phenix Aiglon
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Salut les gars.
Pour tous les expat et ceux qui n'ont pas accès à N.M.
Bonne lecture et bonne soirée.
"Avec Kasper et Amine, on a moyen de faire très mal", confie Andy Delort, le nouvel attaquant de l'OGC Nice
Nice Football
Andy Delort est "heureux d’être à Nice". Cyril Dodergny / Nice Matin.
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Publié le 16 septembre 2021 à 20h20 Par Vincent Menichini
Andy Delort, le nouvel attaquant de l’OGC Nice, a accordé un entretien à Nice-Matin à quelques jours du derby contre Monaco, ce dimanche, 13 heures. A 29 ans, l’ancien capitaine de Montpellier a rétabli quelques vérités et n’a pas caché ses ambitions.
A quel moment votre choix s’est-il porté sur l’OGC Nice durant ce dernier mercato?
Je ne vais rien vous cacher. Quand j’ai pris la décision de quitter Montpellier, j’ai eu pas mal d’opportunités. Sur la fin, j’en avais moins et il y avait Nice, avec un très beau projet. On me l’a présenté, je l’ai compris. Ce club me plaît depuis pas mal d’années. Cet été, je suis venu en vacances en famille, avec ma femme et mes enfants. On avait vraiment kiffé ces deux, trois jours ici.
Vous saviez que le club vous voulait à l’époque?
Non, pas du tout. On était juste en transit à notre retour de Corse avant de partir à Dubaï.
Vous connaissiez la ville?
Oui, un peu. Je suis venu plein de fois jouer à Nice mais, là, on a vraiment pris le temps de découvrir. On était tranquille, il s’est passé quelque chose. Et puis, Nice, c’est un club du sud, je suis très attaché à ça. Je suis un pur sudiste. Ma femme a de la famille ici. Tout était réuni pour venir à Nice.
L’Olympique de Marseille vous a également convoité, votre club de cœur, paraît-il…
Je vais mettre les choses au clair et rectifier certaines choses. J’ai dit ça car mon père était fan de l’OM quand j’étais petit. Il suivait ce club dans les années 90 et m’a souvent amené avec lui au stade. Aujourd’hui, ça n’a plus rien à voir, je suis un joueur professionnel, je joue en Ligue 1 contre eux. Pour en finir avec ce débat, je suis très fier de porter le maillot du Gym, je suis bien là, ça veut tout dire.
La possibilité de rejoindre Christophe Galtier a-t-elle beaucoup compté?
Ça fait longtemps qu’on se tourne autour (sourires). J’avais failli jouer sous ses ordres à Saint-Etienne. C’est enfin le cas. Les planètes étaient alignées. Je me répète, ce coach, je l’aime beaucoup. Je le vois de près depuis quelques jours, il effectue un travail extraordinaire. Il a un charisme fou, il dégage un truc. C’était ma première causerie à Nantes, je n’ai pas été déçu.
C’est-à-dire?
Il n’y a pas que ça. J’ai adoré la semaine qui a précédé ce match à Nantes. Ça pue le foot tous les jours à l’entraînement. Tout ce que dit le coach a une importance, une utilité. Parfois, il m’est arrivé de parler de foot avec des coachs sans trop comprendre où ils voulaient en venir. Lui te montre par A+B que ça va se passer comme ça en match. Il n’y a pas de hasard dans la vie, tu as vu les résultats qu’il a eus?
Vous vous ressemblez un peu avec le coach au niveau du caractère?
Oui, je pense. C’est pour ça qu’on s’apprécie depuis un moment. On est le même style d’homme. A chaque fois que j’ai joué contre lui, j’essayais de faire de gros matchs pour le charmer. La saison dernière, je lui ai fait très mal à Lille, avec notamment mon ciseau retourné (rires). C’est une fierté d’être l’un de ses joueurs.
Sur votre premier ballon, à Nantes, vous pouvez tirer et, peut-être, marquer mais vous avez offert une passe décisive à Amine Gouiri. Cette action résume-t-elle votre façon d’être sur le terrain?
