[Steph]

OGC Nice : un pas vers la L1
(Article de Nice-Matin, 06/07/2002)

Les joueurs peuvent se montrer optimistes après une aventure lyonnaise riche en rebondissements : la Fédération a décidé d'accepter l'avis du Comité olympique en faveur d'un réexamen du dossier niçois par la DNCG

Il faut rester prudent, mais ne pas être dupe. Hier, dans les couloirs du Palais des congrès de Lyon, les instances fédérales ont déroulé un scénario idéal prévu la veille par Claude Simonet. Le président de la Fédération avait, en effet, prévenu ses collaborateurs qu'il entendrait la délégation niçoise.

Gernot Rohr, José Cobos, Bruno Valencony et Manu Nogueira étaient donc attendus hier devant un Palais des congrès cerné par quelque 300 supporters du gym, eux-mêmes encadrés par autant de CRS.

Les « petits« pétards explosés ici et là n'auront en rien perturbé le déroulement d'un entretien, voulu tout d'abord restreint entre les hommes de terrain de l'OGC Nice, ainsi qu'un représentant des supporters, et les quatre plus hauts représentants de la Fédération et de la Ligue : MM. Simonet et Enault, respectivement président et directeur général de la FFF ; MM. Thiriez et Thébault, aux mêmes titres pour la Ligue.

Une réunion privée pour donner la tendance de la journée. Une preuve de bonne volonté de la part des décideurs et une détermination infaillible des Niçois. « Nous avons discuté, ils ont l'air d'être très conciliants. Simonet n'est pas contre le fait de revoir le dossier ; Thiriez nous a juste dit qu'il n'avait aucun pouvoir sur la DNCG », dira Manu Nogueira à 11 heures et quelques poussières.

Quelques minutes avant que ne tombe enfin l'avis du CNOSF. Une réponse prévue entre 9 et 10 heures et dont le retard ajoutait à la tension. Parce que cet avis devait avoir, plus que jamais, son importance. « Si le Comité est favorable, la Fédération a dit qu'il n'y aurait pas de raison de ne pas le suivre... », déclarait Gernot Rohr interrompu alors par le téléphone...

Vérifier la régularité des pièces fournies
« Le CNOSF propose à la Fédération de réexaminer la situation du club et de vérifier si, au regard des nouveaux éléments, le club requérant peut être autorisé à évoluer en Ligue 1 la saison prochaine ». A l'autre bout du fil, Me Huertas dont la qualité du dossier n'aura pas échappé au conciliateur. Ce sera l'un des arguments du CNOSF.

Un avis favorable « intelligent » parce que permettant à la Fédération et à sa commission d'appel de ne pas se déjuger.

Les « nouveaux éléments« seront en effet la clé d'entrée du Conseil fédéral. Une porte ouverte à Bruno Valencony et Gernot Rohr, témoin du vote à l'unanimité du Conseil fédéral. L'avis du CNOSF était accepté et les promesses tenues.

« Nous sommes légèrement souriants, ce qui veut dire que l'on est confiant. La décision est de réexaminer le dossier niçois et surtout de vérifier la régularité des pièces fournies encore hier au CNOSF. Et si tout est en règle, normalement, ça devrait bien se passer pour l'OGC Nice ». Gernot Rohr devant les micros.

Derrière le porte-voix, le porte-parole José Cobos pour prévenir dans la foulée les supporters. Puis les allers-retours entre Lyon et Nice par mobiles. Et une réaction logique des repreneurs, surs de leur dossier. De la légalité et de la régularité des pièces à fournir. A savoir des chèques que détient déjà Me Huertas et une subvention municipale déjà votée. Quelques points de détails...

« Acharnement et solidarité »
Un volte-face fédéral réalisé avec élégance et finesse. En effet, le dossier ne sera pas réexaminé comme il le devrait par la commission d'appel fédérale. Il sera présenté à la DNCG de la Ligue... Celle-là même qui avait refusé le premier dossier pour des raisons que tout le monde s'accorde à trouver logiques. Nul n'aura donc à se déjuger.

D'autant qu'il ne s'agit pas de réexaminer le fond comme l'expliquait hier M. Thébault : « On ne réinstruira pas un dossier complet. On ne repart pas à zéro...

« La Fédération a confié le soin de regarder ces éléments et d'apporter une appréciation sur leur crédibilité. C'est une mission relativement limitée pour la DNCG. Il ne s'agit pas de rouvrir un dossier qui, tout de même, a été maintenant examiné depuis de longues semaines, mais de mettre un terme d'une manière ou d'une autre à ce dossier...

« Je pense que ça devrait aller assez vite (NDLR : trois à quatre jours) pour des raisons évidentes de contraintes sportives. Il n'y aura pas de Ligue 1 à 21 clubs, ce sera donc Nice ou Metz...

« Voilà ce qui a été conclu ce matin et qui laisse un espoir à l'OGC Nice ».

Un espoir que Claude Simonet a décidé d'offrir en récompense « de l'acharnement et la solidarité avec lesquels les joueurs et les entraineurs ont défendu le dossier ».

Et comme disait quelques heures auparavant Manu Nogueira : « Nous avons tous la même passion, c'est le terrain, pas la politique. Maintenant, c'est vrai qu'il y a beaucoup d'intérêts, mais avant tout, c'est le football ». Il reste quelques jours pour s'en convaincre.

Patricia PERSON.
Samedi 06 Juillet 2002
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L'appel à la mobilisation de Jacques Peyrat
(Article de Nice-Matin, 06/07/2002)

En mairie, alors que toute la majorité municipale était réunie hier autour du maire (voir nos éditions de Nice), l'avis favorable délivré par le Comité national olympique qui engendre un réexamen du dossier de l'OGCN a été salué par un tonnerre d'applaudissements. « L'espoir renait. Nous sommes en train de sortir du gouffre. Et ce n'est pas étonnant. Nous avions un bon dossier, solide. En tant qu'avocat, je sais qu'il ne suffit pas d'un dossier en béton pour gagner, mais ça aide », a déclaré Jacques Peyrat : « Ce qui a fait la différence aujourd'hui, c'est la mobilisation de tout une ville : des repreneurs, en passant par les joueurs, les supporteurs qui ont fait le déplacement pour ce match de la dernière chance qui ne se jouait pourtant que sur un tapis vert et, naturellement, de la ville. »

La ville de Nice qui, par l'entremise du sénateur-maire, a tenté cette semaine de donner un nouveau coup de pouce au Gym. Explications de Jacques Peyrat : « Ces derniers jours, j'ai appelé à plusieurs reprises Jean-François Lamour, le ministre des Sports. Au nom des excellentes relations que nous entretenons et de la qualité irréprochable du dossier de reprise de l'OGCN, je lui ai demandé d'intervenir auprès de la Fédération pour que le club ait une dernière chance de plaider sa cause devant la DNCG. Ces efforts n'ont manifestement pas été vains... même s'il faut encore se garder de crier victoire ».

J.-F. R.
Samedi 06 Juillet 2002
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Steph
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