David Bellion : « J'essaie de comprendre »

David Bellion a passé une sale soirée au contact de l'axe Bréchet-N'Daw. Il est revenu sur son calvaire. Sans langue de bois...

Ex-Mancunien habitué aux joutes « British » sans merci, David Bellion avait déjà pu cerner dans le jeu sochalien tout ce qui concernait la phase de construction et d'attaque. Avant le coup d'envoi, il connaissait moins le côté rugueux et intraitable sur l'homme. C'est pourtant avec cette « solidité » étonnante qu'il a eu maille à partir sans jamais pouvoir être en mesure d'émerger. Sauf... sur une occasion. Il a raté un centre de « Baky » Koné qui aurait dû être décisif et s'en est jamais remis. Fred Antonetti a abrégé son calvaire dès la 54e minute mais n'a pas cherché à réconforter son joueur. Il l'a visiblement tancé pour son manque d'engagement et ce dernier a eu grand peine à cacher son vague à l'âme devant les micros.

L'attaquant Niçois a d'abord reconnu l'énorme capacité physique de ses vis-à-vis. « J'ai eu droit à une défense centrale de haut niveau qui ne dépareillerait pas en "Premier league". Ils font tous les deux 2 mètres (petite exagération azuréenne) et mettent une pression permanente sur chaque duel. Moi, j'avais consigne de jouer la profondeur mais en définitive, je n'ai fait qu'essayer d'attraper des ballons de dégagement de gardien ou des six mètres. J'ai dû toucher trois ballons dans le jeu pas plus... »

Aurait-il dû changer de registre ? Décrocher davantage à l'instar de Koné ? « Ce n'était pas facile, "Baky" le faisait déjà, ça m'a rendu plus esseulé en pointe, je n'allais pas le suivre quand même ! »

« Bloc, très difficile à manier »

Les remontrances du coach corse ont visiblement très mal passé. « J'ai vraiment entendu des trucs bizarres. Que j'ai du mal à admettre car je crois quand même avoir tout donné sur ce match. J'essaie de comprendre. J'aime analyser mes matchs et je le ferai comme d'habitude en me posant toutes les questions sur mon jeu et mes défauts. Ce bloc restait très difficile à manier. C'était très renforcé, très rugueux. Si j'avais le même potentiel physique que ces deux-là, ça se saurait... »

C'est avant tout sur plan collectif que l'aiglon déçu résume l'échec du soir. « Face à Monaco on avait sorti du jeu. On voulait tous refaire la même performance. Si on en n'a pas été capable, ça ne prouve que notre inconstance. Mais c'était vraiment un match bizarre. Dur à comprendre tactiquement » Un 0-0 vraiment dur à avaler en se mettant un instant à sa place...