Les supporters en plein doute

A trois jours du derby entre l’OGCN et l’AS Monaco, les supporters des Aiglons ne décolèrent pas. Ils craignent de voir leur équipe sombrer de nouveau.

De l’espoir au désespoir. « C’est le derby, le match de la saison qu’il ne faut surtout pas perdre, mais sincèrement on est très inquiet, on ne voit pas comment l’équipe peut s’en sortir… » A l’image de Joël Boetto, le président du club des supporters, la majorité des amoureux du Gym ont le moral dans les chaussettes. Car leur équipe est désormais relégable avec quatre points seulement glanés en cinq rencontres. Une équipe niçoise qui reste sur trois défaites consécutives avec neuf buts encaissés et zéro inscrit. Une équipe au bord du chaos, sans âme, ni repères. « C’est une véritable catastrophe. A ce rythme, on file tout droit vers la Ligue 2. Tout le monde est responsable, joueurs, entraîneurs et dirigeants qui ont complètement raté leur recrutement cette saison », s’emporte Martial qui se dit estomaqué par la « pauvreté du jeu proposé sur le plan technique avec cette incapacité des joueurs à enchaîner trois passes consécutives sans perdre le ballon ». D’autres stigmatisent également l’état d’esprit défaillant des joueurs dans les moments difficiles en cours de match. « La force mentale fait cruellement défaut, soutient José. Dès qu’il encaisse un but, le groupe semble totalement paniqué, sans réaction, comme cela s’est passé à Auxerre dimanche dernier [défaite 2-0, ndlr], nous avons besoin de guerriers. »

Une saison consacrée au maintien?
Plus globalement, c’est la qualité de l’effectif qui est montrée du doigt par l’ensemble des supporters. Ils déplorent l’absence de joueurs cadres et d’un véritable leader pour encadrer un collectif jeune et fragile. « Rool et Kanté n’ont pas été remplacés, insiste Renaud Maccheroni, membre des Ultras de la Brigade Sud Nice. Certaines individualités n’ont même pas le niveau de la Ligue 1, je vous annonce une saison morte, on va se battre jusqu’au bout pour le maintien, et ce n’est pas le recrutement tardif de Mounier qui va changer la donne. » Une analyse que ne partagent pas les dirigeants soucieux de calmer le jeu pour éviter d’embraser une situation déjà tendue sur le plan sportif et en coulisses. « Nous ne sommes qu’au début de la saison, tempère le président Maurice Cohen. Il y a trois ans, on avait un point au bout de six journées… » Un discours qui a de plus en plus de mal à passer dans les rangs des supporters qui réclament déjà du changement en cas de défaite face à Monaco…