Bordeaux rechute

Bordeaux n’en finit plus de douter après ce troisième revers de la saison essuyé à Nice (2-1). Un succès logique pour les Aiglons face à des Girondins qui auront encore affiché leurs limites.

Nice-Bordeaux 2-1
Nice : Mouloungui (36e), Bamogo (95e)
Bordeaux : Modeste sp (97e)

Bordeaux est retombé dans ses travers. Loués pour leurs qualités mentales affichées dernièrement, les Girondins n’ont jamais su redresser la barre après un premier acte bien médiocre et s’inclinent logiquement. Car d’entrée, les Niçois posaient leur empreinte sur la partie. Combativité au milieu de terrain, jeu rapide vers l’avant, volonté de passer par les ailes : tous les ingrédients y passaient. Les Aiglons étouffaient la bande à Tigana en mettant beaucoup d’intensité dès la récupération du ballon et les occasions pleuvaient devant le but d’un Carrasso sollicité (20e, 22e, 27e). Subissant énormément et ne parvenant pas à pousser sur leurs offensives en raison d’un déchet trop important au niveau des transmissions, les visiteurs cédaient logiquement sur une erreur d’inattention. Sur un coup franc rapidement joué par Mounier, Mouloungui se jouait d’un Chalmé bien trop passif et trompait Carrasso en force (1-0, 36e).

Les Girondins revenaient avec de meilleures intentions en seconde période mais leur jeu se révélait bien trop brouillon pour déstabiliser davantage la solide défense niçoise. Surtout que Plasil signait un immanquable sur un centre-tir de Gouffran (52e). Pas de quoi rendre la sérénité à une équipe en panne de confiance et de repères. Nice gérait donc tranquillement la suite des évènements, sans oublier de lancer quelques banderilles comme sur ce coup franc direct de Digard, qui trouvait la barre (58e), ou ces tirs à angle fermé de Mouloungui (73e) et Traoré (81e) qui tombaient sur un Carrasso vigilant. Bordeaux ne se décourageait pas pour autant, en maître du finish. Gouffran pensait se muer en sauveur mais il tombait sur un Ospina impérial sur sa ligne (87e). Un tournant. Car les locaux en rajoutaient une couche dans les arrêts de jeu en profitant d’une perte de balle adverse pour achever leurs adversaires par Bamogo (2-0, 95e). La réduction du score sur penalty de Modeste restait au final anecdotique (2-1, 97e). Bordeaux s’incline sans gloire…

Le joueur du match
Peu habitué à briller sous les couleurs niçoises, Eric Mouloungui a réussi un match plein avec une combativité qui a bien plu au stade du Ray. Titularisé côté droit, le Gabonais a étalé sa palette technique et fait souffrir Tremoulinas. Avec en prime un beau but et une récupération décisive sur le deuxième.

Tactique et coaching
Contrairement aux premiers matches, Eric Roy a composé un 4-1-4-1 avec Ljuboja seul en pointe. Faé a donc légèrement reculé pour accompagner Sablé et Diakité dans l’entrejeu. Roy a semblé plutôt satisfait de la prestation de son équipe en opérant surtout des changements pour apporter de la fraîcheur. Côté bordelais, Tigana n’a pas dérogé en son 4-2-3-1, Modeste ayant été préféré à Maazou devant. Henrique a remplacé Chalmé à la pause, pas vraiment dans le coup à droite, Sané se décalant donc sur ce côté. L’entraîneur bordelais n’a ensuite jamais voulu modifier son schéma malgré les entrées plus offensives de Jussiê et Maazou. Ce qui a rendu Bordeaux assez prévisible.

On n’a pas aimé
Tout simplement la prestation des Girondins de Bordeaux. Depuis le début de saison, c’est le néant intersidéral dans le jeu. Organisée en 4-4-2 en losange lors du premier match, la formation de Jean Tigana est disposée depuis en 4-2-3-1. Sans plus de réussite. Avec une volonté de changer de style par rapport à son prédécesseur (avec un jeu plus direct et plus de profondeur apporté par ses attaquants), l’entraîneur bordelais a encore du pain sur la planche…

Teddy Vadeevaloo
Sport24