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Interviews :

Claude Puel : «Je fais les choses par passion»

L’Equipe, le 29/12/2025 à 16h10

De retour sur le banc de l'OGC Nice après plus de quatre ans sans entraîner, Claude Puel ne se soucie pas d'un possible décalage avec l'environnement du foot et fait confiance à sa maturité et à sa fraîcheur pour redresser le Gym.

- Comment s'est décidé votre retour à l'OGC Nice ?
Le président m'a sollicité il y a très peu de temps, quelques heures, et il fallait prendre une décision. Je ne savais pas si j'allais reprendre (le métier d'entraîneur). J'ai eu des sollicitations dans le passé, mais cette fois je me suis lâché. Quand Jean-Pierre Rivère m'a sollicité, ça m'a parlé. Nice est un club de coeur comme l'a dit le président. Ici, c'est ma région. Je suis attaché à Monaco et à Nice, ce sont mes deux clubs. Je viens pour une mission et un challenge difficiles. C'est aussi ce qui me motive, j'aime les choses difficiles. Ce sont des challenges qui me parlent. C'est aussi une façon de renvoyer l'ascenseur car j'ai pris beaucoup de plaisir ici. J'y ai travaillé pendant quatre ans (2012-2016). Il y a un problème passager au club et on va l'aider à passer ce cap. En commençant par s'éloigner des places dangereuses (13e avec 17 points) avant d'espérer prétendre à plus. On va le faire à travers des choses simples. Il faudra du partage avec les joueurs, les rendre homogènes, trouver une cohésion.

- Quelles seront vos premières orientations dans le travail et qu'avez-vous déjà pu observer ?
Mon arrivée s'est faite dans l'urgence. J'ai eu entre 24 et 48 heures pour prendre connaissance de la proposition du président. J'ai ensuite pris des renseignements à travers César Arghirudis (entraîneur adjoint) et Julien Sablé, avec qui j'ai travaillé à Saint-Étienne et qui sera mon premier adjoint. J'ai aussi connu Benoît Delaval (directeur de la performance) à Lille. Et puis, il y a Florian Maurice, à qui j'ai mis le pied à l'étrier à Lyon en lui confiant un poste de recruteur. Il me faudra connaître l'effectif et avoir des retours de chacun. Il faudra vite aller à l'essentiel. S'appuyer sur le premier match et les premiers entraînements.

« J'aurais pu glaner une année de contrat en plus mais je ne sais pas si je voudrai continuer dans 6 mois »

- Le contexte avec les supporters n'est pas simple. Cela a-t-il pesé dans votre réflexion ?
À Nice, j'ai connu les supporters sous différentes facettes. Je sais qu'ils sont très exigeants. Mais quand j'entends dire (de leur part) que des joueurs ne mouillent pas assez le maillot, pour moi ça n'existe pas. Cela n'existe pas un joueur qui ne donne pas tout, quels que soient les aléas et les moments. C'est simplement que leur expression est parfois moins bonne parce qu'ils ont perdu la légèreté et la confiance, qu'ils sont devenus lourds dans leur expression et leur physique. Cela peut donner le sentiment qu'ils ne se battent pas mais je n'ai jamais vu un joueur ne pas donner son maximum. Il faut être derrière eux.

- Pourquoi avoir signé pour seulement six mois ?
J'avais trouvé un équilibre de vie et des centres d'intérêt et je n'étais pas en manque, même si je reste un passionné de football. J'ai toujours marché au déclic dans ma carrière, je ne suis pas carriériste. Là, c'est une proposition qui m'a parlé. Je viens pour six mois car c'est une mission. J'aurais pu glaner une année de contrat en plus mais je ne sais pas si je voudrai continuer dans 6 mois. Peut-être que le club en aura envie, ou pas, et pareil pour moi. On verra à ce moment-là des eux côtés. J'ai atteint une certaine liberté, je fais les choses par passion pas pour les années de contrat et les salaires qui vont avec. Les choses arriveront naturellement. Je me suis fixé six mois et ils vont me changer de mon quotidien.

« J'ai toujours oeuvré pour des clubs et des joueurs et je ne vais pas profiter de mon passage à Nice pour essayer de rebondir dans un club supérieur. Cela a beaucoup d'avantages d'avoir de la maturité »

- Vous n'avez pas entraîné depuis quatre ans, comment envisagez-vous le retour au terrain après une telle absence ?
Je ne me suis pas posé ce genre de questions. Ces quatre ans sont passés vite. Il y a toujours des nouveautés et des adaptations dans ce milieu. Dans l'environnement des joueurs notamment. Tout évolue et il faut prendre ce tournant. Mais le joueur reste le même, inquiet, il cherche à progresser et à faire une belle carrière. Il faut travailler de consorts avec tous les joueurs pour qu'ils donnent leur meilleure expression. Quatre ans sans entraîner ? Éric (Roy) est un bon exemple qu'on peut faire des choses après une longue absence. Il fait des miracles à Brest. Je sais qu'il y a beaucoup de jeunisme à notre époque. Beaucoup (d'entraîneurs) sont carriéristes et cherchent à capitaliser sur le moindre moment où ça se passe bien pour eux. Moi, une grande partie de ma carrière est derrière moi. J'ai toujours oeuvré pour des clubs et des joueurs et je ne vais pas profiter de mon passage à Nice pour essayer de rebondir dans un club supérieur. Cela a beaucoup d'avantages d'avoir de la maturité.