Si je peux donner le ballon à un partenaire mieux placé, je le fais. Ce qui m’importe et ce que j’aime avant tout, c’est de faire gagner mon équipe et être décisif. Je ne suis pas là à me dire que je dois marquer chaque week-end. Ce qui m’anime, c’est le collectif, notre bien-être. J’ai envie qu’on soit ravi chaque matin de se retrouver. C’est ce qui nous permettra d’aller haut au classement. A Nantes, c’est Amine qui a marqué mais pour moi, c’était comme un but. En très peu de temps, on a trouvé des automatismes. Tout le monde se posait des questions, mais la connexion existe déjà entre nous trois (avec Gouiri et Dolberg).
Avec Kasper Dolberg, c’est un peu le feu et la glace…
Je ne parle pas un mot d’anglais mais on se comprend sur le terrain. Chacun a son caractère, c’est la vie.
Comment trouvez-vous le joueur?
C’est beau. Franchement, les deux de devant (Gouiri et Dolberg) sont des putains de joueurs, très talentueux. Il y a moyen de faire très mal à quelques équipes (sourire en coin).
Le but de la poitrine, cela a dû plaire à l’attaquant que vous êtes?
C’est vraiment très bien joué, plus facile que de mettre le pied au dernier moment. Attention, il faut savoir maîtriser ce geste. C’est la classe, tout simplement.
Etes-vous complémentaires tous les trois?
(Direct) Bien sûr.
Pourquoi?
On aime le jeu, se régaler et régaler les autres. ça va le faire ensemble. On n’est pas des joueurs égoïstes. J’ai toujours fait les efforts pour les copains, déclenché le premier pressing et donné de la voix. Pour le bien de tous. Je vais apporter mon truc.
Amine Gouiri vous épate-t-il?
C’est un futur grand joueur. Il doit continuer sur cette lancée et ne pas se fixer de limites.
Cette abondance de biens en attaque peut-elle mettre en péril l’équilibre collectif?
On ne peut pas se tirer dans les pattes. De toute façon, avec le coach, ce n’est pas possible. Au contraire, il faut réfléchir autrement et se demander comment on peut faire une saison énorme tous les trois. Il n’est pas question de vouloir mettre plus de buts que l’un ou l’autre. Comme ça, ça ne fonctionnera pas et ça fera du mal à l’équipe. Nous sommes trois joueurs intelligents, qui aimons marquer et faire marquer.
Pourriez-vous être un bon remplaçant?
Tu connais un joueur de foot sur terre qui aime être sur le banc? Je vais essayer de gagner ma place le plus rapidement possible et poser des problèmes au coach (sourires).
Vous pensez débuter le derby contre Monaco?
Franchement, je ne sais pas. J’espère juste être décisif et qu’on gagne ce derby.
Jouer un derby, c’est toujours un moment à part dans une saison…
Je connais ça. J’ai joué des Ajaccio-Bastia, des derbys au Mexique ou les Montpellier-Nîmes. J’adore ces ambiances, ces matchs chauds. Bon, malheureusement, ce sera à huis clos donc, ça ne servira à rien de chambrer (il avait mangé un bonbon en forme de crocodile après son but contre Nîmes la saison dernière).
Votre départ de Montpellier a suscité de vives réactions, voire même des insultes…
C’est allé trop loin dans la haine. Je peux comprendre la déception suite à certaines déclarations de ma part. Montpellier, c’est le club de chez moi, j’y ai passé trois années exceptionnelles. A un moment, en tant que joueur professionnel, j’ai aussi le droit de rêver et de viser plus haut. A 29 ans, c’était le moment. Je ne pouvais pas laisser passer cette opportunité de rejoindre Nice.
Vous vous attendiez à autant de haine?
En trois ans, j’ai battu des records de buts, tout donné pour ce maillot et fait plein de choses autour. Je ne mérite pas ça, mais c’est leur problème....
Connaissez-vous la date du prochain Montpellier - Nice?
