Bigné veut garder le ballon

Cent soixante-huit centimètres sous la toise. Plus de cent trente matchs au plus haut niveau (D1 + L1). A 25 ans, Yoann Bigné cultive les paradoxes. Petit par la taille, le Breton sait devenir grand un ballon au pied.

Prêté par le Stade Rennais, il sortait d'une saison sans galette, mais aux allures franches de galère... C'est peut-être pour cela qu'en quelques semaines, il s'est fondu dans le mesclun niçois sans faire de salades.

Discret par nature, le cousin d'Armorique est néanmoins plutôt alerte dans son rôle de milieu excentré azuréen.

Ce soir, face à la surpuissante armada lensoise, face à ces armoires à glace qui vont le regarder de haut, Yoann n'aura que son talent à opposer. Et sa vivacité. Mais de son pied peut naitre la vérité.

Leader depuis plus d'un été avec ses potes niçois, Bigné est prêt en tout cas à assumer.


- Yoann dans quel état d'esprit abordez-vous ce match important ?

On l'a bien préparé tout au long de la semaine. On les a vus jouer contre La Corogne. C'est une équipe très athlétique, avec de bons joueurs techniques devant. Ils font tous un mètre quatre-vingt-dix. Ce sera à nous d'essayer de les contrer pour rééditer notre performance réussie contre Bastia, en jouant aussi haut.


- Vous semblez tout de même avoir parfois du mal à faire le jeu au Ray ?

Contre Bastia, ça s'est bien passé, c'est vrai que c'était plus difficile à Nantes. Mais pour réussir quelque chose contre les Lensois, il va falloir essayer de jouer à tout prix au sol et de ne pas perdre le ballon trop vite.


- Le calendrier vous propose une série de matchs face à de gros clients (ndlr : Lens, Lyon, Monaco, Auxerre). Cette période charnière peut-elle s'avérer décisive, dans le bon ou le mauvais sens, pour la suite ?

En général, depuis le début de la saison, on ne réfléchit pas comme ça, mais on préfère prendre les matchs les uns après les autres. C'est vrai qu'on a regardé le calendrier quand même, avec cette période difficile... Je crois qu'il ne faut pas perdre de vue que ce qu'on vise c'est le maintien. Et puis, si jamais on gagne face à Lens, on restera premiers, c'est sympa ! »

Christophe DEPIOT
Samedi 26 Octobre 2002
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