- Qui composera votre staff ?
Cédric Varrault, César Arghirudis, Benoît Delaval... Stéphane (Cassard) aussi est là. Je n'ai pas eu le temps de retenir tous les noms, il y a 36 ou 37 personnes autour de l'effectif mais j'en connais déjà pas mal.

- Le président Rivère a dit que vous aviez échangé sur les différends que vous avez eus dans le passé tous les deux.
On a eu des petits accrochages qui peuvent arriver en famille. Quand je suis parti de l'OGC Nice (en 2016), j'avais besoin de souffler car cela avait été quatre ans riches. J'avais travaillé sur tous les points : le sportif, la construction du centre d'entraînement, la montée des joueurs vers le groupe professionnel... J'étais fatigué. Et puis, on s'est recroisés récemment à Monaco avec le président (Rivère), il y a quelques mois, pour notre anniversaire car on est nés le même jour. C'était très sympa. Il y a du respect entre nous et ça n'empêche pas les tensions comme dans n'importe quel couple.

- Pensez-vous que le levier du maintien soit assez ambitieux pour parler aux joueurs ?
Cela ne sert à rien d'avoir de l'ambition si on ne réalise pas le minimum. Donc, éloignons-nous d'abord de la zone dangereuse. On a des joueurs à la CAN, comme (Hicham) Boudaoui, qui y a flambé hier (dimanche avec l'Algérie). On a beaucoup de blessures et un effectif bancal. On compte 19 joueurs cet après-midi à l'entraînement, dont sept jeunes. Il faudra trouver les solutions pour faire un bon match contre Strasbourg (samedi). C'est un challenge difficile mais super intéressant.

« Il faut savoir s'abstenir de prendre des joueurs qui donnent l'impression de remplir des cases pour se rendre compte ensuite que ça ne suffit pas »

- Avez-vous ciblé des postes prioritaires où le club devra recruter en janvier ?
Je vais comprendre l'effectif et mieux connaître les joueurs. Peut-être que le club regarde des choses qui, pour moi, n'auront pas la priorité. On attend toujours beaucoup d'un mercato mais j'aime être cartésien. Il faut savoir s'abstenir de prendre des joueurs qui donnent l'impression de remplir des cases pour se rendre compte ensuite que ça ne suffit pas. Il faudra que nous, avec le staff, on soit bons en janvier.

- Qu'est-ce que sera une demi-saison réussie ?
Je n'ai rien fixé, je préfère qu'on soit concentrés sur le jeu. J'aimerais voir une équipe solide qui retrouve confiance et où les joueurs s'expriment. J'ai des joueurs qui ont du talent et ne s'expriment pas assez. Ce qui m'intéresse c'est le jeu, voir les joueurs progresser. C'est le jeu qui permettra d'avoir des résultats. Avant d'extrapoler et d'envisager telle ou telle place dans le Championnat. Il est impossible d'envisager quoi que ce soit dans l'état des choses.

- Un mot sur la Coupe d'Europe et la Coupe de France ?
La Coupe d'Europe, j'aimerais m'en servir pour donner du temps de jeu à certains joueurs et les voir passer des paliers. Il faudra voir quel groupe on envoie à l'extérieur en Coupe d'Europe car je veux qu'on soit méticuleux sur les temps de jeu de chaque joueur. Quant à la Coupe de France, je la considère comme le Championnat et on la jouera à fond.






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32e de finale de CDF
dim. 21/12/2025 à 14h45


Nice - St-Etienne : 2-1

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  17e journee de Ligue 1
sam. 03/01/2026 à 19h



Pts J V N D Diff
 11.    Brest 19 16 5 4 7 -6
 12.    Lorient 18 16 4 6 6 -9
 13.    Nice 17 16 5 2 9 -10
 14.    Paris FC 16 16 4 4 8 -8
 15.    Auxerre 13 16 3 4 9 -10



   15e  dim. 07/12 (15h) Nice - Angers : 0 - 1
  jeu. 11/12 (18h45) Nice - Braga : 0 - 1
   16e  dim. 14/12 (17h15) Lens - Nice : 2 - 0
  dim. 21/12 (14h45) Nice - St-Etienne : 2 - 1
   17e  sam. 03/01 (19h) Nice - Strasbourg
  dim. 11/01 (18h) Nantes - Nice
   18e  sam. 17/01 (19h) Toulouse - Nice

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