[nissa fan]

Résumé de l'étape du samedi 23 mai

Gerrants au bout de l'effort.

Échappé depuis le km 12, l'Australien Simon Gerrans a remporté la 14e étape du Giro qui arrivait samedi en haut de la côte de San Luca. Laquelle n'a pas rimé avec Di Luca, le dauphin de Denis Menchov au classement général manquant les bonifications promises aux trois premiers. Levi Leipheimer a perdu trois secondes.


Comme vendredi, l'échappée du jour est partie dès le km 12. Mais, grosse différence, le coup cette fois est allé au bout, au grand dam de Danilo Di Luca, qui espérait sans aucun doute décrocher les 20" promises au vainqueur d'étape. En haut de l'incroyable et magnifique côte de San Luca, c'est l'Australien Simon Gerrans qui a fait la différence parmi les onze rescapés du groupe de tête. Ce groupe a longtemps compté quatorze unités, dont le Français Guillaume Bonnafond (AG2R), qui avait déjà fait la course devant lors de la 6e étape. Mais à San Luca, personne n'a pu lutter contre Gerrans, qui a reconnu que cette étape avait été «très dure».

Peu présente aux avant-postes depuis le début du Giro, l'équipe Cervélo de Carlos Sastre avait cette fois placé deux pions, avec Gerrans et Philip Deignan. L'Irlandais a essayé le premier de partir seul dans la côte précédente, le Mongardino, en vain. Mais il restait une deuxième cartouche à l'équipe suisse. «On est parti à deux dans l'échappée, a souligné Gerrans, vainqueur d'étape sur le Tour l'an dernier, au Prato Nevoso, en Italie. De cette façon, on était devant et s'il y avait de la bagarre entre les favoris, on pouvait servir. Quand j'ai entendu que les LPR roulaient derrière nous pour Di Luca, je me suis posé des questions. Mais comme on avait encore deux minutes d'avance dans l'avant-dernière montée, j'ai senti que c'était bon pour nous.»


Di Luca - Pellizotti, le match des Italiens

Dans une arrivée comparable à la Flèche Wallonne, Gerrans, à l'aise dans les ardennaises (8e en haut du Mur du Huy et 6e de Liège-Bastogne-Liège cette année), a terminé en solitaire avec 12" d'avance sur Rubens Bertogliati (Diquigiovanni) et 18" sur Francesco Gavazzi (Lampre). Derrière, Danilo Di Luca (ici devant Garzelli et Menchov) est passé à l'offensive peu avant la flamme rouge avec l'espoir de grappiller quelques secondes sur ces principaux adversaires.

Le contrat fut à moitié rempli puisque seuls Levi Leipheimer et Ivan Basso ont concédé trois secondes. Le maillot rose Denis Menchov, Carlos Sastre ou encore Franco Pellizotti - qui plaça même un contre dans les derniers hectomètres -, ont terminé à ses côtés. Di Luca pourra regretter de n'avoir pas disputé la victoire d'étape. Son équipe, la LPR, a roulé presque constamment en tête de peloton pour maîtriser l'écart avec l'échappée. Mais le groupe d'échappés était trop fourni et trop bien organisé. Pour remporter ce Giro, Di Luca va devoir attaquer à nouveau.

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Dimanche 24 mai 2009, 15ème étape : FORLI' - FAENZA 161Km

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Résumé de l'étape du dimanche 24 mai

Bertagnolli et de la folie

L'Italien Leonardo Bertagnolli s'est imposé dimanche à l'issue d'une étape complètement folle, marquée par l'étrange décision du Team Cervélo qui a demandé à Serge Pauwels de se relever dans le final et par l'offensive, totalement vaine, mais pleine panache de la Liquigas et d'Ivan Basso. Il a fait chaud sur les routes du Giro.


