L'espoir renaît pour l'OM

Six jours après son prometteur nul à Gerland, Marseille a renoué avec le succès en assommant rapidement son voisin niçois, avant de gérer en seconde période (3-0). Les joueurs d’Albert Emon peuvent songer à la Ligue des Champions…

Compte Rendu du match
Quatre mois et demi après le match aller, de triste mémoire pour le jeune pompier volontaire Antony Roko, Marseille et Nice se retrouvaient au Vélodrome cette fois. L’OM voulait confirmer le match nul arraché à Lyon dimanche dernier (1-1) et se rapprocher de la 3e place de Lille, alors que l’OGCN avait à cœur de rebondir, après le partage des points concédé au Ray devant Rennes (1-1). Et rester à distance raisonnable de la zone rouge. Mais les deux entraîneurs devaient se passer de joueurs importants dans leur collectif : Mickaël Pagis pour Albert Emon et la paire Marama Vahirua-Ederson pour Frédéric Antonetti.

Doublé pour Niang
La rencontre démarrait sans tarder. Dès la 21e seconde, Bakari Koné partait seul vers la cage de Carrasso, bien alerté par une passe en profondeur de Balmont, mais ne pouvait redresser suffisamment le ballon et tirait à côté. Le petit Ivoirien allait immédiatement avoir l’occasion de regretter cette occasion manquée. Après un bon coup franc bien tiré par Nasri que Lloris devait capter en deux fois (4e), le jeune gardien niçois se trouait sur une balle en profondeur de Beye et Niang, plus haut qu’Abardonado, en profitait pour ouvrir le score (1-0, 7e). Les deux défenses avaient montré des signes de faiblesse, mais c’est surtout celle du Gym qui allait vivre une mauvaise soirée. Car les Phocéens pressaient très haut et récupéraient vite le ballon, utilisant ensuite la technique individuelle et la vitesse de leurs joueurs offensifs pour se présenter devant Lloris. Celui-ci enlevait une belle frappe de Nasri de sa lucarne gauche, mais encaissait un deuxième but par Civelli sur le corner qui suivait (2-0, 16e). L’OM était très réaliste et Nice était presque asphyxié, incapable de sortir de son camp. Koné avait néanmoins l’occasion de décocher une frappe dans la surface adverse (31e), mais alors que les débats commençaient à se rééquilibrer, Niang portait l’estocade d’une jolie frappe du droit imparable pour le dernier rempart niçois (3-0, 40e). Le Vélodrome était aux anges à la pause …

Nice ne revient pas
À la reprise, Nice essayait logiquement de prendre le jeu à son compte pour tenter de revenir au score. Mais les attaquants niçois ne parvenaient pas vraiment à prendre à défaut la défense marseillaise, Taiwo intervenant deux fois à la limite devant Balmont parti dans son couloir. Rod Fanni parvenait, lui, à laisser sur place le latéral gauche nigérian et à repiquer dans l’axe, où il adressait un bon centre en retrait à Laslandes, mais la frappe de l’ancien Bordelais ne trouvait pas le cadre (61e). Marseille laissait venir son adversaire et semblait se contenter de jouer les contres, et les joueurs d’Albert Emon se procuraient d’ailleurs la première occasion du début de seconde période, sur un pointu de Nasri à l’entrée de la surface qui filait à côté (55e). Frédéric Antonetti apportait du sang neuf en lançant coup sur coup Bellion et Veigneau dans la partie, mais l’ancien Mancunien n’était guère plus dangereux que Koné, qu’il avait remplacé. À l’inverse, l’OM continuait à bien jouer les contre-attaques qui se présentaient et Cissé enroulait un poil trop sa frappe du droit pour tromper Lloris après avoir remonté le couloir gauche (75e). La fin de rencontre ne changeait rien au score et après sept matches sans victoire, Marseille renouait avec le succès, mettant fin à la série d’invincibilité (sept rencontres également) de Nice, toujours sous la menace des relégables. Le club phocéen peut lui regarder vers la troisième place et la Ligue des Champions.

Le jeu et les joueurs
Vanté pour ses qualités offensives, au détriment parfois d’une rigueur défensive un peu absente, Marseille aura encore été impressionnant dans le premier registre. Et aura fait rapidement basculer la rencontre de son côté grâce à l’efficacité et l’opportunisme de Niang. Le Sénégalais était magnifiquement servi par les deux lutins de l’entrejeu phocéen, Nasri et Valbuena, alors que Cissé se mettait (trop) peu en évidence. Fébrile sur quelques occasions, et notamment en début de match, la défense marseillaise n’aura finalement pas plié, et Carrasso n’aura rien eu à faire.

Ce qui n’était pas le cas de son homologue Lloris, coupable sur le premier but phocéen, avant d’être lâché par ses défenseurs sur les deux autres. Abardonado n’attaquait pas le ballon sur le premier, par la faute de son gardien, et Kanté n’était pas vraiment verni sur le deuxième. Les milieux niçois n’auront pas beaucoup pesé sur la rencontre, totalement mangés par leurs homologues marseillais, et Koné ou Laslandes se voyaient donc sevrés de ballons exploitables.

Vincent Gehin
Sport24