José Cobos : « Une rivalité qui reste saine »

Le 2 octobre 2004, le Gym partait défier l’ogre monégasque arrivé cinq mois auparavant en finale de la Ligue des champions. Dans un match complètement fou, les Aiglons remontaient trois buts pour finalement s’imposer (3-4) en toute fin de rencontre. José Cobos, capitaine du Gym à l’époque, se souvient d’un incroyable derby resté toujours solidement ancré dans la mémoire collective des supporters niçois. Dimanche prochain, l’ex-défenseur central de l’OGCN sera dans les tribunes du Louis-II pour assister à un nouveau Monaco-Nice.

- Qu’est-ce qui vous avait permis de faire la différence ce 2 octobre 2004 ?
Nous savions qu’il nous était difficile de lutter sur le plan technique. Car, l’AS Monaco pouvait compter sur une véritable armada (Evra, Roma, Giuly, Rothen, Squillaci ou encore Morientes…). La plupart des joueurs évoluaient en sélection nationale. Mais notre staff et notre entraîneur Gernot Rohr savaient nous apporter la confiance nécessaire. Nous étions un groupe solidaire, très attaché au travail défensif. En attaque, c’est l’envie d’aller de l’avant qui nous a animés durant tout le match.

- On se souvient d’un derby engagé, voire rugueux…
Oui, nous avions à coeur de prendre le dessus sur le plan physique et de nous montrer agressifs dans le bon sens du terme. Mais nous n’avons jamais perdu de vue le respect de l’adversaire. Pour preuve, aucun joueur n’a été blessé durant la rencontre et il n’y a jamais eu de mauvaises paroles, de part et d’autre.

- En tant que capitaine, qu’aviez-vous dit à vos coéquipiers avant le match ?
Je leur avais dit que ce genre de match est toujours très intéressant à jouer et surtout très motivant. Je leur avais également demandé d’entrer sur le terrain avec une âme de guerrier.

- A Monaco, Nice joue un peu… à domicile ?
Il est vrai que les Niçois sont nombreux à investir le stade Louis-II. Ils sont au moins 8 000 à chaque fois. Leur soutien est très important pour les joueurs. Cela avait été le cas en 2004. Dimanche, les supporters monégasques seront également très nombreux. Mais, côté ambiance, il n’y a pas vraiment photo entre les deux camps…

- Comment décririez-vous la rivalité qui existe entre Niçois et Monégasques ?
C’est une rivalité qui reste saine, heureusement. Au final, durant ces matchs, le classement importe peu. C’est simplement une ville qui en affronte une autre. Dimanche, il devrait y avoir beaucoup de buts.