Anthony Modeste : « Je veux grandir à Nice »

Après avoir signé son premier contrat professionnel en mai 2007, le jeune Niçois, Anthony Modeste a profité de la pénurie d’attaquants à Nice au mois de janvier pour prouver à son entraîneur qu’il avait les qualités pour se trouver une place chez les Aiglons. Entre assurance et ambition, il souhaite progresser sur la Côte d’Azur, sa prolongation de contrat jusqu’en 2012 témoignant de sa volonté de construire avec l’OGC Nice.

- Après une excellente préparation, on vous a vu moins souvent au cours de la saison, puis vous avez gagné vos galons de titulaire sur les dernière rencontres, qu’est-ce qui a créé le déclic ?

Le déclic a clairement été mon but à Rennes. Après, tout s’est enchaîné sur le terrain, j’ai trouvé mon équilibre. Et puis il faut savoir bien gérer son entourage, que ce soit du côté sportif, comme du côté extra-sportif. Ma petite amie m’a notamment beaucoup aidé ces derniers temps pour me faire franchir un palier. Pour bien marcher, je sais qu’il faut avoir de bonnes fréquentations et ne pas faire n’importe quoi, il faut se concentrer sur l’essentiel.

- L’entourage au sein d’un club que vous connaissez bien vous a-t-il également aidé ?

Je sais qu’au club, il y a beaucoup de monde qui compte sur moi. Le coach, Frédéric Antonetti comme mes coéquipiers. Et puis il y a surtout des personnes qui m’ont aidé depuis que je suis tout petit, qui m’ont beaucoup soutenu dans ma formation, et m’ont aidé à grandir et à arriver là où j’en suis maintenant.

- Cherchez-vous également des conseils auprès de vos coéquipiers ?

Tous les joueurs d’expérience m’aident beaucoup. Lilian Laslandes, Habib Bamogo, les deux Cyril (ndlr : Rool et Jeunechamp) me conseillent sur la façon d’aborder les matchs, de gérer la pression. C’est plus facile pour eux, ils sont déjà passés par là et peuvent me donner des éléments pour avancer plus vite. C’est une aide très précieuse pour moi, il faut que je les écoute. Mais ils ne m’en disent pas trop non plus pour que je me fasse ma propre expérience et surtout pour ne pas me décourager.

"Quand on a goûté à la Ligue 1, on ne peut plus s’en passer"

- Avec le retour de Lilian Laslandes et de Bakary Koné, ne craignez-vous pas une concurrence plus rude ?

Non, le coach m’a lancé sur le terrain en raison de différents évènements, et notamment de la CAN. Maintenant, je sais que c’est à moi de travailler pour être le meilleur. Je suis conscient que c’est le meilleur qui doit être présent sur le terrain. Je vais donc tout faire pour le devenir, mais si je vois que c’est un autre joueur, ça ne me pose aucun problème. De mon côté, je sais ce que je veux et je sais que je suis prêt à tout faire pour l’obtenir, je veux encore avancer et franchir de nouveaux paliers.

- Justement, quelles sont les principales qualités qui peuvent faire la différence ?
Je suis très costaud mentalement. J’ai connu des choses difficiles dans ma carrière, notamment ces dernières années (ndlr : il a été blessé à plusieurs reprises avant ses 18 ans), mais ça m’a forgé un très fort caractère et je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin. Je sais ce que veux faire et où je veux arriver.

- Ces projets, vous les construisez avec l’OGC Nice ?

Mon souhait numéro un, c’est de grandir à Nice. Je m’y sens bien et je veux y passer plusieurs années. Après, bien sûr, je vise éventuellement des clubs plus huppés, mais pour l’instant je veux progresser à Nice, glaner du temps de jeu jusqu’à la fin de la saison et ensuite avoir une place de titulaire la saison prochaine.

- Et vous songez également à l’équipe de France espoir ?

J’ai été très flatté et heureux quand j’ai obtenu ma première convocation et j’espère pouvoir en avoir d’autres. Mais ce n’est pas l’essentiel, mon premier objectif, c’est véritablement le club et la Ligue 1. Quand on y a goûté, on ne peut plus s’en passer et je veux vivre de plus en plus de moments comme ça, avec Nice.

Marie Ange Kostoff
La Page des Sports