt Cook à la préparation physique et Christopher Juras qui va s’occuper davantage des blessés.
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forum du site de l'OGC Nice : Ogcnissa.com > Forum du Gym Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum