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L'OGCN en National !

La DNCG a rétrogradé le club niçois de deux étages et lui a ôté son statut professionnel.

L'OGC Nice rétrogradé en National avec perte du statut professionnel !

Tombée peu avant 19 heures, cette nouvelle eut l'effet d'une bombe.

Certes, tout le monde savait que la DNCG allait punir le club niçois, mais personne n'osait imaginer une sanction aussi lourde.

Les membres de la Direction Nationale du Contrôle de Gestion ont frappé fort.

Un vrai KO !

Aujourd'hui, le Gym est sonné. Couché.

Se relèvera-t-il après cet énième coup dur ?

Ce n'est pas certain...

L'OGCN a maintenant six jours pour faire appel. Pour trouver de l'argent et retrouver ses esprits.

Dans le meilleur des cas, Nice sauverait alors sa place parmi l'élite nommée dorénavant Ligue 1.

Sinon, ce sera la descente aux enfers. Le National. La CFA, même, si dépôt de bilan il y a. Bref, le coma qui précède la mort.

Du jamais vu !
Une double rétrogradation administrative accompagnée d'une interdiction du statut professionnel. Ce verdict représente une grande première dans le football français.

Il fallait que cette mesure d'une sévérité exemplaire tombe sur un club qui ne l'est plus depuis belle lurette. En l'occurrence sur les épaules fragiles de ce pathétique OGCN qui n'en finit plus de faire sangloter ses supporters.

Depuis la veille, tout le monde savait que la cause était perdue. Personne, en effet, ne pouvait croire que la DNCG accorderait un second sursis à Franck Giudicelli après le premier répit du 23 mai.

Ce dernier étant dans l'incapacité de signer le chèque de 5,5 millions d'euros (4,3 Me pour couvrir le passif et 1,2 Me de prévisionnel au budget 2002-2003) demandé par la DNCG, le club niçois vient de passer, en un mois, du rêve au cauchemar.

Et cette angoisse durera plus bien plus qu'une nuit.

Parce qu'au-delà de ce gouffre financier, les membres de cette commission de la Ligue de Football Professionnel ont été troublés par le désordre juridique qui agite, actuellement, la maison ''rouge et noir''.

« Aucun des nombreux engagements annoncés n'a été respecté et aucune des garanties financières exigées n'a été apportée tant pour la couverture des besoins immédiats et importants de trésorerie que sur le comblement du déficit comptable prévisible au 30 juin. De plus, l'actionnariat de la SASP fait l'objet de contestations entre actionnaires qui ont saisi la justice. Et cet actionnariat ne présente aucune visibilité ni crédibilité », fera remarquer un représentant d'une DNCG passablement agacée et remontée contre cet incorrigible OGCN.

L'OGCN fera appel
Abasourdi par la décision, Franck Giudicelli cédera la parole à son avocat Maitre Lopresti.

« Dès que la décision nous sera officiellement notifiée, nous ferons appel.

Aujourd'hui, nous faisons partie du tour de table mené par M. Stellardo. Dès la semaine prochaine, nous allons justifier de l'évidence des fonds et ainsi il n'y aura plus de zone d'ombre sur l'aspect financier », déclarera Michel Lopresti avant de pointer un doigt accusateur vers Robert Cassone.

« Il est inadmissible qu'il s'accroche à son fauteuil de président du conseil d'administration de l'OGCN avec une seule action et aucune crédibilité ! »

Pris dans un imbroglio judiciaire, les ''pompiers volontaires'' du Gym devront également éteindre l'incendie allumé par le référé Cano-Cassone du 6 juin au tribunal de Nice.

On sait que le premier conteste la vente du club au second.

Lors de l'appel, à Paris, ce gros souci devra être réglé impérativement.

Bref, répondre à tous ces points ne sera pas une mince affaire.

La piste niçoise persiste
Réunis autour de Gilbert Stellardo, quelques décideurs économiques niçois travaillent pourtant sur une opération sauvetage.

Hier, le premier adjoint au maire, Maurice Cohen, Marcel Governatori accompagnés d'un avocat et d'un expert-comptable auront tenté de faire avancer leur dossier.

« Nous possédons plus de la moitié de la somme demandée. Ce week-end, nous avons des rendez-vous avec des gens qui ont les moyens de nous aider. Lundi soir, je pense que nous saurons si nous sommes en mesure d'éviter à l'OGCN une rétrogradation qui serait une catastrophe ! », affirmera Gilbert Stellardo qui souhaiterait monter une souscription ouverte à tous les Niçois désireux d'aider le Gym.

« Cela ressemblerait à une coopérative d'actionnaires à hauteur de 5 millions de francs. Avec un compte bloqué dans une banque. En cas de réussite, les fonds ne seraient pas perdus. Parce que toutes les bonnes volontés nous intéressent. Il y a un réel enthousiasme pour ce club. Un amour vrai. La ville vient de lancer le stade. Il faut absolument que l'équipe reste en première division », poursuivra celui qui aura eu le feu vert du maire.

Stellardo appelle Bois
« Si Jacques Peyrat n'avait pas donné son aval, nous n'aurions pas bougé. Le ''Gym'' va même nous réconcilier », dira encore Gilbert Stellardo qui en appelle à tous les partenaires potentiels.

Ainsi, il aura téléphoné à André Bois pour lui proposer un rapprochement concret.

Une union niçoise qui enterrerait enfin les petites querelles et les grands désaccords ?

Ce serait, là encore, une grande première tant les clans sont nombreux dans cette ville.

« Il faut que tout le monde tire dans le même sens. Que l'Association, par exemple, prenne conscience qu'aujourd'hui, c'est l'intérêt général de l'OGCN qui prime », soulignera également Maurice Cohen.

De son côté, André Bois ne ferme pas la porte aux intentions de Gilbert Stellardo. Lui aussi cherche une solution. « La paix niçoise serait une bonne chose pour le Gym. Mêler les dossiers ? Pourquoi pas ? Il faut voir. Réfléchir. Discuter. Il faut aussi et surtout sortir le club de cette impasse », glissera l'ancien président des Aiglons.

L'OGCN est au plus mal.

Il serait temps que toutes les parties concernées se penchent sur le corps du malade au lieu de se s'entre-déchirer.

Certains semblent l'avoir compris. Les autres sont irrécupérables...

En attendant, aujourd'hui, l'OGCN est en National. Privé de son statut professionnel.

Un jour, il faudra bien que ceux qui ont poussé, directement ou indirectement, ce club dans le trou ''sautent'', eux aussi, et tombent dans un vide terrifiant.

Philippe CAMPS.
Vendredi 31 Mai 2002
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Steph
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Les joueurs sous le choc

Ils savaient que l'OGCN jouait gros en ce jeudi 30 mai ensoleillé. Mais ils ne pensaient pas se retrouver en National. Plus dure fut la chute. Une dégringolade de deux étages qui les aura laissés sous le choc.

Eux qui avaient mené le club niçois jusqu'au paradis de la première division parlent maintenant de descente aux enfers.

Les joueurs ne méritaient pas ça. Ils réagissent. Avec des tremblements dans la voix.

- Bruno Valencony : « Cette sanction terrible et inédite n'est pas vraiment étonnante. La DNCG avait accordé une semaine de plus au club pour présenter les garanties attendues.

Elle n'a rien vu venir. Il ne fallait donc pas s'attendre à des cadeaux.

« Depuis notre victoire sur Istres, rien ne va plus. Nous allons de déceptions en déceptions.

C'est, hélas, la suite logique de ces fâcheux événements.

« Si toutes les personnes qui prétendent œuvrer pour la survie du club prenaient exemple sur les joueurs et le staff technique, tout se passerait sans doute mieux.

« Je suis à Nice depuis 1996 et je n'ai jamais eu droit à beaucoup de stabilité. Ça continue... ».

- Manu Nogueira : « C'est effrayant ! Je suis dégouté. Après s'être battus pendant des années pour décrocher cette montée en D1, les sempiternels problèmes du club nous condamnent et nous jettent en enfer.

