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Presse :

MESLIN : « On a plié, on a rompu »

Nice-Matin, le 29/01/2003 à 19h22

L'attaquant niçois, blessé a vécu impuissant et frustré la défaite de ses coéquipiers. Réactions en direct
« Je suis dans le match ».
Il est 20 h 20. Christophe Meslin attend le livreur de pizzas.


Sans un tacle du mauvais sort, il devrait être au Vélodrome. Au milieu des siens. Mais non, il est là. Quelque part du côté de Nice-Ouest. Dans un appartement de célibataire sans luxe apparent, mais avec une télé large comme le poitrail de Van Buyten.

« C'est l'heure de l'échauffement, je vais faire quelques accélérations dans le couloir... »

L'humour cache tout. Même la frustration.

Pourtant, il souffre ''Poussin''. Pas de son genou droit. De ses bleus au cœur. Il souffre d'être loin de l'événement. Loin de ses compagnons de lutte. « Ce soir, je suis un téléspectateur comme un autre. Je suis impuissant. Je suis dégouté ! ».

L'amer a du vague à l'âme.

Heureusement, un coup de sonnette vient déchirer le silence pesant.

Son ''orientale'' est là. Pour l'accompagner, le grand absent s'autorise deux verres d'un bon Bordeaux.

Peut-être pour oublier...

« Cette fois, je n'ai téléphoné à personne. Par superstition. La dernière fois que j'ai appelé Gernot pour lui souhaiter bonne chance, ça s'était mal passé ».

On connait les footeux. Ils sont soucieux du moindre signe...

A 20 h 30, il cesse de zapper.

Grâce à Canal Plus, il va jouer par procuration.

Le ventre apaisé, il ne perd pas une miette d'un avant-match ciblant la préparation des Niçois. Il les voit sur l'ile des Embiez. Sur le pré. Dans le vestiaire.

Il devine les derniers mots de Gernot Rohr. « On est solide derrière. On joue tous les coups devant ! Voilà ce que va dire le coach ».

C'est l'heure et demie de vérité.

L'instant du coup d'envoi.

« Je suis serein », lâche-t-il en se grignotant les ongles.

Il ne touche pas à la télécommande mais monte le son de ses commentaires. « J'aurais du être là ! », hurle-t-il pendant que le duo Diawara-Mionnet donne naissance à un derby prometteur.

Maintenant, il ne plaisante plus. Il observe le placement des Marseillais. Scrute la cuisse enrubannée de Pitau. Fixe le visage rageur de Cobos. « C'est ça José ! ».

L'entame le rassure. « On a le ballon. On est bien ».

Il évoque le vent, les qualités de Chapuis, l'ambiance du Vélodrome. « La plus belle de France... avec celle du Ray. J'espère la connaitre la saison prochaine sous le maillot rouge et noir ».

Soudain, Diawara défie Van Buyten. « Il va le manger ». L'attaquant du Gym passe. Centre. « C'est là que ''Poussin'' aurait du être. Il aurait jailli », souffle-t-il dans un large sourire.

Van Buyten le fait vite grimacer. « La frappe qu'il met. Terrible ! ».

Derrière l'écran, les Niçois reculent. « On commence à subir. Attention, ce n'est jamais bon ».

Il bouillonne. Frissonne. Même ici, le feu vif de la passion fait monter la température. Il aimerait tant être téléporté dans le volcan du Vélodrome.

« Serrez-les ! », tempête l'envieux.

Il voudrait que ses frères de ballon mettent la pression. Fassent le pressing.

Maintenant, il ne tient plus en place. Tête une petite bouteille de Badoit. Se fait du mauvais sang. Des cheveux blancs, même si le ''Poussin'' porte le crâne d'œuf.

« Trahi par le vent »
« C'est la mi-temps monsieur l'arbitre », fulmine le visionnaire.

Sur le corner, Van Buyten ouvre la marque. « Damien est trahi par le vent ».

Il s'enfonce dans le canapé. « Un but juste avant la pause. On reste concentré durant 45 minutes et à la 46e, on se fait piéger. Merde ! ».

Il en veut à la terre entière.

Les caméras de Canal dévoilent l'intimité du vestiaire niçois. Il tend l'oreille. Imagine les pensées. « Gernot ne lève jamais la voix. Quel que soit le scénario. C'est bien mieux ainsi ».

La deuxième période s'écrit sous ses yeux.

La fébrilité se lit dans son regard outremer.

Il a les nerfs à vif. L'excitation au bout des doigts.

Mais il se maitrise. Pas question de frapper dans la table basse en verre. Une blessure est si vite arrivée...

« On n'a toujours pas d'occases ».

Il grogne. Mais garde espoir.

« On va marquer ! ».

Il se trompe mais ne le sait pas encore.

« On pousse, c'est bien ».

La domination niçoise est un trompe-l'œil. Il le sent. Il le voit. « Les Marseillais sont toujours en mouvement. Pas nous ».

Le rêve s'éloigne. Le KO arrive.

Sytchev tue le suspense et les dernières illusions d'un ''Poussin'' plumé en direct. « On a plié, on a rompu. C'est fini ».

Il revoit le but au ralenti. « Il est tout seul », fulmine-t-il sans pointer la moindre accusation sur un membre de la famille.

Ce n'est pas son genre.

La messe est dite.

Il a compris.

Reste à enterrer les espérances.

Le début de bagarre et le carton rouge infligé à Bakayoko le laissent de marbre. Muet.

Il est déçu.

Il ne veut pas être triste.

Alors, il s'offre une dernière pirouette.

« J'ai des courbatures. Comme si j'avais joué ».

Bientôt ''Poussin'', bientôt...

Philippe CAMPS.
Mercredi 29 Janvier 2003
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Nice - Lorient : 3-0

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