Cobos : "Apporter beaucoup de joie"

L'OGC Nice n'a pas manqué son début de championnat. José Cobos revient sur les raisons de ce bon départ avant d'affronter Lille. Conscient de sa chance, le capitaine des Aiglons n'oublie pas également de s'impliquer en faveur de plusieurs associations en dehors du terrain. Entretien.

- José Cobos, équipe surprise l'an passé, Nice confirme son statut en ce début de saison. Comment expliquez-vous cette situation ?
Le club a eu l'intelligence de conserver le même groupe et de recruter par petites touches pour apporter un plus. Dans cette situation, il est facile de garder le même état d'esprit et d'aborder ainsi les matches avec beaucoup de confiance. En conséquence, le groupe a toujours envie de progresser et l'on possède un petit zeste de qualité que l'on n'avait pas l'an passé. Quand je parle de petit zeste, je veux dire que le groupe a progressé mentalement. L'an passé, on termine dixième mais j'estime que l'on méritait une meilleure place.

- Contre Nantes, vous avez joué avec deux attaquants. Est-ce un schéma tactique qui va devenir plus fréquent ?
Je ne sais pas. C'est l'entraîneur qui décide. Ce qui est positif, c'est que l'équipe est prête à jouer selon des tactiques différentes. Contre Sochaux, on gagne avec un seul attaquant. Contre Nantes, le choix d'aligner deux attaquants a également payé.

- Samedi, vous recevez Lille, troisième comme vous avec 11 points. Comment abordez-vous cette rencontre ?
Après Nantes, nous avons la chance de recevoir une deuxième fois de suite. Ce match doit nous servir de confirmation. Nous avons à cœur de gagner pour créer un petit trou derrière nous. Pour l'instant, c'est très très serré derrière nous. Lille se présente comme une équipe difficile à manœuvrer. Les bons résultats obtenus contre Paris et Lyon ont mis cette équipe en confiance. En plus, elle a subi très peu de changements à l'intersaison, et, à part Marseille, je pense que les équipes qui se sentiront le mieux cette année, seront celles qui ont été les plus stables à l'intersaison.

- En dehors du terrain, vous n'hésitez pas à vous impliquer en faveur de plusieurs associations. Le match contre Nantes a permis de découvrir l'une d'elles: "Secioun Monta la Garoupa" (Section surmonter l'obstacle). Parlez-nous de son action.
Je suis parrain de plusieurs associations comme "l'élan du cœur", qui essaye de récolter un maximum de fonds pour que les enfants puissent faire du sport. Dans le cas de "Secioun Monta la Garoupa", il s'agit de donner un accès au stade à des personnes handicapées afin qu'elles soient le mieux placées possible. L'idée, c'est de pouvoir assister à un match sans avoir peur. Contre Nantes, ils donnaient le coup d'envoi pour la première fois. J'espère que ce ne sera pas la dernière car quand je les entends me dire que c'est le plus beau jour de leur vie et que ce moment restera à jamais graver en eux, pour nous aussi c'est quelque chose d'inoubliable.

- Ce n'est pas la première fois que l'on retrouve l'OGC Nice impliqué dans un projet social. L'an passé, vous étiez allé à la rencontre des prisonniers de la Maison d'arrêt de Nice…
Ce fut une expérience très positive. Pour ma part, j'ai appris à connaître des gens qui vivent en prison, et on mesure sa chance. J'ai la chance de faire du sport et eux aiment le sport, mais à un moment donné de leur vie cela a mal tourné. J'espère que l'on rééditera cette expérience cette année. Pour eux, cela reste aussi un moment inoubliable. Désormais, à chaque fois que l'on joue, les 600 détenus sont derrière nous, comme nous l'a rapporté le directeur de la prison. C'est important d'apporter beaucoup de joie, et donc de répondre en assistant à des journées comme celle-ci ou en parrainant des associations qui cherchent des fonds.

Jérôme BELAYGUE
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