« Nous pensions que la réussite du terrain allait permettre de remettre de l'ordre dans les bureaux. On voit le résultat.

« Alors qu'on devrait rêver à nos prochains matchs de D1, on cauchemarde. On se ronge en pensant aux lendemains.

« Il serait maintenant aberrant que les bonnes volontés ne se mobilisent pas pour sauver le club. »

- Dominique Aulanier : « Je suis en vacances à Rome. Vous me l'apprenez ! Je suis consterné.

« Certains doivent avoir pas mal de choses à se reprocher...

« Et dire qu'on nous avait promis monts et merveille.

« Je veux croire à une ultime solution. Reste à espérer très fort. »

- Christophe Meslin : « C'est scandaleux ! Grave ! Rageant ! Mais tant que le club sera conduit par des gens qui ne sont ni sérieux ni compétents l'OGCN en sera là.

« L'équipe a rempli sa mission. On ne peut pas en dire autant des dirigeants...

« J'espère que cet électrochoc amènera tout le monde à la sagesse et à l'union. Mais quel gâchis ! »

Ph. C.
Vendredi 31 Mai 2002
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Les supporters sur le qui-vive

Echaudés régulièrement par les affres auxquelles est soumis régulièrement leur club favori depuis plus de quatre ans, les membres de l'association des supporters du Gym pouvaient légitiment rêver à des jours meilleurs dès lors que leur équipe favorite avait sportivement forcé les portes de l'élite, du Paradis de la D1

Hier en fin d'après-midi, ils ont évidemment reçu comme un coup de massue les attendus de la DNCG qui plongent le Gym en National avec qui plus est la perte du statu pro...

C'est pratiquement au même moment que MM. Laurent, Oreggia et Fougeron, mandatés pour représenter leur association devaient être reçus officiellement par M. Gilbert Stellardo qui devait leur présenter plus en détail « une solution niçoise « .

Un rendez-vous qui a été quelque peu décalé compte tenu des événements et de la situation de crise qui s'en est suivie dans les différents états-majors. L'entrevue a tout de même eu lieu en début de soirée. Les propos du premier adjoint concernant le montage financier de « son projet « ont quelque peu rasséréné les représentants des supporters. « Mais quelle ligne de conduite adoptera ensuite la nouvelle direction de la Ligue ? » se demandait leur porte parole Fred Laurent.

« Nous supporters nous ne demandons, n'attendons qu'une chose : que tous « les institutionnels « socio-économiques et politiques locaux se retroussent les manches pour que ce club reste en D1. Que toutes les personnes de bonne volonté qui se prétendent niçoises et disent vouloir aimer l'OGC Nice se mettent une fois pour toutes autour d'une table et qu'ils discutent entre eux sur un projet crédible susceptible de débloquer favorablement cette situation. « Si au terme de l'appel, aucune solution viable n'était malheureusement trouvée il n'est pas exclu que nous appelions à une manifestation publique. »

J-B.L.
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Jacques Peyrat : « Agir vite et avec sérieux »

Dès l'annonce de la décision de la Direction Nationale de Contrôle de Gestion de la Ligue du Football Professionnel, le sénateur maire de Nice à tenu à réagir en ces termes :

Les instances du football viennent de rétrograder l'OGC Nice Côte d'Azur en National.

Comme l'ensemble des Niçois, je suis envahi d'une immense déception et même d'un sentiment de révolte.

Après le fulgurant parcours effectué par les joueurs qui ont démontré qu'ils étaient dignes de l'élite et que j'ai d'ailleurs tenu à honorer en les recevant tous en mairie, la Ville, à mon initiative, s'est engagée fortement pour que le stade du Ray soit aux normes dès l'ouverture du prochain championnat et apporte une aide financière significative dans les limites légales.

Le nouveau repreneur avait pris des engagements, en l'occurrence le versement dans les caisses du club d'une somme de 36 millions de Francs et avait par ailleurs sollicité une prolongation du délai jusqu'au 15 juin.

La DNCG a fixé la date limite le 30 mai.

Monsieur Giudicelli n'a pu de fait réunir l'intégralité de la somme.