Parti dès le km 35 avec quinze autre coureurs, Leonardo Bertagnolli a fini seul à Faenza, se débarrassant un à un de ses compagnons d'échappée à la pédale, en prenant plusieurs relais appuyés dans les quatre montées répertoriées de la journée. Le Belge Serge Pauwels, qui avait franchi avec lui le sommet de la dernière difficulté de la journée, a été le dernier à sortir de sa roue. Mais pas vraiment sous l'effet de la fatigue - il allait trouver les ressources pour prendre la 2e place - et encore moins de son plein gré. Le jeune coureur belge s'est en effet relevé dans la descente finale vers Faenza, sous l'injonction de son directeur sportif, bien mal inspiré sur ce coup. «Le directeur sportif m'a demandé d'attendre, a expliqué Pauwels au micro de la télévision italienne (RAI). Je suis déçu mais je dois faire ce que l'équipe me demande.» Le but était - vraisemblablement - d'offrir un soutien à Carlos Sastre à l'arrière. Soit. Le problème est que le vainqueur du Tour 2008 n'était pas vraiment en danger...


La bravoure de Basso

Les responsables de l'équipe suisse semblaient craindre les effets de l'attaque d'Ivan Basso dans le Monte Cesale, avant-dernière difficulté du jour, une attaque qui a finalement fait pschitt. Le lauréat du Giro 2006, qui n'a cessé de répéter ces derniers jours que la course n'était pas finie, a fait rouler ses équipiers avant de placer une attaque cinglante. Seulement accompagné par Stefano Garzelli, intéressé par la victoire d'étape et le maillot vert, Basso compta alors plus d'une minute d'avance au sommet. Ce fut la marge maximale qu'il est parvenu à créer sur le groupe maillot rose, ou plutôt devrait-on dire groupe cyclamen. Car c'est bien les LPR de Danilo Di Luca qui ont pris les responsabilités de la poursuite, avec succès.

Le duo Basso-Garzelli, auquel se sont agrégés un temps Andriy Grivko et Marco Marzano, s'est relevé dans la plaine, alors que ce groupe ne comptait plus qu'une vingtaine de secondes d'avance. Le deuxième effet oreillettes ? Pourtant privé d'équipiers à ses côtés, Denis Menchov a paru très facile. Le maillot rose a d'abord profité du travail des LPR avant de jaillir dans la roue de Danilo Di Luca lorsque celui-ci a testé ses adversaires dans les derniers hectomètres du Monte Trebbio. Malgré cette inattendue course de mouvement, aucun écart n'a été créé parmi les favoris. Sous une chaleur accablante, les organismes ont souffert et notamment celui de Lance Armstrong, qui a perdu une minute. L'ancien vainqueur du Giro, Gliberto Simoni, a perdu davantage. Le leader de la Diquigiovanni a fini dans le premier grupetto, à 17'59" de... son coéquipier Bertagnolli.

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Lundi 25 mai 2009, 16ème étape :PERGOLA - MONTE PETRANO 237Km



Les montées

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Résumé de l'étape du lundi 25 mai 2009

Sastre, grimpeur hors pair

L'Espagnol Carlos Sastre a remporté en solitaire l'étape reine du Giro, lundi au sommet du Monte Petrano. Le leader de l'équipe Cervélo a fait la différence dans l'ascension finale et s'est imposé avec 25'' d'avance sur Denis Menchov, et 26'' sur Danilo Di Luca. Le grand perdant du jour se nomme Levi Leipheimer (Astana). Mardi, c'est repos.

Après la folie tactique de dimanche, entre Forli et Faenza, l'étape reine du Giro, longue de 237 km et forte de quatre grandes difficultés, a connu un scénario beaucoup plus classique : une échappée d'une vingtaine de coureurs formée dès le départ ou presque, des coureurs qui cèdent les uns après les autres, et des leaders qui ne font la course que dans la dernière ascension, le Monte Petrano. Et le meilleur d'entre eux qui finit par s'imposer au sommet après avoir sacrifié à un rituel cruel : le dépassement du baroudeur en tête depuis sept heures. Dans le rôle du baroudeur, Yaroslav Popovych. Dans celui du vainqueur, Carlos Sastre. Le tenant du Tour de France, très discret depuis le départ de Venise, s'est rappelé au bon souvenir de tous en maîtrisant une montée difficile de 10 km au pourcentage moyen de 8%.

