Le TFC paie cher son retard à l'allumage

Une erreur défensive et un exploit de Vahirua ont suffi à faire tomber les toulousains à Nice.

Comment mal démarrer l'année 2006 ? En démarrant mal la première période officielle du championnat. Hier soir à Nice, les Toulousains ont à nouveau cédé sur une frappe de "Baky" Koné, qui les avait déjà épinglés dans le premier quart d'heure lors du match aller. Ce n'est pas tant le ballon perdu par Dieuze et récupéré par Balmont à quarante mètres qui est dérangeant, c'est la façon dont le petit Ivoirien, arrivé de Lorient et la Ligue 2 à l'intersaison, se débarrasse d'Ebondo à l'angle de la surface qui dérange, pour une frappe sèche qui piège Revault (9e).

En quelques minutes à peine, on a déjà compris que Nice y est et que Toulouse est encore dans les flonflons de la fin d'année. Très dynamiques, les Niçois bousculent une formation toulousaine revenue à ses pêchés mignons, le petit dixième de retard dans les duels, le ballon redonné à vingt-cinq ou trente mètres de la cage. Hier soir, les "gris" étaient aussi ternes que leur maillot et ils l'ont payé au prix fort, puisque Vahirua signe bientôt un but invraisemblable, un retourné ou une "aile de pigeon", on ne sait trop, très acrobatique en tout cas, qui se loge dans l'équerre d'un Revault qui ne pouvait rien sur ce genre de geste (25e).

Pour autant, le gardien et capitaine toulousain n'aura pas eu autant de travail à faire dans cette première période. Mais son équipe ne suivait pas le rythme imposé par les Aiglons et ce ne sont pas les tentatives de Bergougnoux (14e) ou Sirieix (44e), très bien repoussées par un Grégorini pourtant fébrile, qui vont changer quelque chose à l'appréciation d'ensemble de cette première de l'année : trop timide, trop tendre ou pas assez vif, le "Tef" était mené 2-0 au repos…

Et, malheureusement, malgré une belle volée de Mathieu (67e), le TFC ne va pas peser suffisamment sur les débats en deuxième période pour espérer remonter son handicap. L'OGCN gère son match, manque même aggraver le score sur un tir de Rool contré qui passe à deux doigts après avoir pris Revault à contre-pied (50e), mais les Niçois peuvent prendre leur temps : ils ont creusé si vite l'avantage, d'une façon si… surprenante, que les Toulousains sont restés KO.

Il ne reste donc plus qu'à saluer le retour de Taider en Ligue 1 (67e), souligner la réorganisation de l'équipe toulousaine après les sorties des milieux excentrés, Emana et Bonnet, sans grand effet malheureusement. Seulement, sur un corner de Sirieix, Dao ajuste une tête victorieuse dans une mêlée aux six mètres où la fébrilité de Grégorini, le gardien azuréen, apparaît encore plus flagrante qu'en première période (85e). L'espoir demeurera hélas vain…

Patrick BOUDREAULT
La Dépêche du Midi