Monaco-Nice, un derby de malades

Lanterne rouge de la Ligue 1, Monaco reçoit samedi son voisin Nice pour le compte de la 12e journée dans un derby de la Côte d'Azur entre deux équipes bien mal en point.

Les Monégasques ont touché le fond la semaine passée en s'inclinant à Nantes (1-0) au terme d'une rencontre que le capitaine Gaël Givet a jugé désolante.

Les Niçois ont repris un peu du poil de la bête en s'imposant contre Marseille (2-1) mais, avec seulement trois longueurs d'avance sur leurs rivaux azuréens, ils restent sous la menace d'un retour dans la zone de relégation.

"C'est le derby de deux équipes convalescentes et même si nous avons battu l'OM, on n'est pas encore guéri", a estimé Frédéric Antonetti, le coach des Aiglons.

"Monaco, malgré les commentaires négatifs, reste une des meilleures équipes du championnat et le jour où elle marchera, elle va faire mal !", a-t-il ajouté en guise d'avertissement.

"Monaco n'est pas à sa place. On craint une révolte de leur part", a confirmé, avec prudence, le milieu de terrain niçois Olivier Echouafni.

Dans le camp monégasque, le remplacement de l'entraîneur Laszlo Bölöni par Laurent Banide n'a pas eu l'effet psychologique escompté.

Et les supporters de la principauté s'impatientent.

"Pas question de perdre la face samedi !" clamait l'une des banderoles déployées lors de l'entraînement à La Turbie en début de semaine.

"Il y a un grand chantier à mettre en route", a commenté Banide. "Espérons que ce match sera le déclic pour se reposer sur quelque chose."

"On ne peut pas aller plus bas. Il faut donner un coup de pied pour remonter", a ajouté le directeur sportif Jean-Luc Ettori.

Les joueurs du Rocher seront privés du milieu Jaroslav Plasil, suspendu, et de Jan Koller qui souffre des ischio-jambiers.

Nice évoluera sans le défenseur Cédric Varrault et le milieu Cyril Rool, suspendus, tandis qu'Anthar Yahia est blessé et Jacques Abardonado incertain en raison de douleurs au mollet.

Outre l'urgent besoin de points qu'ils ont, les Monégasques se souviendront qu'ils ont toujours un compte à régler avec les Niçois. Ils n'ont pas digéré la défaite 4-3 encaissée au Louis-II en 2005 alors que Nice était mené 3-0.