Menchov, tout en sérénité

Le leader de l'équipe Cervélo, qui n'a jamais caché qu'il visait un podium sur ce Giro - abordé comme une préparation au Tour de France ! - s'y est repris à deux fois pour s'extraire d'un quatuor comprenant Denis Menchov, Danilo Di Luca et Ivan Basso. Le leader de la Liquigas, toujours aussi volontaire, a bien tenté de partir en contre mais, une fois de plus, il n'a pas réussi à reprendre du temps. Il a été repris dans le dernier kilomètre par Menchov, qui s'en est allé cueillir les 12" de bonifications devant Di Luca, qui doit donc se contenter de 8". Le maillot rose semble maintenant solidement installé sur les épaules de Menchov. Sur les deux attaques de Di Luca, le Russe a pris sa roue sans problème apparent. Et l'éventuel talon d'achille du double vainqueur de la Vuelta, son équipe, a répondu présent avec Mauricio Alberto Ardila en éclaireur et Laurens Ten Dam en locomotive. Même s'il reste encore deux arrivées en altitude - Blockhaus et Vésuve -, Menchov a fait un grand pas lundi vers la victoire finale.

Si Menchov n'a pas encore totalement gagné ce Giro, Levi Leipheimer l'a, lui, sans doute perdu. Le profil très montagneux de l'étape a fini par user le leader d'Astana, pourtant très entouré jusqu'au pied du Monte Petrano. Jusqu'au pied seulement car dans les premiers kilomètres de la montée, Lance Armstrong, dans un reflexe pavlovien de leader, est parti en contre derrière Basso et consorts, emmenant dans sa roue... Sastre. Peut-être que "LL", se sentant en difficulté, avait donné carte blanche à "LA" pour aller disputer la victoire d'étape... Toujours est-il que les deux Américains ont terminé l'étape ensemble, à 2'51" de Sastre. C'est plus de deux minutes devant Damiano Cunego, membre de l'échappée matinale, qui, à l'instar de Popovych, Michele Scarponi ou encore des Français Arnold Jeannesson, Matthieu Sprick et Arnaud Dion, ont animé l'étape avant de céder au coeur des Apennins, les armes à la main.

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Mardi 26 mai 2009, Repos

Menchov, à l'expérience

Alors que le peloton observe ce mardi son deuxième jour de repos, Jean-François Bernard revient sur l'étape de ce lundi, entre Pergola et Monte Petrano. Notre consultant considère que Denis Menchov a désormais fait un grand pas vers la victoire finale.

Denis Menchov a-t-il déjà gagné ?
«Menchov a sans doute fait le plus dur maintenant. Il ne reste que deux arrivées en altitude (Blockhaus et Vésuve) pour faire la différence et le dernier contre-la-montre sera loin de lui être défavorable, sur ce qu'il a montré sur le chrono des Cinque Terre. Menchov a l'expérience des grands Tours, de tous les grands Tours. Il a gagné deux fois la Vuelta (2005 après le contrôle positif de Roberto Heras, 2007), fait deux Top 5 sur le Tour (5e en 2006, 4e l'an dernier) et a terminé 5e du Giro l'an dernier. Il me semble plus maître de ses nerfs, il contrôle ses efforts. On pensait aussi que son équipe pouvait constituer un point faible. Or, pas du tout. Lundi, on a vu Laurens Ten Dam et Mauricio Ardila, parti en éclaireur, énormément rouler dans l'avant-dernière ascension, le Monte Catria. Et tactiquement, il a bien manoeuvré dans la montée finale, en laissant Di Luca réagir derrière Basso. A moins d'un jour sans, ce qui est toujours possible, il devrait être sacré à Rome.»

