Steph
Dieu le Père
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NICE / NOUVEAU PASSAGE DEVANT LA DNCG :
Ça s'arrange ?
11 juillet 2002 - Thomas BEGUET
Les responsables chargés du dossier niçois avaient de nouveau rendez-vous cet après-midi au siège de la LNF. Si Maître Huertas, l'avocat du club azuréen, avait mis toutes les chances de son côté, il faudra désormais attendre le 19 juillet pour connaître le verdict final.
Après avoir été entendus la semaine dernière par les membres du CNOSF, Maître Huertas et Jacques Gallo (expert comptable de l'OGC Nice) se présentaient cet après-midi devant les membres de la Direction nationale du contrôle de la gestion, afin d'apporter quelques précisions au dossier relatif à l'avenir du club azuréen. En arrivant au siège de la Ligue nationale de football, Maître Huertas se montrait d'ailleurs confiant : « Nous, tout ce qu'on attend, c'est équité, objectivité et indépendance. Le dossier présenté la semaine dernière était déjà sérieux, malgré certains aléas. Aujourd'hui, ces aléas sont levés. A nous de le démontrer devant ce collège d'experts. »
Rappelons que le 30 mai dernier, bien que promu sportivement en L1, l'OGC Nice avait été rétrogradé en National, « faute de moyens financiers et de clarté juridique ». Une sanction confirmée en appel le 26 juin. Les Niçois avaient repris espoir la semaine dernière, après que le Comité national olympique ait proposé une solution de conciliation. Une grande première dans l'histoire du football français puisque jamais la Fédération nationale puis la DNCG n'avaient été déjugées par le CNOSF ! La réunion d'aujourd'hui représentait donc la dernière chance pour l'OGC Nice de voir ses requêtes aboutir.
En sortant de ces deux heures d'entrevue, Maître Huertas se montrait satisfait, annonçant que le club ne pouvait se montrer plus persuasif : « Nous avons été complémentaires et dès qu'il y avait un problème de chiffres, Jacques Gallo se justifiait. Nous avons ainsi fait face à leurs nombreuses questions. Nous avons étayé nos arguments et remis un dossier complet, accompagné de toutes les pièces justificatives. Nous sommes même aller au-delà de ce qu'ils pouvaient attendre de nous. Cette réunion était très dense ! » La décision finale appartient désormais à la Fédération française de football, qui devrait se prononcer le 19 juillet prochain à l'occasion d'un conseil fédéral extraordinaire. Il ne restera alors plus que deux semaines avant la reprise du championnat...;
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OGC NICE / L'AVIS D'UN SUPPORTER :
Nicolas : « La roue va tourner ! »
11 juillet 2002 - au siège de la LNF - Thomas BEGUET
A l'instar de ses camarades venus, jeudi après-midi, défendre la cause du club azuréen, Nicolas connaît parfaitement le « Dossier OGC Nice ». C'est avec passion, mais sans excès, qu'il s'est livré à quelques commentaires souvent acides mais non dénués d'intérêt. Extraits.
En remontant la rue Léo Delibes, où se trouve le siège social de la Ligue Nationale de Football, on aurait pu s'attendre à quelques heurts. Mais la petite dizaine de supporters niçois venus apporter leur soutien à l'avocat du club avaient choisi la voie de la sagesse. « Justice. Nice en L1 », les banderoles avaient remplacé les insultes inutiles. Il est vrai que les menaces de mort adressées ces derniers jours au président du FC Metz Carlo Molinari n'ont pas servi les intérêts de l'OGC Nice. Carlo Molinari, qui assistait jeudi matin au Conseil fédéral organisé par Claude Simonet. Une situation de « juge et partie » difficile à avaler pour les Niçois...
Nicolas, trentenaire préposé à la « déco », n'avait cependant pas la langue dans sa poche : « On a un dossier en béton, l'avis du CNOSF est en notre faveur... ce n'est pas le dossier qui est remis en cause, mais quatre pièces additionnelles que Maître Huertas va apporter à la DNCG, alors oui, on y croit ! ». Originaire de la région niçoise, Nicolas habite la région parisienne depuis une quinzaine d'années. Aujourd'hui, il profite des RTT pour montrer son attachement à l'OGC Nice : « Si vous lisez les arrêtés, les raisons pour lesquelles le deuxième appel a été rejeté (le 26 juin) sont pitoyables. Visiblement, le CNOSF en a pris conscience et c'est pour ça que nous sommes là ». Pour lui, Nice paye sa mauvaise réputation, son passé : « Nous avons peut-être fait des erreurs, mais en 18 jours, nous avons trouvé des financements, créé un nouvel organigramme, tout est propre... les joueurs ont même refusé d'être payés pour sauver le club ».
En apprenant la date du prochain Conseil fédéral, prévu le 19 juillet, il accuse le coup : « Comment les joueurs auront-ils préparé leur saison (et quand je dis ça, je pense aussi aux Nîmois et aux Messins) ? Que vont faire les salariés du club, qui risquent de se retrouver au chômage ? Les joueurs trouveront un club, mais la secrétaire, le jardinier du stade ? Aujourd'hui on parle de mondialisation, mais justement, la fédération devrait faire preuve d'humanité ! ». En écoutant le discours de l'avocat niçois à sa sortie de l'entretien, Nicolas se montrait un peu plus confiant : « J'y crois, la roue va tourner ! »
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