Hélas, Lille ne sait plus terminer un match

À Nice hier soir, le LOSC s’est incliné pour la troisième fois de suite en championnat, et toujours dans les dernières minutes. Le podium s’échappe…
Le LOSC n’est plus troisième. En s’inclinant hier soir, à Nice, dans un stade du Ray survolté, les Lillois ont subi leur troisième défaite consécutive en championnat et ont été doublés au classement par Sochaux et Toulouse. Quelle mauvaise affaire !

Les Lillois sont joueurs et cela leur a coûté trois points, hier soir, contre l’antépénultième du championnat. Mené au score sur un contre juste avant la pause, le LOSC trouva les ressources nécessaires pour revenir à la marque par Cabaye. Les Nordistes se ruèrent alors à l’attaque pour renouer avec le succès mais ils tombèrent sur des Niçois qui excellent dans l’art du contre. Et l’indomptable Koné traîna dans les six mètres pour sortir les siens de la zone de la relégation pour la première fois de la saison et plonger le LOSC dans le doute. « On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes, concéda à l’issue du match Mathieu Bodmer. Il ne faut pas être trop négatifs mais on doit quand même se poser des questions. »

Quel gâchis !
Comme au cours de cette première période où les Lillois ne profitèrent jamais des approximations de Nice. À l’image de cette balle récupérée, dans son camp, par Bastos. Le Brésilien lança Keita sur le flanc droit. D’un grand pont, ce dernier se débarrassa de Varrault et se retrouva en deux contre un avec Audel, face à Abardonado. Sa passe trop molle fut coupée par le défenseur central azuréen. Quel gâchis (8e) ! Car la suite fut moins rose. En densifiant son milieu de terrain, Nice empêcha le développement du jeu lillois. La frappe de Bodmer (17e) fut trop molle pour inquiéter Lloris. Celles d’Echouafni (25e) et de Laslandes (27e) nettement hors du cadre, ne pouvaient gêner Sylva.
On s’en rapprocha avec des tirs de plus de trente mètres de Bastos (32e) et de Rool (33e). Pour trouver des espaces, la solution vint finalement de M. Bré, l’arbitre. Il expulsa simultanément Balmont et Plestan. Le Lillois était venu se mêler d’un désaccord entre Makoun et le Niçois. Ce dernier répliqua par une tentative de coup de tête (36e).
Forcément, cette double expulsion eut des répercussions tactiques, notamment côté nordiste car Bodmer recula de deux crans pour se retrouver en charnière centrale. Moralement, elle donna des forces aux joueurs d’Antonetti. Diakité et Koné, les deux meilleurs Niçois, trouvèrent alors une faille dans la défense lilloise (1-0, 43e). Juste avant la pause, le coup était dur. Mais au retour des vestiaires, le LOSC était transfiguré. L’entrée d’Obraniak à la place d’un pâle Bastos n’y était pas étrangère. Le néo-Lillois s’illustrait tout de suite par une série de corners rentrants. L’étincelle vint de Cabaye.
Lancé par Keita, le milieu défensif lillois ne paniqua pas et égalisa logiquement (1-1, 62e).

C’est raté
Un tout autre match démarrait. Sur un corner d’Obraniak, Tafforeau exécuta une magnifique reprise de volée mais la jambe de Fanni traînait dans les parages (72e). Nice faisait le dos rond et pratiqua alors ce qu’il maîtrise le mieux : le contre. Koné, servi au millimètre par Vahirua, se vit refuser, pour hors-jeu, un but complètement valable (78e). Cette décision de M. Bré déclencha un sentiment de révolte chez les Niçois. Vahirua se présenta devant Sylva. Le duel fut remporté par le gardien lillois, qui ne put en revanche que toucher cette frappe de Laslandes. Koné fit lever le stade du Ray en doublant la mise (2-1, 85e). Le LOSC venait de craquer une nouvelle fois dans les dernières minutes. Dans le temps additionnel, un centre d’Obraniak fila entre les jambes de Keita alors que Lloris était battu (93e). La réussite fuyait les Nordistes. Après Manchester, Lille voulait trouver du réconfort sur la promenade des Anglais. C’est raté.

Olivier FOSSEUX
La Voix du Nord