Roy ne connaît pas l’échec

Clairement à l’origine du renouveau niçois, Éric Roy, jeune entraîneur d’un club azuréen qui débarque invaincu samedi (19 h) à Bonal, apprécie tout en calmant le jeu…

À croire qu’il y a pris goût. Joueur, directeur marketing puis directeur technique du club niçois, Éric Roy avait été propulsé, début mars, sur le banc de touche après le renvoi de Didier Ollé Nicolle. Six mois après, rien n’a changé. Enfin, si… l’urgence, la mission sauvetage du début de printemps ont quitté la Promenade des Anglais. Le mot d’ordre a changé : place à la construction.

« Forcément, on se prend au jeu, surtout avec les résultats. Mais on sait que tout ça reste fragile » témoigne Éric Roy, qui ne s’est pas départi de sa droite ligne de conduite. Humilité et travail, voilà le menu. Le tout, pour les deux prochaines années. « Mon staff et moi avons été prolongés jusqu’au grand stade » confie Roy, qui a donc devant lui un chantier assez plaisant. D’autant que rien n’indiquait, finalement, un début de saison aussi réussi.

L’équipe a pris forme

Invaincus, comme les seuls Rennes, Lille et Monaco, les « Aiglons » ont digéré au mieux une intersaison pourtant morose. Retraite du capitaine Echouafni, combinée aux départs d’Apam, Rémy et Modeste, l’OGC Nice a perdu sa colonne vertébrale. Mais il est resté debout. « C’est clair que ce n’était pas évident à gérer. Tu perds quand même ton leader d’attaque (Rémy), le mec qui te met 32 buts en deux saisons, celui qui devait le remplacer (Modeste) part à Bordeaux. Tu perds aussi ton leader de défense (Apam) ».

Pour combler ces gros départs, les dirigeants niçois ont fait avec les moyens du bord. Déjà en ayant la bonne idée de prolonger Civelli et Digard, ensuite en faisant signer des inconnus qui ont réussi leur examen de passage. Le Serbe Pejcinovic forme une charnière très costaude avec Civelli, alors qu’un garçon comme Traoré apparaît au milieu comme un parfait complément. La récente signature de Daniel Ljuboja devrait également apporter une plus-value réelle à l’attaque des « Rouge et Noir ».

Roy aime Sochaux

On n’oubliera pas non plus les ressuscités. Pas dans les petits papiers du staff il y a encore quelques semaines, Mouloungui et Bamogo n’ont pas désarmé. Mieux, ils sont parvenus à se faire une place au soleil et même à offrir à leur équipe un succès de prestige (2-1) il y a dix jours contre Bordeaux. « Cette équipe progresse, et c’est le plus important à mes yeux » résume Roy, qui s’attend à un nouveau test grandeur nature, « contre une équipe qui sait très bien utiliser le ballon et qui possède une des meilleures générations chez les jeunes », samedi à Bonal.

Le technicien niçois avait déjà eu l’occasion de le mentionner au printemps, le travail sochalien lui plaît. « Le discours vrai de Francis Gillot aussi ». Capable de s’imposer (1-2) sur le synthétique lorientais, capable de tenir en respect l’attaque lilloise (1-1) à Villeneuve d’Ascq, les partenaires de Julien Sablé aimeraient bien prolonger leur belle idylle. Sur le banc, coach Roy y veille.

Maxime Chevrier
Le Pays

Nice était sur Anin

Kévin Anin était sur les tablettes de plusieurs clubs. Si Sochaux a eu la bonne idée d’avoir le dernier mot sur le dossier de l’ex-Havrais, Nice s’était également positionné. « On le voulait » ne cache pas le coach azuréen, « et quand on voit le début de saison qu’il fait… ».
Tant pis, Éric Roy fera sans. Il devra également attendre encore pour que la venue du Lyonnais François Clerc soit officielle. « Rien n’est encore fait, c’est compliqué car notre masse salariale est encadrée par la DNCG ».