Le 13 mars. Je vois ça sur les réseaux sociaux. C’est amusant de voir des gens te menacer, alors que six mois avant plus tôt, ils réclamaient des maillots. Je suis très attendu. Cela tombe bien, j’adore les matchs comme ça. Plus il y a de l’amour, plus il y a de haine (sourires).
Avez-vous besoin de vous sentir aimé?
Bien sûr que j’ai besoin d’amour de la part de mes supporters. J’espère que les Niçois vont voir que je suis un joueur qui donne tout sur le terrain. Je suis un guerrier, je mouille le maillot.
Vous n’avez vraiment peur de rien?
De pas grand-chose.
Que signifie cette larme tatouée sous votre œil droit?
Je l’ai fait à 17 ans et demi. J’en ai ressenti le besoin par rapport à ma vie, à plein de choses. Elle fait partie de moi. Quand on parle d’Andy Delort, on va entendre: "c’est celui qui a la larme."
En 2017, vous évoquiez la possibilité de la faire enlever…
(Il nous coupe) Pour l’instant, je la garde. Quand je serai vieux, on verra.
Votre père ne serait pas contre…
Il voulait m’attraper à coups de cutter quand je suis rentré avec (rires). Maintenant, il aime bien, il me dit avec l’accent du sud (il imite son père): "En vrai, ça donne bien sûr les photos."
Enfant, à Sète, vous étiez un peu turbulent, n’est-ce pas?
Oui, j’étais hyperactif. Je bougeais sans cesse. Mais j’étais respectueux et apprécié par les gens. Bon, j’ai fait quelques conneries (sourires). J’aimais bien la bagarre. J’ai fait du MMA à Montpellier, j’ai dû arrêter car je me suis blessé avant un match.
A bientôt 30 ans, vous vous êtes assagi?
Oui, je suis un papa comblé d’un garçon et d’une fille. Le choix du roi. Ma femme Marina m’a dit l’autre fois que j’avais vieilli. Elle ne comprend pas que je puisse aimer tel ou tel habit (rires). C’est ça la maturité.
Dans le vestiaire niçois, vous faites partie des plus vieux…
Non, je ne pense pas.
Seuls Dante et Morgan Schneiderlin sont plus âgés que vous.
Arrête! ça craint. J’ai 29 ans, je suis bien. (Il marque une pause) Tu m’as dit ça, tu m’as mis un vrai coup de barre (rires).
Vous êtes toujours animé par une joie de vivre…
J’aime partager, me sentir bien dans un vestiaire. Il faut profiter des bons moments. On n’a qu’une vie. Je ne supporte pas d’être avec une personne qui fait la gueule toute la journée. Dans le vestiaire, pour l’instant, je suis plutôt calme. ça fait qu’une semaine que je suis là, on va se lâcher bientôt (rires).
En tant qu’adversaire, vous avez souvent réussi face à Nice…
C’est vrai, je ne sais pas combien de buts j’ai mis à Walter (il se marre).
Pensez-vous pouvoir encore progresser?
C’est sûr. Je peux être encore plus décisif dans une équipe où il y a beaucoup de talent. Il y a un groupe extraordinaire, de grande qualité. Lemina, Pablo (Rosario), c’est très costaud. Il faut viser le plus haut possible.
Donc, juste en dessous du Paris Saint-Germain?
On verra. Une saison, c’est long. On a bien démarré, mais il y a aura des moments plus délicats. Paris, c’est un autre monde. Nos adversaires, on les connaît. J’ai envie de jouer la Ligue des champions avec Nice, la Coupe du monde (avec l’Algérie).
Vous arrive-t-il de douter en tant qu’attaquant?
Bien sûr. Mais tout peut tourner très rapidement. Je ne vais pas dévoiler mon secret mais je gère mieux les périodes de disette. Il ne faut surtout pas forcer pour marquer à tout prix. Un attaquant ne sera jamais aussi fort que lorsqu’il est également apaisé dans sa vie d’homme. C’est mon cas aujourd’hui. |
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