Dès lors notre salut réside aujourd'hui dans le temps supplémentaire que nous donne la procédure d'appel pour trouver une solution.

Si l'espoir demeure, il repose aujourd'hui sur la capacité des repreneurs à agir vite et avec sérieux.

La législation qui encadre les règles de fonctionnement du football empêche aujourd'hui à une commune de s'investir dans le capital d'un club lequel doit rester la propriété d'actionnaires privés.

Il appartient désormais aux seuls actionnaires de satisfaire aux exigences de la DNCG.

Cet objectif ne pourra être atteint qu'à deux conditions :

- la première repose sur un projet enfin crédible, c'est-à-dire solidement budgété et juridiquement bordé ;

- la deuxième, sans aucun doute aussi impérieuse, tient à la volonté de l'ensemble des acteurs de ce drame de jouer l'intérêt général du club en faisant taire leurs rivalités et en unissant leurs forces.

Ce n'est qu'à ces conditions que l'appel aura servi à quelque chose.

Je prie chacun de prendre sur lui pour se montrer aussi constructif sur le terrain du droit et des finances que nos joueurs l'ont été sur le terrain engazonné du stade pour un nombre considérable de Niçois qui ont retrouvé le gout et la joie de s'enflammer pour nos couleurs.

Je m'emploierai de toutes mes forces à me trouver aux côtés du groupe de socioprofessionnels qui avec leurs fonds propres tentent de sauver l'honneur et les couleurs du club rouge et noir. »

Vendredi 31 Mai 2002
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Ange Ferracci : « L'association a voulu protéger le Gym »

Mercredi soir la section amateur du club niçois a mis en demeure la SASP de lui régler (avec un délai) 534.000 euros et menacé dans la foulée de dénoncer la convention la liant au club professionnel.

« Il ne s'agit pas d'une déclaration de guerre, mais d'une mesure de protection, a commenté hier le président Ange Ferracci, car beaucoup de personnes ignorent que c'est l'Association qui est propriétaire du nom, des couleurs et de la licence pour la pratique du football pro à Nice.

« Parce que nous sommes dépositaires de cette licence, juridiquement et moralement responsables vis-à-vis de la Ligue de Football Professionnel et de la FFF, que nous avons reçu mission de la protéger, nous avons été amenés à intervenir légalement.

« La somme que nous réclamons correspond au non versement par la SASP de subventions d'équilibre et à des avances sur salaires pour les joueurs pros que nous avons été amenés à consentir à sa place. C'est parce que nous avons pu servir de caisse de secours en pouvant dégager un peu d'argent que nous avons permis au club pro de survivre (...) »

- Toute menace de dépôt de bilan est-elle totalement écartée ?

« J'ai bon espoir, d'ailleurs je ne veux même pas y penser répond le président Ferracci, car à ma connaissance il y a deux dossiers sérieux en préparation pour la reprise et le sénateur maire de Nice a fait part de son engagement fort pour la sauvegarde du club pro à Nice. »

De son côté, M. Ferracci tient à couper court à la rumeur selon laquelle il aurait été à l'origine d'un tour de table avec MM. Cano, Affelou et Scalet.

Quant à savoir si l'association était prête à collaborer avec « la solution niçoise « initiée par M. Gilbert Stellardo, M. Ferracci s'est montré catégorique : « Mais notre porte est toujours demeurée ouverte à tous. Maintenant, si la situation que nous connaissons a été rendue aussi complexe au fil des jours c'est que les différents réseaux qui sont intervenus n'ont pas œuvré en harmonie. A cause de prétentions personnelles de divergences d'intérêt qu'il est difficile de comprendre... »

J-B. L.
Vendredi 31 Mai 2002
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[Clem]

C'est drole comme, à présent, chacun s'empresse de dire que ce n'est pas de sa faute, qu'il est temps que tous se mettent à réfléchir !
Il faut qu'il comprenne que le temps de la réflexion est dépassé et qu'il faut agir ! et pas seulement à des fins électorales... !

[Don Berto]

Ce sont tous des irresponsables, un point c'est tout