F.C. Gueugnon - O.G.C. Nice : 2 - 0 (1 - 0)
Samedi 23 Mars 2002 à 20h00
Lieu : Jean-Laville
Spectateurs : 3144
Terrain : Bon
Equipe de Nice : Valencony - Scotto (puis Cobos, 21), Varrault, Pamarot, Evra - Nogueira (cap, puis Tamazout, 78), Pitau, Aulanier, Berville - Gagnier (puis Ayeli, 67), Cherrad. Entraineur : Sandro Salvioni.

Le résumé : Nice : le coup d'arr

C’est une p?le ?quipe ni?oise qui a ?t? logiquement domin?e hier soir en Sa?ne-et-Loire. Une belle occasion rat?e de passer Beauvais au classement. Il faudra r?agir d?s mardi soir face ? Amiens au Ray

Toutes les bonnes choses ont une fin.

Apr?s sept matchs sans d?faite et 17 points pris sur 21 possibles, l’OGCN est tomb? hier soir. A Gueugnon. Une chute logique tant le jeu ni?ois ne tenait pas debout.

Comme le dirent des joueurs, aussi honn?tes que lucides ? l’heure des analyses, comment gagner un match lorsqu’on perd presque tous les duels !

Certes, le r?ve d’accession n’est pas mort, loin de l?, mais l’espoir g?ant d’un ’’Gym’’ optimiste aura pris une bonne claque sur le museau.

Nice a peut-?tre ?puis? son dernier joker.

Reste ? se relever d?s mardi.

Parce qu’Amiens arrive vite. Tant mieux.

Retour sur une vraie d?sillusion.

La premi?re surprise ne vint pas de la feuille de match, o? ?taient align?es les deux ?quipes annonc?es, mais des tribunes o? flottaient plusieurs drapeaux ’’rouge et noir’’ au souffle de l’esp?rance.

Voir les banderoles de la ’’Brigade Sud’’, de ’’Rumpetata’’ ou celles de ’’Secioun Nissart’’ ? plus de 600 kilom?tres de la C?te d’Azur pouvait laisser pantois.

Mais les supporters ni?ois ont la foi. Alors, entass?s dans des voitures joyeuses et bruyantes, ils travers?rent une partie de la France pour soutenir leurs chouchous. Quand on aime, on ne compte pas les heures au volant.

Le signe d’un peuple de passionn?s impatients de grimper d’un ?tage pour habiter de nouveau au paradis de la D1.

Cette fin de saison est en train de remuer toute une ville. En revanche, elle n’agite gu?re les braves gens de Gueugnon. On peut les comprendre, leur ?quipe n’a plus rien ? craindre ni ? esp?rer. Alors, le stade Jean-Laville r?sonnait des seuls chants ? la gloire de l’OGCN.

Pas d’ambiance traquenard. Pas d’atmosph?re coupe-gorge. Juste les dangers habituels promis par des locaux poseurs de pi?ges. Comme partout, quoi...

Pourtant, en cette entame crisp?e et crispante, ce n’?tait pas tant les Forgerons qui perturbaient leurs h?tes mais plut?t le vent tourbillonnant, violent, aga?ant.

Un vent qui allait fouetter les ardeurs de Gueugnonnais en qu?te de r?bellion apr?s le cinglant 3-0 subi ? l’aller.

Donn? dans le dos de la d?fense, un ballon vicieux ?tait pouss? par Scotto jusqu’? un Valencony g?n? par Fauconnier. L’arbitre sanctionnait le gardien ni?ois d’un carton jaune pour une main ind?licate et offrait ? Gueugnon un coup franc au point de penalty. Traor? tentait sa chance, mais Valencony ?tait sur la trajectoire (14e).

Trois minutes plus tard, l’?ternel Amara Traor?, 36 ans, tenait sa revanche. Cach? au deuxi?me poteau, l’attaquant symbole du FCG embellissait un centre de Fauconnier, surprenant l? des gardes du corps d?pass?s.

Puis la cuisse fragile de Scotto obligeait Salvioni ? retoucher son onze. Cobos entrait dans l’axe et Varrault glissait ? droite o? l’attendait un sacr? client en la personne d’Olivier Toutoute Fauconnier. Celui qui passe d’un but ? l’autre pendant que vous ?crivez son nom...

En face, les Aiglons semblaient sous tranquillisants. Endormis. Incapables de r?agir. Ils volaient bas. Presque en rase-mottes. C’est simple, ils ?taient m?connaissables par rapport ? leurs derniers rendez-vous. Sans hargne, sans id?e, sans solution, sans agressivit?, sans culot.

Rien. En 45 minutes, ils ne parvinrent pas ? se cr?er la moindre minuscule occasion.

Pouss?es individuelles
Le trio jaune Flauto-Traor?-Fauconnier, lui, aurait bien pu doubler la mise si le dernier cit? avait cadr? un but... vide (36e). Sympa, Fauconnier laissa le suspense en vie. C’est tout le onze du ’’Gym’’ qui paraissait alors en perdition. A la 45e, une frappe flottante de Flauto ?tait d?tourn?e par les pieds fermes de Valencony.

A la pause, les hommes de Salvioni pouvaient s’appuyer sur une seule certitude : ils avaient connu le pire. Ils pouvaient difficilement ?tre plus maussades ou transparents...

Cependant, ils tard?rent ? retrouver des couleurs. Certes, le bloc semblait mieux ?quilibr? et chacun mettait plus de rythme et d’audace dans ses tentatives, mais ? l’arriv?e, le r?sultat ?tait bien maigrelet. Un coup franc puissant de Pamarot terminait dans les bras muscl?s de Trivino (64e). Le reste ? Des pouss?es individuelles. Une volont? collective. Mais rien de tr?s folichon. Parce que ?a manquait singuli?rement de coh?rence et de fluidit?.

Quant au r?alisme pur et simple, il ?tait rest? ? Nice. C’est-?-dire bien loin...

A sept minutes du verdict, le duo Traor? (au centre cibl?) - Fauconnier (? la t?te tranquille) persistait pour signer la victoire de Gueugnon (2-0).

La messe ?tait dite.

La pri?re ni?oise n’avait pas ?t? exauc?e.

Le cur? avait l’accent de Sa?ne-et-Loire.

Le vin avait un gout de vinaigre.

L’hostie ?tait dure ? avaler.

Mais, hier soir, les anges ni?ois n’avaient pas d’ailes.

Il en faudra, pourtant, pour voler jusqu’au septi?me ciel.

Notes des joueurs : (sur 10)
Jose Cobos (Note : 4)
Manuel Nogueira (Note : 4)
Laurent Gagnier (Note : 4)
Dominique Aulanier (Note : 4)
Bruno Valencony (Note : 4)
Noe Pamarot (Note : 4)
Abdelmalek Cherrad (Note : 4)
Thibault Scotto (Note : 4)
Patrice Evra (Note : 4)
Romain Pitau (Note : 4)
Kelly Berville (Note : 4)
Jannick Tamazout (Note : 4)
Cedric Varrault (Note : 4)
Serge Ayeli (Note : 4)