Nice est ambitieux

À NICE, la Coupe de la Ligue rappelle toujours des souvenirs mitigés. Il y a deux ans, les Aiglons disputaient la finale de l’épreuve et la perdaient (1-2), face à Nancy, sur la pelouse du Stade de France. « Cette défaite, c’est le plus mauvais souvenir de ma carrière, dit Frédéric Antonetti. Une finale, ça se gagne. Maintenant, aller au bout comme nous l’avons fait, c’est un moment important. Il y a plein de bonnes choses que l’on n’oublie pas. »
Cette aventure, l’entraîneur corse et ses troupes rêvent d’y goûter de nouveau. Pour les sensations qu’elle génère et pour l’élan qu’elle apporte au groupe. En 2006, boostés par leur parcours, les Niçois avaient fait une fin de saison exemplaire. « Briller en Coupe, c’est intéressant, reprend Antonetti. Ça crée une dynamique, ça permet des progrès et ça donne confiance à tout le monde. Or, quand une équipe est en confiance, 50 % du travail du staff est fait, même s’il faut aussi un peu de chance. » Nice a-t-il été chanceux en se voyant proposer un premier adversaire qui évolue en Ligue 2 ? Antonetti ne se fait aucune illusion sur la difficulté de la tâche qui attend ses hommes. « J’ai entraîné trois ans en L2 (à Saint-Étienne). Je connais la valeur de ce Championnat. Il n’y a pas une énorme différence entre le 12e de L1 et les premiers de L2. Et puis Troyes a gardé son ossature de la saison dernière, quand il jouait dans l’élite. » Pourtant, Nice, même privé de quelques éléments clés (Lloris, Kanté, Rool, Koné), a un coup intéressant à jouer. Pour la première fois depuis une éternité, l’équipe navigue dans les eaux calmes du Championnat et elle peut aborder la Coupe de la Ligue l’esprit serein.
« On a une équipe compétitive, dit encore Antonetti, avec des jeunes qui ne demandent qu’à exploser. L’an passé, Ederson n’était pas titulaire. Il l’est devenu. J’ai des gamins de même pas vingt ans (Yahaya, Traoré, Modeste) qui ne demandent qu’à suivre son exemple. » Coupe de la Ligue oblige, certains d’entre eux auront peut-être l’occasion de montrer ce dont ils sont capables à un moment ou à un autre ce soir au stade de l’Aube.

Jean-Pierre RIVAIS
L'Equipe