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Nice : on s’écharpe sur le grand stade

Nice-Matin, le 16/10/2004 à 12h43

Au terme d’un débat plus que houleux, le conseil municipal a approuvé à la majorité –lagauche votant contre- le principe de la concession et de l’exploitation à un opérateur privé du futur grand stade de 32 000 places prévu à St-Isidore.

Le grand stade «privatisé» dans la douleur

La construction et l’exploitation du futur 32 000 places à Saint-Isidore seront confiées à un opérateur privé. Mais le vote de cette délibération historique s’est fait dans le drame et l’affrontement !

«Au nom de ceux qui sont morts pour la France, tu peux t’écraser un petit peu, toi !» Hors de ces gonds, Jacques Peyrat s’emporte contre le socialiste Yann Librati qui vient de le provoquer sur l’air de «vous allez construire un stade vide… juste pour vos défilés militaires». Le feu du débat passe au rouge, plus qu’au noir.

La délibération sur le principe de privatisation de la construction et de l’exploitation du grand stade à Saint-Isidore a mis l’assemblée municipale sens dessus dessous.

Finalement voté à la majorité – les 14 élus de gauche votant contre - le principe d’un partenariat entre le privé et la ville est acquis. Seul capable selon Jean-Claude Mari, l’adjoint au sport, de permettre de livrer le grand stade avant août 2007-dernier délai fixé par la Ligue-, ce montage financier permettrait selon le aire d’économiser au passage la moitié du coût de ce grand projet de 90 millions d’euros.

Dérive «mégalo-russe à l’anglaise»

Mais le débat qui aurait pu être strictement technique a très vire dérapée. Parick mottard (PS) tire le premier. Ton encore courtois. Mais le réquisitoire en règle contre une «dangereuse dérive vers le foot business à l’anglaise façon Manchester-Chelsea, avec club côté en bourse, merchandising envahissant, joueurs milliardaires et propriétaire mégalo-russe.» Anglophobie ? Non, le leader de la gauche plurielle craint que cette «privatisation» soit un abîme pour le contribuable. En deux mots, que le futur opérateur privé, en panne de recette, ne demande des comptes à la ville… si «par malheur le Gym descendait un jour en division inférieure, perdant ainsi son public », «Si les finances de la ville ne permettent pas de construire ce stade, travaillons à une solution raisonnable autour de l’existant. Pour nous c’est public e Basta ! »

Le Ray revient donc à la charge. Le maire a beau rappeler que sur ce plan-là, la décision est prise ; Gérard de Gubernatis pour le FN peut faire son «outing» en laissant la raison de Saint-Isidore l’emporter sur sa nostalgie du vieux Ray, ça dérape.

On s’éloigne du sujet puis on y revient. Chaque fois, un ton au-dessus. Jean-Claude Mari vend son idée en rappelant « qu’Arsenal et ses stars se sont offert un superbe stade grâce aux deniers de la compagnie aérienne Emirats ». Yann Librati revient à la charge, préférant plaider en version italienne : « Même la Juventus de turin s’apprête à quitter son grand Stadio dell Alpi pour retourner en centre ville dans le vieux Stadio communal !»

«Les socialistes lyonnais privatisent»

Tapi dans –le rouge et – noir, Jacques Peyrat sort alors un argument à rebours qui, il en est sûr, clouera le bec à son opposition de gauche : «Vous avez, messieurs les socialistes, la phobie du privé. Ça nous a d’ailleurs coûté le plan prison-privé du ministre Charlandon : du coup, des milliers de détenus vivent entassés dans des cellules certes publiques mais indignes.»

Puis lisant à haute voix la déclaration du maire de Lyon qui approuve et se félicite du projet de privatisation… de futur stade rugby pro du Lyon Olympique Université, il contre-attaque : «J’entends vos Ray e basta, vous publics e basta qui signifient Peyrat e basta. Je ne ferais donc que des âneries… mais ce maire-là n’est-il pas de votre bord, socialiste comme vous.»

La flèche a-t-elle touché au but ? Rien n’est moins sûr. Ambiance catenaccio ! Chacun reste sur ses positions. Au point, dans l’atmosphère électrique, d’inciter les Verts à voter contre le principe pourtant écologique d’un grand stade éclairé à l’énergie solaire…

Seul Maurice Cohen demeure serein dans cette histoire. Sans doute parce que, tenu par des obligations foot la veille de Nice-Toulouse, il avait dû quitter la séance avant qu’on entre dans le vif du sujet. Le président du Gym toutefois s’était fendu d’une lettre à Jacques Peyrat pour lui signifier non seulement son accord de principe sur ce partenariat pulic-privé, mais pour se porter candidat «au nom du club et de deux partenaires financiers» à cette semi privatisation désormais en marche.

L’affaire est-elle entendue ? Le vote à la majorité de la délibération le laisse penser.
Et au fond de la salle du conseil, les représentants de l’association RAY e BASTA le redoutent à haute vois, sans toutefois pouvoir percer le brouhaha général.

Leur argument sera pourtant à prendre en compte dans le futur cahier des charges de ce stade semi-privé : «En Angleterre, dans les stades privatisés, la moindre place de populaire se vend 50€, le pris d’une tribune d’honneur au Ray pour un Nice-OM !!!»

Jean-François ROUBAUD
Nice-Matin







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