Quelle tactique pour les adversaires ?
«Depuis qu'il a perdu le maillot rose, Di Luca me semble bien trop nerveux. Parmi les coureurs italiens, c'est encore Ivan Basso qui a montré le plus de volonté sur les deux dernières étapes. Ca n'a pas été payant mais il a tenté son va-tout. Mais son équipe, la Liquigas, n'a, peut-être pas eu la bonne stratégie sur ce Giro, en ne choisissant pas de leader entre Franco Pellizotti et lui... Sur ce qu'on a vu lundi, Carlos Sastre me semble être encore le coureur le plus dangereux pour Menchov, mais il est peut-être déjà trop loin au général (3e à 2'19''). Pour Levi Leipheimer, en revanche, c'est certainement fini. Lance Armstrong a couru bizarrement lundi. Je n'ai pas compris pourquoi il a essayé de revenir sur le groupe avec Menchov, Di Luca, Basso et Stefano Garzelli. Peut-être a-t-il eu un réflexe de leader ? En tout cas, il semble monter en régime, ce qui me surprend, me surprend beaucoup même. S'il tient cette forme là sur le Tour, l'équipe Astana va devoir définir une stratégie. Même si Alberto Contador est au-dessus du lot, je vois mal Leipheimer rouler pour lui et pas pour Armstrong... Mais je ne crois toujours pas qu'il puisse gagner le Tour. Pour les gars qui sont là depuis quatre ans à rouler, ce serait à désespérer du cyclisme...»

Et les Français dans tout ça ?
«C'est vrai qu'ils n'étaient pas très nombreux au départ (16) et que Thomas Voeckler revient d'une fracture de la clavicule. Il lui reste l'étape de jeudi vers Benevento ou celle de samedi à Anagni pour tenter quelque chose comme il l'avait fait en début de Giro. Mais on quand même vu les Français durant ces deux premières semaines, avec Guillaume Bonnafond, 21 ans, qui a fait deux fois la course devant. Et ce lundi, il y en avait trois dans l'échappée, avec Renaud Dion (AG2R), Mathieu Sprick (Bbox Bouygues Telecom) et Arnold Jeannesson (Caisse d'Epargne), qui est passé en quatrième position au sommet de l'avant-dernier col. Il est jeune également, il n'a que 23 ans, il emmagasine de l'expérience, c'est bien.»

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Mercredi 27 mai 2009, 17ème étape : CHIETI - BLOCKHAUS 83Km



L'arrivée en sommet

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Classement général avant la 17 ème étape

1 D.MENCHOV (RAB) 70h06'30"
2 D.DI LUCA (LPR) à 39"
3 C.SASTRE (CTT) à 2'19"
4 F.PELLIZOTTI (LIQ) à 3'08"
5 I.BASSO (LIQ) à 3'19"
6 L.LEIPHEIMER (AST) à 3'21"
7 M.ROGERS (THR) à 5'54"
8 S.GARZELLI (ASA) à 8'21"
9 D.ARROYO (GCE) à 8'39"
10 T.VALJAVEC (ALM) à 8'47"
11 M.BRUSEGHIN (LAM) à 9'27"
12 L.ARMSTRONG (AST) à 11'06"
13 Y.POPOVYCH (AST) à 12'04"
14 J.SERPA (SDA) à 12'14"
15 K.SEELDRAYERS (QST) à 13'57"
16 D.CUNEGO (LAM) à 14'29"
17 K.SIUTSOU (THR) à 17'29"
18 F.MASCIARELLI (ASA) à 18'10"
19 J.BRAJKOVIC (AST) à 21'03"
20 F.DE GREEF (SIL) à 24'37"

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C'est DENIS MENCHOV qui a gagné ce GIRO 2009.
résultat 10 ans après

[expa71]

On est juste passé au Dauphiné