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Le nouveau court central de Roland-Garros disposera d'un toit rétractable (Arte Factory)

Evoqué depuis plusieurs années, le projet d’extension de Roland-Garros a été adopté mercredi soir par la FFT. Il prévoit notamment la construction d’un nouveau court central couvert de 15 000 places.
par Aurélien Billot, le 14-05-2009


«Parce qu'il y a chaque année 100 000 personnes qui demandent des billets pour le tournoi et que nous ne pouvons les satisfaire, il est vital que nous nous agrandissions. La superficie de Roland-Garros est de 10 hectares, alors que les trois autres tournois du Grand Chelem ont des stades dont la superficie varie de 17 à 20 hectares. De plus, ils possèdent ou construisent des courts centraux couverts. Nous sommes dans une situation d'enclavement et de stagnation qui ne peut pas durer. Aujourd'hui, je lance un cri d'alarme : il faut sauver Roland-Garros !» Avant de quitter la présidence de la Fédération française de tennis, Christian Bîmes avait ouvertement alerté l’opinion sur la nécessité d’agrandir Roland-Garros. Il a visiblement été entendu. Mercredi soir, la FFT a en effet adopté un projet spectaculaire visant à modifier complètement l’aspect de l’enceinte de la Porte d’Auteuil.

Un terrain couvert de 15 000 places
Pensé par l’architecte français Marc Mimram, celui-ci prévoit une extension de 2,5 hectares, avec la construction de deux terrains annexes de 2500 et 1000 places chacun, mais aussi et surtout le tant attendu court couvert. Une sorte de coquille de plus de 37 mètres de haut et 200 de long, capable de contenir 15 000 personnes, et qui disposerait en plus d’un toit rétractable. Par ailleurs, l'actuel court central serait lui aussi couvert. «L’enjeu est énorme, rappelle Mimram dans Le Parisien. Sans court couvert, Paris risque de perdre sa place dans le Grand Chelem. Melbourne est déjà couvert, Wimbledon le sera cette saison. Flushing Meadows va bientôt l’être. Madrid a déjà trois courts couverts…». Si la FFT parvient à boucler le financement (estimé à plus de 120 millions d’euros), les premiers travaux pourraient commencer en 2011. La livraison, elle, ne serait pas attendue avant l’horizon 2012/2013. Oui mais voilà, quelques détails restent encore à régler pour définitivement finaliser le projet.

«Roland-Garros coupé en deux»
Le principal point d’achoppement concerne la volonté de l’architecte de construire sur l’actuel stade municipal Georges-Hébert, situé le long des boulevards des Maréchaux. Habituel théâtre de nombreuses activités scolaires, le stade pourrait alors être transféré sur les pelouses centrales de l’hippodrome d’Auteuil, où la mairie de Paris compte construire un terrain de rugby. Sauf que. «Cette hypothèse de construction sur Hébert est intenable, proteste Claude Goasguen, le député-maire du XVIe dans les colonnes du Parisien. Cela coupe en deux Roland-Garros : il faudrait franchir le périphérique pour aller d’un site à l’autre, ce qui bloquerait la circulation pendant les quinze jours du tournoi. Je demande de poursuivre la réflexion.» De plus, pour réaliser son terrain de rugby, la mairie doit encore obtenir le feu vert de la commission des sites chargée de préserver les bois parisiens. La mue n’en est donc qu’à ses débuts…
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